Glenn Greewald. The Intercept, 5 mars 2019
Traduction et organisation du texte, Alexandra Cyr
Mme Ilhan Omar, première musulmane élue au Congrès vit exactement le contraire. Elle n’occupe son siège que depuis 2 mois et la direction démocrate de la Chambre l’a déjà formellement condamnée une fois et se prépare à le refaire d’une manière plus dure et surtout officielle, ce mercredi.
Le 11 février, la direction démocrate de la Chambre a réagi à une déclaration de Mme Omar sur les importants.es contributeurs.trices du groupe AIPAC (American Israël Public Affair Comittee) qui militent pour des politiques en faveur d’Israël. Elle a publié une déclaration qui condamne Mme Omar pour avoir, selon ses termes, « utilisé une formulation antisémite » en ajoutant qu’il « s’agit d’accusations préjudiciables à ceux et celles qui défendent Israël (et qui) sont profondément offensives ». Elle, « condamne ces remarques et nous demandons à la représentante Omar de s’excuser immédiatement pour ces commentaires blessants ».
Mme Omar a publié un message dans lequel elle « s’excuse sans équivoque », pour avoir, par inadvertance, évoqué « des formulations antisémites ». Mais elle exprime sans équivoque le « rôle problématique des lobbyistes dans nos politiques », que ce soit l’AIPAC, la NRA ou l’industrie fossile, qui doit être combattu par une lutte agressive. Elle a immédiatement tenu sa promesse de continuer à parler de l’influence toxique d’AIPAC, du soutient destructeur et immoral donné à Israël par les États-Unis, de la soumission des droits constitutionnels américains et de ses intérêts nationaux intimement liés à ceux d’un pays étranger.
Mercredi dernier, elle a pris part à une assemblée publique à Washington avec plusieurs autres élus.es progressistes. On lui a demandé son opinion à propos de l’étiquette « antisémite » utilisée pour fermer le débat sur Israël. Voici sa réponse : « Je veux parler de cette influence politique dans notre pays qui trouve qu’il est correct de faire pression pour des allégeances à un pays étranger ».
Cette remarque lui a valu une nouvelle flopée d’accusations d’antisémitisme. À commencer par Jonathan Chait, chroniqueur au New York Magazine dont les écrits sont chargés au possible de sensationnalisme et de titres trompeurs qui a commenté : « Ilhan Omar accuse les défenseurs d’Israël d’allégeance à un pays étranger ».
Cela a permis à bon nombre de Démocrate de la Chambre, qui soutiennent l’AIPAC, de la dénoncer pour antisémitisme et a mené à un échange avec un de ses collègues qui l’avait accusée d’être « préjugée » et « fanatique ».
(…)
À partir de ce moment, les membres des 2 Partis de la Chambre qui ont soutenu le programme d’AIPAC tout au long de leurs carrières, se sont regroupés.es une fois de plus pour dénoncer Mme Omar, l’accuser d’antisémitisme, exiger qu’elle s’excuse et dénonce (ses propos). Les démagogues de droite comme Ben Shapiro, qui ont construit des carrières lucratives en prétendant défendre la liberté de parole et qui d’instinct se sont moqués du racisme et du fanatisme parce que trop sensible et fragile, ont jeté de l’huile sur le feu ; cette fois c’était leur propre groupe qu’ils percevaient sous attaque.
Le point culminant de cette affaire est la pauvre, servile et hautement prévisible annonce des dirigeants.es démocrates de la Chambre qui, encore une fois entendent la « réprimander » formellement cette fois par une résolution de la Chambre. Politico rapporte que « Mme Nancy Pelosi, la Présidente de la Chambre et première dirigeante démocrate, va entrer officiellement en action ce mercredi pour répondre aux remarques controversées de la représentante Omar au sujet d’Israël. Ce sera la deuxième réprimande adressée à la nouvelle élue par les dirigeants.es du Parti aux cours des dernières semaines ».
