Cette 4e action de la Marche mondiale des femmes (MMF) se déroule sous le thème Libérons nos corps, notre Terre et nos territoires. Par leurs actions, les militantes de la MMF au Québec s’opposent aux effets des mesures d’austérité, aux impacts environnementaux d’un développement économique basé sur l’extractivisme, aux impacts des politiques militaristes et guerrières ici et ailleurs dans le monde et se mobilisent pour le respect du droit à l’autodétermination des peuples autochtones. La MMF est active dans une cinquantaine de pays et territoires répartis sur les cinq continents.
Par, pour et avec les femmes
Depuis le 24 septembre se sont des centaines de femmes qui se sont mobilisées à St-Ligori, Montréal, Laval, Maniwaki, St-Jérome, Val-d’Or, Lebel-sur-Quévillon, Alma, Baie-Comeau, Matane et New Richmond pour exiger que leurs voix soient entendues sur les enjeux qui les concernent. À Montréal, elles ont réclamé la construction de 2 500 logements sociaux dans le quartier Côté-des-Neiges. À Alma, elles ont marché pour exiger une zone paritaire de 40-60 % applicable à toutes les institutions démocratiques. À New Richmond, elles ont écrit un manifeste pour s’opposer au démantèlement des institutions et à la centralisation des pouvoirs. « Ce que nous entendons, ce sont des voix féministes qui exigent la construction d’un monde différent basé sur la justice, l’égalité et qui développent des alternatives pour créer une société libre de domination et en paix » souligne Mélanie Sarazin coporte-parole de la MMF et présidente de la FFQ.
L’austérité, un démultiplicateur d’inégalités
Si les enjeux diffèrent d’une région à une autre, un fil conducteur unit les mobilisations, l’opposition aux mesures d’austérité. Les militantes constatent que ces mesures appauvrissent les femmes, renforcent les inégalités et portent atteinte à la vie démocratique. « Ces mesures d’austérité s’inscrivent dans une logique économique mondiale qui se nourrit des inégalités entre les hommes et les femmes, entre les femmes elles-mêmes et entre les peuples. Ce modèle économique carbure aux conflits et aux guerres, exproprie de leurs terres les paysans et paysannes, déplace des communautés entières, pollue l’environnement et génère la pauvreté », affirme Chantal Locat, coporte-parole de la MMF.
Les mobilisations des femmes de la MMF au Québec se poursuivent jusqu’au 17 octobre, où leur action collective culminera avec un grand rassemblement pour la justice sociale, l’égalité de toutes et la protection de l’intégrité de la Terre.