Pour un politicien, le vrai courage, ce n’est pas les dénonciations et les promesses opportunistes, ce serait trop facile. Le vrai courage, c’est plutôt l’intégrité. Et chercher l’intégrité dans cette campagne, c’est chercher une aiguille dans une botte de foin.
Quant au courage citoyen, on veut nous faire croire qu’il est dans la résignation et le vote utile. Rien de plus faux et de plus tordu, il est dans le vote de conviction. Le courage est dans le vote susceptible de mener vers la construction d’autre chose qu’une institution démocratique devenue douteuse. Se résigner au statu quo, rouge ou bleu, ce n’est pourtant pas ce que souhaite la majorité dite silencieuse. Être silencieuse ne veut pas dire être aveugle ou manchote. Cessons de penser que la main qui vote a moins de pouvoir que celle qui brandit les pancartes. La main qui vote a tous les pouvoirs.
Pour une candidate (ou un candidat) le réel courage c’est d’oser se présenter en politique sans les remparts de l’argent, de médias complaisants et de l’establishment d’un parti. C’est mon cas.
Plus cette campagne avance, plus je mesure l’ampleur de ce courage, que je n’osais nommer jusqu’à présent. En effet, ce n’est pas le courage qui a motivé ma décision. C’est plutôt l’urgence que d’autres types de personnes siègent à l’Assemblée nationale ; que des idées non concoctées dans le sérail des partis s’expriment ; qu’Amir ne soit plus seul à l’Assemblée nationale à porter la réelle vision progressiste.
Sans orgueil exagéré, je suis de ce type de citoyens qui peuvent semer la graine du renouveau dans notre institution parlementaire.
Mais mon courage à me présenter à ces élections, s’il n’est pas relayé par le courage des citoyens et citoyennes de Jean-Lesage d’oser voter pour moi, il aura bien peu d’effets.