On pourrait faire tellement d’observations à propos de cet épisode. Chacune d’elle pourrait se décliner en article entier. Par exemple, au-delà des arguments pour savoir si ce que Mme Omar a dit est vrai ou non, il faut se rappeler que la première loi adoptée par le Sénat cette année, autorise la punition de citoyens.nes américains.es qui boycottent Israël, comme cela se fait déjà dans 26 États. Le mois dernier nous avons rapporté le cas d’une pathologiste du Texas qui a perdu son emploi parce qu’elle refusait de signer un engagement à ne pas boycotter Israël. On lui permet de boycotter tout autre pays et même un État américain, mais pas ce pays étranger « chéri ».
Jusqu’ici, 2 tribunaux fédéraux ont rejeté ces lois pour violation de l’ordre constitutionnel du droit de parole des Américains.es envers Israël.
Comment quelqu’un peut-il prétendre qu’il est offensant ou interdit de prendre conscience, comme Mme Omar l’a fait, que certains.es dans notre pays exigent une allégeance à un pays étranger alors qu’on permet aux citoyens.nes de boycotter les États de l’Union mais seraient punis pour le boycott d’une nation en particulier ? Ainsi, le Gouverneur de l’État de New York, M. A. Cuomo, déclare sur Tweeter : « Si vous boycottez Israël, l’État de New York vous boycottera ».
Puis, vient le fait que tant d’immigrants.es Juifs.ves américains.es ont explicitement et fièrement déclaré que leur action politique dans notre pays était encadrés.es par leur attachement à Israël. Est-ce que, Haim Saban, leader multimillionnaire, contributeur au Parti démocrate et financier des Clinton ne s’est pas déjà décrit ainsi dans le New York Times : « Je suis un homme d’enjeux et mon enjeu c’est Israël » ?
Le consultant politique le plus important de la campagne de Mme Clinton en 2008, M. Hank Sheinkopf, est juif. En 2007 le New York Sun lui demandait pourquoi les candidats.es démocrates à la présidence qui sont si opposés.es à la guerre deviennent si belliqueux.euses quand il s’agit de l’Iran. Il a répondu : « New York est le guichet automatique des politiciens.nes du pays. De fortes sommes viennent de la communauté juive (de cet État). Si vous vous présentez à la Présidence, vous voulez cet argent. Vous devez donc démontrer votre intérêt envers cet enjeu qui est primordial pour ces gens ».
Avec la NRA, Wall Street et la Silicon Valley, l’AIPAC est un des plus puissants lobby à Washington. Il travaille pour que les membres du Congrès agissent dans l’intérêt d’Israël. C’est si évident que personne de bonne foi ne peut en douter. Al Jazeera a produit un film sur le lobbyisme d’Israël qu’il a finalement censuré mais qui a été diffusé par Electronic Intifada grâce à une fuite. Il contient beaucoup de scènes où l’on voit l’AIPAC et d’autres militants.es pro-Israël qui fanfaronnent à propos de l’utilisation qu’ils font de l’argent (recueilli) et du pouvoir du lobbyisme pour forcer le Congrès à servir les intérêts israéliens.
Tout cela rappelle de vieilles controverses à n’importe qui qui sait comment fonctionne Washington. C’est ce qui préoccupe d’abord et avant tout l’ensemble des lâches de la Chambre qui veulent dénoncer formellement Mme Omar, encore une fois, pour avoir dit la vérité.
Pourtant, un nombre incroyable d’éminents.es écrivains.es juifs et juives, dont des supporters d’Israël ont répété depuis longtemps exactement ce dont on accuse Mme Omar, à savoir que l’objectif fondamental du lobby israélien est de persuader, caresser dans le sens du poil et forcer les politiciens.nes américains.es à maintenir leur loyauté à ce pays étranger. En 2011, le chroniqueur Tom Freidman au New York Times et longtemps supporter d’Israël, publiait une opinion bien plus extrême que tout ce que Mme Omar a pu dire jusqu’ici. Au lendemain d’une ovation debout pour le Premier ministre israélien B. Netanyahu au Congrès, il écrivait (…) : « Le rôle des États-Unis est d’applaudir à tout ce que fait Israël, de servir de guichet automatique et de la fermer. Nous n’avons aucun intérêt propre ».
Dans ses livraisons de nouvelles, le New York Times a souvent présenté les membres du Congrès américain comme des acteurs de ce que le Paper of Records désignent comme de : « l’allégeance à Israël ».
