Tiré d’Afrique en lutte.
En 1994, c’est un dictateur sur le déclin qui cède aux pressions des représentants de la France pour faire de la région du Kivu la base arrière de l’opération militaire Turquoise au Rwanda, présentée comme une action humanitaire.
Du génocide rwandais à la guerre du Congo
Mobutu, alors au pouvoir depuis près de trente ans au Zaïre, qui deviendra plus tard la République démocratique du Congo (RDC), ne savait certainement pas que son accord allait ouvrir non seulement la fin de son règne mais le début de trois décennies de conflits. Une guerre hélas qui se prolonge toujours devenant une des plus longues et des plus meurtrières de l’histoire moderne de l’Afrique.
Bien que soutenu par la France, le pouvoir génocidaire rwandais n’est pas parvenu à contenir l’offensive du Front patriotique rwandais (FPR) dirigé par Paul Kagame et composé en grande majorité d’exilés tutsis mais aussi d’opposants hutus. Le FPR, en conquérant le pouvoir, a mis fin à l’extermination des Tutsis, provoquant la déroute du régime rwandais. Ce dernier a entrainé la population dans sa fuite, notamment vers le Zaïre, encadrée par l’opération française Turquoise.
Cette opération militaire a permis l’exfiltration des principaux dirigeants et de nombreux acteurs du génocide. À partir des camps de réfugiés, ils ont ensuite tenté de reconquérir le pouvoir par la force avec les armes conservées lors de leur exil mais aussi par des livraisons qui ont eu lieu en RDC sans que les autorités françaises ne s’y opposent.
Alors que le Rwanda était dévasté, les nouvelles autorités ont considéré les camps de réfugiés comme des menaces graves pour la sécurité du pays. C’est à partir de ces camps que les génocidaires ont recruté des combattants pour lancer leurs attaques contre le pays dans l’objectif captieux de reconquérir le pouvoir. Ils se sont installés durablement dans la région orientale du Congo et ont créé une milice, le Front démocratique de libération du Rwanda (FDLR).
Paul Kagame a mené des opérations armées contre les camps sans faire de distinction entre civils et génocidaires, et, avec l’aide de l’Ouganda, il a provoqué la chute du régime de Mobutu considéré comme bien trop conciliant avec les membres de l’ancien régime rwandais.
L’interventionnisme rwandais et ougandais
Le Rwanda et l’Ouganda ont participé à la création d’une guérilla l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) conduite par Laurent Désiré Kabila qui au bout de quelques mois s’est emparé du pouvoir. Ce fait militaire est considéré comme la première guerre du Congo.
Une fois nommé président, Laurent Désiré Kabila a souhaité le départ de ses anciens alliés rwandais et ougandais qui espéraient influencer le gouvernement à leur profit. Leur objectif étant de transformer le Congo en une sorte de dominion permettant à la fois la sécurisation de leur frontière respective et l’exploitation des richesses du pays. Cette volonté de domination de la RDC a été la principale raison de la seconde guerre du Congo, dans laquelle seront impliqués d’autres pays et qui a vu la multiplication de milices.
Un accord de paix a été conclu, débouchant sur des élections remportées par Joseph Kabila, le fils de Laurent Désiré. Cependant, les problèmes de fond perdurent et alimentent les conflits successifs que connait le pays.
La politique rwandaise
L’apparition des FDLR a été un élément supplémentaire de crise. Cette milice s’en est pris aux populations et plus particulièrement à la communauté tutsi. Une communauté composée des Banyamulenge, une population présente au Congo depuis le 19e siècle, ainsi que des Tutsis venant du Rwanda, issus d’une immigration plus récente initiée par les colons belges. Cette communauté est régulièrement victime d’un ostracisme alimenté par des politiciens l’accusant de soutenir le Rwanda et remettant en cause la « congolité » de ses membres. Dans ce contexte s’est créé le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une milice qui entendait protéger les Tutsis de RDC et qui sera soutenue par le Rwanda.
En parallèle de cette politique, l’exploitation des richesses congolaises a pris au fil du temps de plus en plus d’importance pour le Rwanda. Dès 1999 les troupes rwandaises et ougandaises alliées qui soutenaient l’AFDL se sont affrontées pour le contrôle des mines d’or dans la région de Kisangani, débouchant sur l’accord de Mweya. C’est cette compétition entre l’Ouganda et le Rwanda pour l’exploitation des richesses qui au fur et à mesure déterminera la politique rwandaise en RDC.
