Je ne sais pas, mais il me semble que quand nous pensions recyclage, nous les pauvres citoyen·ne·s lambda si bêtes, nous croyions qu’il s’agissait de prendre des objets déjà utilisés, d’en extraire la matière ré-utilisable et de s’en servir pour refaire en partie le même objet, c’est-à-dire faire contribuer le verre à produire d’autres objets en verre, le papier pour faire d’autres objets en papier, le métal pour faire d’autres objets en métal. Et, si on recycle, ça veut dire qu’on fait le cycle complet, non ?
Mais que faisons-nous au juste ? Nous mettons des objets dans des bacs, de gros camions les apportent dans des centres de tri où l’on met le résultat de ce tri dans des conteneurs qu’on envoie par camion ou par train vers des bateaux qui leur font faire le tour du monde pour être enfouis ou brûlés ou recyclés, qu’en savons-nous ? Alors, faisons-nous du recyclage ? Ça ressemble plutôt à du tri de déchets suivi de vente de déchets.
Je pose des questions. Je ne connais pas nécessairement les réponses, mais si nous nous mettons à plusieurs à réfléchir, peut-être trouverons-nous le moyen de faire vraiment du recyclage, c’est-à-dire à réaliser le cycle complet dans notre pays ?
Soumettre les déchets aux aléas du marché, est-ce bien écologique ? Leur faire faire le tour du monde en camions, trains, puis bateaux, est-ce bien écologique ?
Les solutions seront coûteuses, trop coûteuses ? La transition écologique n’implique-t-elle pas justement d’accepter certains coûts économiques pour éviter des catastrophes sanitaires ou écologiques ? En tout cas, la chose la plus coûteuse de toute, c’est bien le capitalisme.
Francis Lagacé
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