Au fil du temps, nos pratiques ont permis à des milliers de femmes de faire leur place en politique. C’est mon cas, c’est le cas de mes collègues députées, Manon, Ruba et Alejandra, c’est le cas des femmes qui exercent leur leadership à tous les niveaux de notre parti, dont notre présidente, notre directrice générale et les cadres qui coordonnent nos équipes à l’Assemblée nationale et à la permanence, dont sept sur neuf sont des femmes. C’est le cas de militantes partout sur le territoire du Québec, qui gagnent confiance sur la pertinence de leur voix en politique en s’engageant avec nous.
Cependant, au cours des dernières années, il y a eu plusieurs témoignages de femmes démobilisées qui déploraient le manque de soutien et d’écoute envers les femmes au sein de notre parti. Il y a également eu de grandes tensions sur les questions de parité, en particulier concernant les investitures et les élections partielles. Le départ d’Émilise s’ajoute à ces signaux préoccupants, comme le souligne d’ailleurs la récente lettre de la Commission nationale des femmes (CNF). Ce sont tous de tristes rappels que l’égalité entre les hommes et les femmes n’est jamais acquise, même au sein d’une organisation qui en a fait une de ses valeurs phares.
Ces dénonciations appellent à l’action, car nous ne pouvons tolérer que des femmes s’épuisent à défendre les principes féministes au sein de notre organisation, ou sentent que leur voix n’est pas prise au sérieux. J’invite les femmes ayant vécu des situations qui ne répondent pas à leurs attentes en matière de pratiques féministes à écrire au comité d’éthique à l’adresse suivante : ethique@quebecsolidaire.net De plus, le Comité de coordination national demandera l’élaboration d’un diagnostic interne sur le climat de la militance et de la place des femmes au parti, en collaboration avec la CNF et le comité d’éthique. Nous souhaitons dans les prochains mois identifier et mettre en place de meilleures pratiques féministes dans le fonctionnement de Québec solidaire, et vous serez invité.e.s à collaborer à cette réflexion.
Nous fixons la barre haute dans la société, et nous avons la responsabilité de fixer la barre haute au sein de notre parti. Nous avons du travail à faire pour améliorer l’expérience des femmes qui militent à Québec solidaire. Or, la responsabilité de veiller au respect des meilleures pratiques féministes et à leur constante amélioration ne peut pas retomber sur les épaules de la CNF et de la porte-parole femme à elles seules. Cette responsabilité est collective.
J’ai choisi notre parti parce que je suis féministe. Vous m’avez vu saisir toutes les occasions comme députée pour dénoncer et mettre en lumière les injustices vécues par les femmes, et proposer des solutions pour y remédier. Forte de votre confiance, ça sera ma mission, comme porte-parole par intérim de notre parti, de m’assurer que les femmes ont non seulement le goût de venir militer à Québec solidaire, mais qu’elles ont aussi le goût d’y rester. Ce n’est pas une mince tâche, et je n’y arriverai pas seule. Je compte sur vous.
Christine Labrie
Porte-parole par intérim
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