Le CNDP et le gouvernement congolais ont signé un accord de paix le 23 mars 2009. Celui-ci a donné son nom, M23, à la prochaine milice qui se crée, trois ans plus tard, pour contester l’application de l’accord. Le M23 a pris de l’ampleur et est arrivé à s’emparer de la grande capitale régionale Goma. Inquiets par la déstabilisation potentielle du pays, les occidentaux ont alors fait pression sur les autorités rwandaises en suspendant une aide de 200 millions de dollars pour qu’elles cessent leur soutien au M23. En parallèle s’est créé un bataillon offensif de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), composé de 3 000 soldats provenant d’Afrique du Sud, du Malawi et de la Tanzanie qui réussiront à vaincre cette milice en 2013.
La contre-offensive de Kagame
Alors que le M23 après sa défaite ne faisait plus parler de lui, il est réapparu en novembre 2021. Au départ, aucun élément particulier n’est à signaler. Les FDLR depuis longtemps ne représentent plus une menace pour le Rwanda, on n’enregistre pas non plus d’attaques contre la communauté banyamulenge. Le seul fait marquant est, six mois plus tôt, la signature d’un accord de construction d’infrastructure routière avec l’Ouganda sur deux axes Kasindi-Beni-Butembo et Bunagana-Goma, cette dernière route passant à quelques kilomètres de la frontière rwandaise. Cet investissement marque la volonté des autorités congolaises de développer un partenariat économique avec l’Ouganda, qui conduirait à marginaliser le Rwanda. Le M23 devient donc un élément de pression sur Kinshasa. Il mène des opérations militaires de conquête de territoires, soutenues massivement par Kigali (capitale du Rwanda) qui lui fournit des hommes et des armements lourds et sophistiqués. Il occupe une grande partie des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Le M23 tente aussi de jouer une partition politique remettant en cause le pourvoir de Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo depuis 2019, avec l’intégration en tant qu’aile politique de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et artisan de l’élection truquée de Tshisekedi en 2019. Cette Alliance Fleuve Congo tente de fédérer l’ensemble des oppositions au gouvernement et de se présenter comme une alternative politique.
D’une certaine manière, Kagame a deux fers au feu, s’il doit faire des concessions au niveau militaire, il pourra toujours garder une influence sur la vie politique intérieure du pays. Même si c’est de manière feutrée, Kagame évoque aussi la remise en cause de la frontière coloniale en se référant aux conquêtes du roi rwandais Rwabugiri au 19e siècle qui aurait conquis les actuels territoires de Rutshuru, de Masisi et de Walikale. Une interprétation réfutée par la plupart des historiens qui ne font état que de quelques prises de chefferies accolées au Rwanda comme celles de Jomba et de Bwisha.
L’impuissance du gouvernement congolais
Félix Tshisekedi caressait l’espoir de réitérer ce qui s’était passé avec le CNDP, une pression financière des occidentaux à l’encontre du Rwanda et une offensive militaire d’ampleur de la MONUSCO. Cette option n’est plus possible. Le Rwanda est devenu un point d’appui des politiques africaines des USA et de l’Europe, de par sa participation efficace aux missions de paix onusiennes, son rôle de sécurisation de l’installation des majors pétrolières comme TotalEnergies au Mozambique et son acceptation des migrants refoulés de Grande-Bretagne – même si ce projet a été abandonné par le nouveau gouvernement britannique. Acculés par les preuves des experts de l’ONU, les occidentaux se sont contentés d’assortir leur condamnation du Rwanda de quelques sanctions pour des officiers rwandais directement impliqués dans l’intervention en RDC. Pourtant, les pays occidentaux ont les moyens de faire cesser cette politique d’agression du Rwanda. En 2021, le pays a bénéficié de 1,25 milliard de dollars d’aide, l’équivalent des deux tiers de son budget.
Les autorités congolaises ont alors fait appel à la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC en anglais). La Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF en anglais) débarque dans le pays en novembre 2022. Elle est composée essentiellement de troupes du Kenya, qui espère un retour économique de son investissement militaire. Cependant le Kenya n’était pas prêt à une confrontation militaire avec le Rwanda et a essayé de déployer des efforts diplomatiques. En vain. Elle a été renvoyée au bout d’un an en raison de son inaction et les autorités se sont tournées vers les pays de l’Afrique australe. Ainsi, mi-décembre 2023 a été mise en place une mission militaire composée de soldats de Tanzanie, du Malawi et d’Afrique du Sud. La South African National Defence Force étant la force principale avec un déploiement de 2 900 soldats, sans que les résultats sur le terrain soient très probants.
Au niveau national, Tshisekedi a décrété l’état d’urgence dans les zones des Kivu. Cela a impliqué le plein pouvoir des militaires, pas forcément aptes à gérer des régions, et surtout cela a débouché sur une totale impunité de leur politique arbitraire, voire violente, contre les populations. Cette mesure a permis aussi aux officiers de s’enrichir en mettant la main sur les services de douanes, d’impôts, et d’achat des services municipaux et régionaux. Un rapport de synthèse des auditions sur l’évaluation de l’état de siège établi en 2021 indique que sur la somme de 37 millions de dollars débloquée pour ces régions, 53 % ont fini dans les poches des officiers supérieurs à Kinshasa.
