Ils ont été 202 miniers de la mine d’or de Cooke, à l’est de Johannesbourg, à avoir été arrêtés depuis le déclenchement d’une grève spontanée mardi dernier. Un responsable de la compagnie minière, qui a préféré garder l’anonymat, a précisé que le débrayage se poursuivait actuellement et que la mine resterait à l’arrêt au moins jusqu’à dimanche 18 juin.
Ce mouvement de grève a été décidé suite à la décision de l’entreprise de congédier les travailleurs illégaux, qui ont pu accéder à la mine en soudoyant les travailleurs réguliers. Les miniers non autorisés se sont vus obligés de remonter à la surface à cause de la grève, laissant ainsi vides les puits dans lesquels se trouvaient les miniers de la compagnie et par lesquels transitaient eau et aliments.
4000 miniers pourraient être privés d’emploi
Ces arrestations massives entrent dans le cadre d’un plan plus global qui prévoit l’éradication totale de l’activité minière illégale d’ici janvier 2018, sachant que Cooke, qui se situe aux abords du quartier de Soweto, est considérée comme l’une des mines les plus affectées par le problème. Les ouvriers passent en effet des semaines entières en sous-sol et dépendent pour leur survie des ravitaillements en boissons et en nourriture depuis l’extérieur.
De fait, depuis le début de la grève, nombreux ont été les travailleurs illégaux à devoir ressortir à l’air libre faute de moyens de subsistance. Le site de Cooke emploie, de manière légale, près de 4 000 miniers sous terre. Mais en dépit de la taille de la mine, la direction a averti qu’elle n’hésiterait pas à fermer tout bonnement la mine si la grève devait encore se prolonger. « Un des motifs pour lesquels la mine n’est pas encore rentable réside dans le fait que des ouvriers se vouent à aider les travailleurs illégaux au lieu de faire leur propre travail », a ainsi affirmé un porte-parole de Cooke.
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