Cette pétition, déposée par la députée et co porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, demande au gouvernement du Québec, par la reconnaissance du racisme et de la discriminations systémiques et l’adoption du Principe de Joyce, de garantir à tous les Autochtones par des actes concrets, un droit d’accès équitable, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé, ainsi que le droit de jouir du meilleur état possible de santé physique, mental, émotionnel et spirituel.
Il a été réitéré que le racisme et la discrimination systémiques sont à la source des enjeux qu’affrontent au quotidien les femmes et les filles autochtones. Le tragique décès de Joyce Echaquan en est l’illustration extrême, auquel s’ajoutent le cas des femmes de Val-D’or, ceux des femmes et filles autochtones disparues et assassinées, ou encore, les stérilisations imposées, etc. Les femmes autochtones sont omniprésentes dans toutes les sphères de la société et sont au cœur de la préservation et de la transmission des savoirs ancestraux de nos peuples. Il est impératif que de grands changements prennent place afin d’assurer leur sécurité, leur intégrité et leur bien-être en tout lieu au Québec.
« C’est important de reconnaître un fait, un enjeu, une réalité afin de pouvoir améliorer les conditions dans la société. Le dépôt de cette pétition, initiée par Femmes Autochtones du Québec, indique au gouvernement de faire le pas vers l’avant s’il veut réellement travailler dans la réconciliation avec les peuples autochtones », a mentionné Sipi Flamand, Chef du Conseil des Atikamekw de Manawan.
La pétition avait été lancée le 30 novembre dernier et son annonce officielle avait fait l’objet d’un rassemblement devant l’Assemblée nationale, organisé par FAQ, en partenariat avec le Conseil des Atikamekw de Manawan et le Bureau du Principe de Joyce. La pétition a ainsi récolté près de 4 000 signatures.
Un point de presse a été tenu dans le hall de l’Assemblée nationale au cours duquel ont pris la parole, Marjolaine Étienne, présidente de Femmes Autochtones du Québec, Sipi Flamand, chef du Conseil des Atikamekw de Manawan et Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL).
« Le dépôt à l’Assemblée nationale de notre pétition était un moment très attendu, car nous avons eu la preuve qu’elle a véritablement mobilisé la population québécoise. Nos alliés sont nombreux et le nombre de signatures récoltées a dépassé nos attentes. Le soutien des Québécois et Québécoises se fait sentir, c’est maintenant au premier ministre Legault de nous écouter et de devenir un allié des femmes et des filles autochtones », a déclaré Marjolaine Étienne, présidente de Femmes Autochtones du Québec.
« ENSEMBLE, CONTRE LE RACISME ET LA DISCRIMINATION SYSTÉMIQUES »
La problématique du racisme et de la discrimination systémiques au Québec a également été discuté par FAQ, en partenariat avec le Conseil des Atikamekw de Manawan et le Bureau du Principe de Joyce, lors de la rencontre tenue avec le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des Peuples autochtones, le 2 mars dernier. Ce dernier s’est engagé à examiner avec attention les enjeux soulevés par FAQ et ses collaborateurs et a réitéré son soutien aux femmes et aux filles autochtones.
« Le racisme et la discrimination systémiques sont présents dans la vie des peuples autochtones, et en particulier des femmes autochtones, depuis beaucoup trop longtemps. Le gouvernement actuel a une occasion unique de prêcher par l’exemple. S’il souhaite être cohérent avec sa nouvelle campagne de sensibilisation aux enjeux autochtones, le gouvernement du Québec peut faire partie de la solution. Je somme le gouvernement provincial de passer l’action dès maintenant, en collaboration avec les peuples des
Premières Nations de toute notre région, avec l’appui manifeste de la société civile québécoise par le biais de cette pétition. Combien de plans d’action faudra-t-il pour commencer à apporter des changements sur cette question vitale du racisme systémique à l’égard des peuples autochtones ? Combien de vies enlevées par le système faudra-t-il encore pour commencer à voir ces changements tel qu’exigé ? », a questionné
Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.
À propos de FAQ
Fondée en 1974, Femmes Autochtones du Québec est une organisation à but non lucratif qui représente les femmes des Premières Nations du Québec ainsi que les femmes autochtones qui vivent en milieu urbain.
Photo de gauche à droite : Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Manon Massé, co porte-parole officielle de Québec solidaire, Marjolaine Étienne, présidente de Femmes Autochtones du Québec et Sipi Flamand, chef du Conseil des Atikamekw de Manawan.
Source : Femmes Autochtones du Québec \ https://faq-qnw.org
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