Extrait du New York Times
Des Démocrates snobent le discours de M. B. Netanyahu au Congrès
Jonathan Weisman, 3 mars 2015
Washington—Certains.es se tiennent aux côtés du Président Obama. D’autres protestent contre les agissements du Président de la Chambre, M. John A. Boehner. D’autres encore disent ne pas vouloir participer à la campagne électorale de M. Netanyahu.
Lundi après-midi, 49 Démocrates de la Chambre et du Sénat ont annoncé qu’ils et elles n’assisteraient pas au discours du Premier ministre israélien au Congrès selon une rumeur persistante sur la colline parlementaire. Il s’agit d’une rébellion sans précédent et d’autant plus frappante que l’allégeance à Israël a depuis longtemps fait l’unanimité au Congrès ».
Répétons ce que le New York Times dit dans cet article de 2015 : « l’allégeance à Israël a depuis longtemps fait l’unanimité au Congrès ». Répétons-le aussi ; le contributeur au Parti démocrate et financier des Clinton, le multimillionnaire Haim Saban a déclaré : « Je suis un homme d’enjeux et mon enjeu c’est Israël ».
Jusqu’ici, aucun de ces éminents personnages n’a été dénoncé par la Chambre sous contrôle démocrate pour avoir tenu des propos bien plus extrémistes à ce sujet que ce que Mme Omar a dit : pas le contributeur clé de leur propre Parti ni le New York Times. On ne peut s’empêcher de penser qu’il est plus facile et plus tentant de dénoncer une immigrante noire d’origine somalienne qui porte le hidjab, la première femme noire musulmane à être élue au Congrès, pour ses commentaires au sujet d’Israël, que ce ne l’est par rapport à d’autres personnes même si leurs propos vont beaucoup plus loin que ce qu’elle a dit jusqu’ici.
Le plus important, toutefois, à propos de la résolution démocrate pour « réprimander » Mme Omar est qu’elle contient une longue liste de commentaires dits antisémites pour les dénoncer alors qu’elle n’a jamais prononcé beaucoup d’entre eux, si ce n’est la totalité, ou auxquels elle n’a jamais fait allusion. Voilà la fraude au cœur de ce que font les Démocrates. Pour dénoncer Mme Omar et intervenir à son encontre avec une résolution, ils prétendent que toute une série de commentaires à propos des Juifs.ves a été émise alors que ce n’est pas le cas. Voici des termes exemplaires que la résolution démocrate utilise :
« Attendu que la définition inclut « une certaine perception des Juifs.ves qui peut faire penser à de la haine contre elles et eux » comme les blâmer quand les choses vont de travers, appeler à aider ou justifier leur assassinat ou des attaques violentes contre elles et eux au nom d’une idéologie radicale ou de vues extrémistes de leur religion et (tenir) des propos mensongers, déshumanisants et diabolisants ou stéréotypés à leur sujet ;
Attendu que la définition inclut « des accusations contre les citoyens.nes juifs et juives qui sont loyaux et loyales à Israël, ou des prétentions à l’effet que leur priorité irait à tous les Juifs.ves du monde entier aux dépends de leur propre nation » ;
Attendu que le mythe de la double allégeance, (est invoqué) dont « des allégations à propos de citoyens.nes juifs.ves qui devraient être suspectés.es de manque de loyauté envers leurs voisins.es ou les autres citoyens.nes, ont été utilisées pour les marginaliser et les persécuter pendant des siècles alors qu’ils et elles étaient une minorité sans État » ;
Attendu que, accuser les Juifs.ves de double loyauté à cause de leur soutien à Israël, sans faire le lien avec leur religion, et leur engagement d’autodétermination après des millénaires de persécution, ou sans appréciation de valeurs et d’intérêts que nous partageons, laisse entendre qu’ils et elles ne seraient pas capables de patriotisme envers les États-Unis ni d’être des voisins fiables alors que leurs services à la nation sont reconnus depuis sa fondation que ce soit dans la vie civique ou militaire ;
Mme Omar n’a jamais tenu de tels propos. Contrairement à M. Haim Saban, à Tom Freidman ou aux divers lobbéyistes d’AIPAC, elle n’a jamais accusé les Juifs.ves d’avoir fait allégeance à Israël. Elle n’a jamais de près ou de loin prétendu qu’ils et elles ne pouvaient pas être des patriotes américains.es. Elle ne les a jamais blâmés.es en quoi que ce soit, elle n’a surtout pas, « justifié l’assassinat de Juifs.ves et des attaques violentes contre eux et elles au nom d’une idéologie radicale ».