Les autorités congolaises sont parfaitement conscientes de l’état déplorable des Forces armées de la RDC (FARDC). Elles sont une sorte de mille-feuille composé de milices armées qui, au gré des accords de paix, ont été intégrées dans l’institution, leurs chefs ayant des statuts d’officier. La plupart n’ont eu aucune formation militaire et conservent leur fonctionnement de milices avec des lignes de commandement parallèles. À cela s’ajoute la corruption. Une partie des soldes est détournée par les officiers, tout comme l’argent pour le matériel et l’énergie. Les soldats n’hésitent pas à vendre leurs munitions et parfois leurs armes aux milices locales. Le reste des soldes est tellement dérisoire que peu de soldats sont motivés pour combattre. De plus l’essentiel des émoluments des officiers viennent des primes d’opérations, souvent données de manière discrétionnaire. Ce système favorise une relation clientéliste entre subordonnés et supérieurs hiérarchiques ainsi que la pérennisation des conflits. Le gouvernement de Tshisekedi, au lieu de tenter de régler ces problèmes endémiques, préfère organiser des procès contre les soldats qui fuient les combats avec, à la clef, des condamnations à la peine capitale, sans pour autant qu’il y ait des résultats concrets sur le terrain.
Autres mesures problématiques, l’appel aux civils dans le cadre du programme des « volontaires de défense de la patrie » et la coopération avec les différentes milices qui écument la région. Ces groupes ont trouvé une nouvelle virginité – en dépit de leurs nombreux crimes – en se baptisant Wazalendo (« les patriotes » en kiswahili). Le pouvoir leur fournit des armes et ferme les yeux sur les violations des droits humains. Si leur efficacité est variable selon les milices, elle est aussi réelle, du fait de leur connaissance du terrain et de la motivation à défendre leur terre, et cette politique renforce la fragmentation communautaire du pays. Les conséquences sont graves car les communautés sont souvent en compétition entre elles pour l’accès à la terre ou/et aux richesses minérales.
On note enfin depuis quelque temps la présence des sociétés de mercenaires, comme Agemira, enregistrée en Bulgarie et dirigée par un ancien gendarme français, ou la société roumaine Asociatia RALF.
Économie de guerre
La situation de la RDC dépend fortement de la politique extérieure des pays voisins. Ainsi, les rapports conflictuels entre le Rwanda et l’Ouganda ont des effets directs sur les conditions sécuritaires du pays. C’est ainsi que les experts de l’ONU, tout en montrant le soutien fort et actif du Rwanda au M23, ont souligné également l’aide de l’Ouganda à cette milice, conséquence directe du réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays. Une des questions de fond est l’absence de l’État et la corruption à grande échelle exercée par toutes les personnes dépositaires d’un pouvoir aussi minime soit-il. L’État est absent dans les zones rurales, et déliquescent et prédateur dans les villes. Les politiciens, pour la plupart, activent les ostracismes communautaires dans le but de se construire une popularité permettant d’accéder à des responsabilités politiques qui ouvrent la voie aux sources d’enrichissement. Le coût du Parlement congolais entre 2021 et 2023 s’élève à 1,1 milliard de dollars, dont un tiers de dépenses irrégulières.
Les mines deviennent l’objet de conflits sans fin entre différentes milices. Dernier exemple en date, la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) s’est affrontée au « Groupe Zaïre » pour le contrôle du site minier de Bianda sur le territoire de Djugu, entraînant la mort de cinq personnes. Le Groupe Zaïre, en représailles, a assailli le village de Gbata, entrainant d’autres attaques de la CODECO qui s’est emparée du site minier de Mambeu, avec 21 morts. Ce type de confrontations violentes a lieu sur l’ensemble des territoires de l’est de la RDC.
Ainsi se développe une véritable économie de guerre basée sur les exploitations minières dites des trois T : la cassitérite pour produire l’étain, la wolframite pour le tungstène et le coltan pour le tantale. L’extraction de ce minerai se fait dans des conditions indignes où les populations, y compris les enfants, sont astreintes à un travail forcé sous la menace de milices armées et parfois même des FARDC. Le système de traçabilité certifiant que ces minéraux ne sont pas produits par le travail des enfants et ne financent pas les milices, est, de l’avis de tous, totalement défaillant et a souvent joué contre les intérêts des populations.
Cette exploitation participe à l’enrichissement des élites du Rwanda qui l’exporte vers les principales industries de haute technologie bénéficiant du soutien de l’Union européenne (UE) qui déclare « le pays est un acteur majeur au niveau mondial dans le secteur de l’extraction de tantale. Il produit également de l’étain, du tungstène, de l’or et du niobium, et dispose de réserves de lithium et de terre rares ». Et l’UE rajoute que ce protocole « contribuera à assurer un approvisionnement durable en matières premières », en particulier en matières premières critiques, « ce qui est une condition préalable essentielle à la réalisation des objectifs en matière d’énergie verte et propre ». Seul problème, le Rwanda ne produit aucun de ces minerais, et ceux qu’il fournit sont issus du pillage de la RDC.
