Ce serait un précédent extrêmement dangereux, surtout si la communauté internationale en entérinait la réalité. Ceci dans la mesure où n’importe lequel parmi les petits et grands despotes en place ailleurs sur la planète se verrait alors légitimé de faire de même et selon le même prétexte fallacieux comme l’existence, de l’autre côté d’une frontière reconnue, d’un groupe linguistique minoritaire apparenté.
Pour moi, la communauté internationale est un concept utile dans les officines climatisées de nos universités ou autres centres de recherche et bien utile pour des titres dans les médias mais n’existe pas du tout « sur le terrain ». La preuve en est que l’ONU, modèle de référence, créé par quelques vainqueurs de guerres, coloniales et autres, où les décisions ne mènent souvent qu’à un « show de boucane ». Nous en sommes là temps et aussi longtemps que dureront les cinq droits de véto au Conseil de sécurité. Cette institution, soi-disant décisionnelle, est complètement incapable d’intervenir pour faire cesser une guerre ou maintenir la paix, ceci quand un des cinq en question, ou un de leur « faire-valoir », est mis en cause. J’en veux pour preuve le nombre incalculable de résolutions qui y ont été adoptées condamnant Israël pour son impérialisme destructeur en Palestine, toujours sans effet, en dehors de quelques palabres.
La remise en question de frontières mettrait fin au dogme que constitue « l’intégrité territoriale des États internationalement reconnus ». Le principe déjà ancien du droit à l’autodétermination des peuples pourrait redevenir « à la mode » et ainsi être salutaire pour bien des peuples qui n’ont toujours pas un État pour les représenter sur la scène internationale. Mais où cela s’arrêterait-il ?
Par ailleurs, avant d’arriver à un réel respect et un réel appel aux citoyens qui vivent sur un territoire pour définir politiquement celui-ci, ceux-là butteront pour longtemps au développement et à la sauvegarde de ces « aires d’influence » que défendent en occident libéral, de grands États au service des transnationales, de plus en plus sans aucun lieu d’attache, où payer leurs impôts et taxes…
Renaud Blais
Un citoyen qui vote toujours
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