En fait, il est absolument grotesque d’associer Mme Omar à des commentaires de cette sorte. Ici, l’ironie est flagrante : ce qui est vraiment raciste, les véritables racistes sont ceux et celles qui utilisent le statut de Mme Omar, une musulmane noire immigrante d’origine somalienne, pour la lier à une série de sentiments antisémitiques qu’elle n’a jamais exprimés et qui n’ont absolument rien à voir avec les critiques qu’elle porte sur les politiques entre Israël et les États-Unis depuis qu’elle est arrivée au Congrès.
Tout cela est généré par une poignée de fourbes qui lient gouvernement israélien et ses supporters américains (c’est le groupe que Mme Omar critique) avec les Juifs.ves, (un groupe que Mme Omar n’a jamais critiqué). Encore une fois, l’ironie est flagrante ici : ce qui est vraiment antisémite, c’est de lier le gouvernement d’Israël et ceux et celles qui le soutiennent avec le Juifs.ves. C’est ce que font les leaders démocrates de la Chambre, pas ce que fait Mme Omar.
« Soutenir Israël » n’est pas synonyme de « Juif ». C’est insultant de suggérer que c’est ce qui se passe en ce moment. Mais c’est le commencement de la résolution des Démocrates de la Chambre, ceux et celles qui déforment les commentaires de la représentante.
Bien sûr, nombres des critiques d’Israël parmi les plus véhéments.es et les plus solides, dont les militants.es du mouvement BDS, sont Juifs.ves. Voilà ce qui explique que d’éminents.es personnes de cette communauté aient pris la défense de Mme Omar. Mais en même temps, les partisans.es d’Israël aux États-Unis et dans le monde, le plus souvent, ne sont pas Juifs.ves. Beaucoup sont des Évangéliques qui soutiennent Israël en lien avec un dogme religieux qui prétend que Dieu veut qu’Israël soit aux mains des Juifs.ves avant que Jésus-Christ ne revienne sur terre et envoient tous ceux et celles qui ne sont pas évangéliques (dont les Juifs) en enfer, leur permettant ainsi de régner sur la terre entière. D’autres ne sont que des militaristes qui trouvent valable la coopération entre Israël et l’impérialisme américain. Qui pensez-vous est responsable de la loi du Texas qui refuse à tous ceux et celles qui soutiennent le boycott d’Israël, d’accéder à un emploi public dans cet État ?
Et il y a aussi la droite extrême internationale, depuis l’Europe jusqu’au Brésil. La vaste majorité de ce courant n’est pas juive mais ce sont des partisans.es fanatiques d’Israël qui partagent l’animosité contre les musulmans.es et l’admiration pour l’esprit autoritaire et militariste d’Israël. Au Brésil, le soutien extrême à Israël est un atout majeur de l’extrême droite de J. Bolsonaro. Les Évangélistes fanatiques, autoritaires et militaristes antimusulmans.es font partie de sa coalition. Une grande partie de ce soutien au gouvernement israélien n’a rien à voir avec les Juifs.ves mais bien avec l’idéologie militariste et le dogme évangélique.
Donc, il est complètement malhonnête, en fait diffamatoire et insultant, de suggérer que cette élue parlait des Juifs.ves quand elle dénonce ceux et celles qui soutiennent Israël et qui exigent qu’elle et les législateurs.trices des États-Unis donnent la priorité à ce pays étranger avant de satisfaire les besoins de leur électorat. Plusieurs, sinon la plupart de ceux et celles qui agissent ainsi, ne sont d’ailleurs pas juifs.ves. C’est ce qui rend la proposition de résolution de réprimande des Démocrates si déloyale. Sans la nommer, donc en lui retirant la possibilité de se défendre, implicitement, on lui attribue une série de commentaires incendiaires à propos des Juifs.ves qu’elle n’a jamais exprimés de près ou de loin.
