Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Élections fédérales 2011

Mon opinion sur les enjeux électoraux actuels au Québec et au Canada

Vous avez sans doute remarqué que les Québécois sont de plus en plus fatigués du gouvernement Harper avec toute la souffrance, l’arrogance, l’hypocrisie, les mensonges et le manque de respect que ce gouvernement fait endurer aux Québécois et aux Canadiens. Il faudrait être masochiste et aimer se faire bafouer et humilier pour envisager continuer à leur donner le moindre crédit.

Vous avez sans doute remarqué aussi que les Québécois et les Canadiens sont méfiants à l’égard de Michael Ignatieff et de son parti. Ceux qui ont encore un peu de mémoire se rappellent du gouvernement de Paul Martin avec tous les scandales qui ont mis en lumière la corruption qu’on ne veut pas avouer mais qui mine encore profondément le système. Ceux qui se rappellent ne veulent pas redonner le pouvoir à une clique qui a nagé dans les eaux troubles et qui n’a pas encore trouvé les eaux plus transparentes.

Donc du côté conservateur comme du côté libéral, c’est le même système habillé de façon légèrement différente. On garde officiellement les mêmes couleurs pour ne pas déboussoler les ainés qui par tradition familiale votent bleu ou rouge.

Il faut aller très loin dans le passé pour trouver des conservateurs et des libéraux qui ont été au service du peuple canadien et du peuple québécois. Aujourd’hui, les conservateurs conservent quoi ? Les libéraux libèrent qui ? Ces partis schlérosés ne changeront pas tout d’un coup leur façon de penser et d’agir à moins que l’éveil de la conscience collective les force à évoluer.

Ça nous a coûté très cher pour comprendre que ces deux partis sont d’abord au service de corporations et de multinationales qui ne cherchent qu’à remplir leurs poches en nous enlevant le peu de ressources qu’on essaie de protéger pour vivre décemment et pour nous assurer une retraite dans un minimum de sécurité.

Sommes-nous au nombre de ceux qui ont les moyens de payer des lobbyistes pour influencer ou corrompre les décideurs ? Si vous pensez comme moi, vous ne voulez pas l’être parce que pour nous le bien commun est plus important que les intérêts privés. La prospérité pour une minorité est indécente et répugnante. La prospérité pour une minorité correspond à de la provocation.

La grande question qu’il faut se poser maintenant est celle-ci : comment allons-nous réussir à élire un gouvernement responsable qui se soucie du progrès de tous les Canadiens et Québécois dans tous les domaines ? Comment déloger une dictature qui n’arrive plus à se déguiser en démocratie et qui montre clairement ses dents et son arrogance ? Comment est-elle parvenue à se maintenir au pouvoir depuis plusieurs années sans que nous nous révoltions ?

Dans les provinces de l’Ouest, il ne sera pas facile de déloger les conservateurs. Par exemple, leur château fort en Alberta jette une ombre inquiétante pour ceux qui voient plus loin que le bout de leur nez. Cette situation est inquiétante autant pour la démocratie que pour le moral du peuple québécois qui se trouve coincé dans un cul de sac.

Ça tourne en rond à Ottawa. Rien n’avance, rien n’évolue. Le sytème ressemble à une montagne de gélatine sur laquelle on donne rageusement des coups de pied. Ça frémit pendant quelque temps, puis ça revient au même point. C’est lourd, lourd et encore plus lourd, excepté pour les corporations et les multinationales qui ont appris comment profiter de la situation.

Pendant ce temps-là notre qualité de vie se détériore. Notre santé et celle de nos enfants est hypothéqué. Les marchands d’armes et de poisons prospèrent et font la guerre sur tous les fronts qu’ils peuvent imaginer. Nous sommes passés en mode destruction. Les multinationales qui décident en sous-main pensent et agissent en psychopathes. Elles ont pris fermement le gouvernail et ne veulent plus le lâcher.

Avec la stratégie du bloc québécois, on est sur la défensive depuis des décennies sans pouvoir définir d’objectifs qui intéressent toute la nation ? Quel avantage véritable ce parti peut-il offrir à ceux qui veulent sortir du statu quo ?

Si les Québécois avaient créé un parti capable d’inspirer tout le pays en tenant compte des différences régionales, un parti capable de proposer l’unité dans la diversité, il serait légitime et logique de voter pour un tel parti. Mais comment les autres provinces peuvent-elles être inspirées par une groupe de personnes qui ne pourront jamais les représenter. Quels enfants pourraient avoir confiance à des parents partiaux ?

La question n’est pas de nous débarrasser des conservateurs. Le parti auquel on s’oppose prend de l’importance. Donnons plutôt toute notre attention au groupe d’hommes et de femmes qui ont des valeurs et des objectifs auxquels nous pouvons nous rallier non seulement aujourd’hui mais aussi durant les années qui suivront l’élection. Tout gouvernement est le miroir fidèle de la qualité de la conscience collective. Si nous voulons un gouvernement responsable, il nous faut être responsables, vigilants, créatifs tous les jours. Par nos gestes quotidiens, nous votons encore et encore. Nos choix quotidiens se reflètent dans les décisions de ceux qui nous gouvernent.

Vous avez remarqué que le NPD est en tête dans les sondages au Québec en ce moment. Nous pouvons nous donner le mot tous ensemble en votant majoritairement pour ceux et celles qui ont choisi Jack Layton comme chef. En votant pour le NPD le 2 mai et en continuant de supporter nos candidats dans notre vie quotidienne par notre engagement, par nos réflexions, par notre participation à la vie régionale et nationale, nous allons provoquer un changement au-delà des slogans.

Regardons le programme du NPD et voyons par nous-même qu’une occasion en or se présente à nous sans qu’on ait à manifester dans les rues comme en Tunisie ou en Egypte. Regardons les visages de Jack Layton et des candidats du NPD et décidons maintenant si nous voulons participer au renouveau de la démocratie et du gouvernement responsable en les appuyant maintenant et après l’élection.

Le 3 mai, le vrai travail va commencer et ce ne sera pas une sinécure, car le système avec ses habitudes de lourdeur ne s’allègera tout d’un coup.

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http://www.npd.ca/article/layton-lance-un-appel-direct-aux-qu-b-cois-passez-bloc-npd
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/federales2011/archives/2011/04/20110421-130057.html

Je vous remercie et j’espère que nous serons capables d’élire le 2 mai prochain un gouvernement NPD. C’est possible si les Québécois et les Canadiens non seulement votent pour ce parti mais s’engagent à participer quotidiennement au renouveau. Ne parlons pas de changement. C’est un renouveau en profondeur qui est nécessaire et ensemble avec toutes les autres provinces, nous pouvons en être les artisans.

http://www.npd.ca/accueil

Bonne journée,

Armand Pouliot

avec la collaboration

de Miville Couture

Saint John, N.B.

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