Les milices, lorsqu’elles ne contrôlent pas des mines, vivent sur le racket des populations avec l’instauration de checkpoints installés dans les différents lieux de passage. Une autre activité fort lucrative, notamment dans le parc national des Virunga, est le commerce du charbon de bois, qui peut rapporter près de 60 000 dollars par jour aux différents groupes armés mais détruit un site caractérisé par une biodiversité exceptionnelle. D’autres sources de financement sont mobilisées comme le braconnage pour la vente de l’ivoire et la vente de viande de brousse 1 ou les activités de pêche illicite.
Une diplomatie dans l’impasse
Dans cette guerre aux multiples acteurs, l’impunité règne et ne fait que favoriser les violences contre les civils. D’autant que les armements des deux camps deviennent plus lourds avec l’utilisation de l’artillerie mais aussi de l’aviation et des drones. C’est ainsi que le M23 n’hésite pas à bombarder des camps de réfugié·es.
On compte plus de sept millions de personnes déplacées à cause des violences. Les populations n’ont comme seul choix que de quitter leur village pour rejoindre les camps de réfugié·es surpeuplés autour des grandes villes, considérées comme plus sûres.
Pour tenter de dénouer cette situation, une politique diplomatique s’est mise en place autour deux initiatives de paix, celle de Nairobi et d’Angola. La première est dédiée aux réunions entre milices armées et gouvernement congolais, la seconde se concentre sur des solutions régionales. Les autorités de la RDC refusent que le M23 soit présent dans les discussions de Nairobi, arguant qu’il ne s’agit pas d’une milice congolaise mais d’une émanation de l’armée rwandaise. Ceci étant dit, les liens entre les deux pays ne sont pas totalement rompus, des réunions entre hauts dignitaires des deux régimes continuent sous la houlette de João Lourenço, le présidant angolais. Ce dernier a annoncé, en marge de la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU du mois de septembre 2024, une proposition d’accord de paix entre les deux pays qui s’articulerait autour de deux axes, le retrait des troupes rwandaises et la neutralisation des FDLR. Reste un point en suspens, l’exigence de l’Alliance Fleuve Congo d’une négociation directe avec le gouvernement congolais qui s’y refuse catégoriquement. Dernièrement les FARDC ont commencé à s’attaquer aux FDLR, une façon pour le pouvoir congolais de montrer sa volonté de trouver une issue diplomatique au conflit.
Un gouvernement répressif
Le rétablissement de la peine de mort en RDC, utilisée contre les déserteurs mais aussi contre les dirigeants de l’Alliance Fleuve Congo, s’inscrit dans une politique volontaire de restrictions de la vie publique. Preuve en est l’augmentation des attaques contre le droit de réunion et de manifestation, les limites aux libertés d’expression et de la presse ou sur les réseaux sociaux avec l’adoption du nouveau code numérique, tout comme les harcèlements et les enlèvements des militants de l’ONG la LUCHA, voire les assassinats des opposants politiques comme pour Chérubin Okende, porte-parole du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi. Fin août 2023, la garde présidentielle a tiré à bout portant sur les membres d’un groupe mystico-religieux, « Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations » qui manifestaient pacifiquement contre la présence de la MONUSCO, tuant au moins 57 personnes.
Pour réprimer les oppositions, les autorités ont à leur main des structures comme l’Agence nationale de renseignements (ANR), la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP) ou le Conseil national de sécurité qui possèdent chacun des prisons secrètes où les tortures sont fréquentes.
Tshisekedi, au-delà de ces déclarations, n’a nullement rompu avec la gouvernance des pouvoirs antérieurs, que ce soit sur les fraudes électorales, la corruption ou les politiques de division ethnique. Certes, le président rwandais Paul Kagame a une lourde responsabilité dans la détérioration du tissu social. Les premières victimes sont les membres de la communauté tutsie de RDC, qu’ils et elles soient Banyamulenge ou issu·es des immigrations de l’époque coloniale. Mais cette dégradation de la capacité du vivre ensemble est accentuée par la politique des autorités congolaises qui favorisent les Wazalendo, leur offrant une impunité pour leurs crimes passés et obère ainsi le futur du pays en encourageant ces milices armées, véritable terreur pour les populations.
Le 7 octobre 2024
Notes
1- La viande de brousse est un terme collectif désignant la viande provenant de mammifères, de reptiles, d’amphibiens et d’oiseaux sauvages vivant dans la jungle, la savane ou les zones humides.
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