Si on poussait le raisonnement implicite de la résolution des Démocrates de la Chambre au bout de sa logique, on devrait aussi condamner Mme Omar pour des propos anti musulmans. Elle a critiqué à plusieurs reprises, spécifiquement, le soutien des États-Unis à l’Arabie saoudite. Elle a insisté pour dire que l’argent de ce pays avait corrompu Washington et ainsi rendu les législateurs.trices américains.es redevables envers la monarchie saoudienne. À cela personne n’a vu d’offense.
(Ici, l’article rapporte des tweets de Mme Omar et du Président Trump dans la foulée du meurtre du journaliste J. Khashoggi) N.D.T.
Pourquoi des commentaires contre la monarchie saoudienne, dont celui qui souligne l’influence de l’argent de ce pays, ne sont-ils pas offensants ? Parce que tout un chacun comprend que ces critiques de Mme Omar et son observation à l’effet que l’argent saoudien influence les politiques américaines en faveur de ce pays, ne comportent aucune animosité envers les musulmans. On peut comprendre la distinction entre « le gouvernement saoudien et ses supporteurs » et « les musulmans ». On a alors de la difficulté à comprendre que cette même distinction entre « le gouvernement israélien et ses supporters », qu’elle critique et « Juifs.ves » qu’elle ne critique pas, même implicitement, ne soit pas comprise.
Mais cette reconnaissance, pour irréfutable qu’elle soit, prend pour acquis que les dénonciateurs.trices de Mme Omar sont de bonne foi. Or, c’est ancré dans n’importe quoi sauf la bonne foi. Nous avons une lourde dette envers le représentant démocrate Juan Vargas de Californie qui, quand il dénonce Mme Omar, met en brutale évidence sa véritable transgression : elle a remis en question les politiques de soutien des États-Unis envers Israël ; voilà son crime.
Tweet de M. Juan Vargas, 4 mars 2019
« Il est très dérangeant d’entendre la représentante Omar continuer à répéter des stéréotypes antisémites qui heurtent et donnent une mauvaise perception de la communauté juive. En plus, remettre en question le soutien des États-Unis envers Israël est inacceptable ».
Voilà exactement la règle du jeu de Washington que la représentante Omar a violée. Elle a remis en question le rapport de soutien que les États-Unis observent envers Israël et c’est « inacceptable ». Et c’est exactement la règle que les dirigeants.es démocrates de la Chambre appliquent, comme l’AIPAC l’exige, en réagissant si promptement pour dénoncer une de leur membre encore une fois.
La capacité de mettre fin à cette ronde de punitions pour avoir tout juste remis en question les politiques américaines de soutien envers Israël est maintenant passée. Les représentants.es d’AIPAC menacent déjà d’évincer Mme Omar de son siège en plus des représentantes Rashida Tlaib et Alexandria Ocasio-Cortez. L’AIPAC a réussi une opération semblable dans le passé. Une réponse à ces menaces et à la couardise des Démocrates pourrait être d’envoyer des fonds pour le financement de la campagne de Mme Omar et ainsi priver l’AIPAC et ses partisans.es du pouvoir de punir ceux et celles qui osent critiquer Israël et le soutien que les États-Unis accordent à ce pays étranger.
Mais, tout le reste demeure vrai. Mme Pelosi et les Démocrates de la Chambre mènent une campagne de diffamation envers Mme Omar en lui attribuant implicitement, des commentaires qu’elle n’a jamais tenus. Leur objectif est de faire savoir que punition et désaveux est ce qui attend tous ceux et celles qui proféreraient de telles critiques. Au-delà de nos vues propres à propos d’Israël, de tels comportements doivent être traités avec toute l’opposition et le mépris qu’ils méritent.
Note
1.- Jeudi le 7 mars 2019 la Chambre des représentants a finalement adopté une résolution à 407 contre 23 qui « condamne l’antisémitisme, la discrimination contre les musulmans.es, la suprématie blanche, l’homophobie, le racisme et toute forme de haine » c.f. Democracy Now 8 mars 2019. N.d.t.
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