Les protestations populaires ont commencé avec celles d’ACT UP contre des négociations à venir pour de possibles coupes de subvention aux programmes liés au VIH. Les militantEs ont installé une table humoristique du repas d’Action de grâce en face de la demeure du sénateur John Kerry à Boston. On a déposé des pots de médicaments vides sur des assiettes en guise de repas pour exiger que le sénateur s’oppose aux coupures possibles dans ces programmes.
La semaine suivante trois militantES de AIDS-VOCAL-NY ont été arrêtéEs pour s’être déshabilléES devant les bureaux de John Boehner, président de la Chambre des représantEs. Le directeur su groupe a déclaré au Washington Post, que l’action visait à souligner que des coupes supplémentaires empêcheraient des dizaines de milliers de malades de se faire soigner.
Au Tennesee les protestataires annoncent qu’il y aura un rassemblement au centre-ville de Jackson pour soutenir le président Obama dans ses efforts pour mettre de la pression sur les Républicains. Une résidente, Alma Jones, a dit à un journaliste de ABC : « Il nous a demandé de le soutenir, il l’a fait durant la campagne électorale. C’est ce que nous allons faire, il en a besoin ». Cette bataille autour du budget fédéral a des résonnances chez les résidentEs du Tennessee ; la même chose s’est produite ici dans leur Capitol, autour du budget de l’État. Des centaines de résidentEs ont écrit au Congrès lui demandant d’adopter une loi qui prolonge les baisses d’impôt pour la classe moyenne et les augmente pour les ménages qui font plus de 250,000$ par année.
Anne Nesse, une ancienne candidate démocrate dans le district sénatorial numéro 4 en Idaho, a écrit au sénateur Mike Crapo dans le cadre de la campagne nationale de MoveOn.org. Il s’agit d’une campagne qui vise à contrer les efforts de l’opposition républicaine au Congrès pour maintenir les baisses d’impôts pour les plus riches et que des coupes dans les programmes sociaux, Social Security (qui n’a rien à voir avec le déficit), Medicare et Medicaid soient mises en place. Elle écrit : « Ici, 9 électeurs-trices sur 10 ne croient pas que la richesse redescende d’en haut. Ils et elles pensent qu’à moins que les riches ne créent des emplois avec lesquels ceux et celles qui les occupent puissent vivre décemment, les baisses d’impôts en leur faveur n’aident pas notre économie, n’aident pas à payer le déficit fédéral non plus que nous nous devons à nous-mêmes à cause de nos engagements dans Medicare et Social Security ».
Au Maryland, c’est le représentant Andy Harris que les protestataires ont conspué. Carl Widell, un dirigeant de Organizing For America Eastern Shore, a déclaré : « Andy Harris n’a jamais rien fait pour la côte est. Il n’a jamais voté en faveur de la baie de Chesapeake. Il n’a jamais voté pour la classe moyenne. Il ne vit pas ici, ne nous comprends pas et il ne nous représente pas vraiment ».
Le bureau de M. Harris a répondu : « Augmenter les taxes des riches va empêcher la création d’emplois », la sempiternelle explication usée maintenant. Depuis des décennies, les compagnies ont bénéficié de plusieurs baisses d’impôts et taxes, d’exemptions de toutes sortes. Elles ont continué à délocaliser les emplois, à fermer des usines, à expédier leurs opérations outre mer. Il est donc clair que ces baisses ne les incitent pas à embaucher, ici au pays.
Au Wiskonsin, la semaine dernière, les manifestantEs se sont installéEs sur le trottoir devant les bureaux du représentant Sean Duffy dans leur lutte contre les coupes en discussion. Le communiqué de presse de Wisconsin Action stipulait que leur action visait à envoyer un message clair (aux législateurs-trices) : « La classe moyenne doit passer avant les millionnaires ; mettez fin à la baisse d’impôt du 2% ». De son côté, Joël Lewis, un protestataire, a déclaré à la télévision locale : « Je suis ici aujourd’hui comme tous les jours depuis l’élection de M. Duffy. Je suis très préoccupé par les écarts de richesse dans notre pays et je pense que beaucoup de politiques dont l’opposition républicaine est responsable nous a menéEs à ce point ».
John Gentzel, le porte-parole de M. Duffy, a répondu qu’il avait toujours favorisé des baisses modestes (d’impôt et taxes) surtout pour les plus favoriséEs. Mais, il ajouté, qu’il fallait aussi que les Démocrates mettent immédiatement en jeu (dans la négociation)
de réelles coupes dans les dépenses gouvernementales.
Au cours de la fin de semaine, des syndiquéEs, des membres de groupes communautaires, des étudiantEs et des organisations religieuses ont manifesté, à New-York pour la fin immédiate des baisses d’impôts pour les riches. Sur son site, un des ces groupes, la Strong Economy For All Coalition affichait vouloir envoyer un message clair au représentant Micheal Grimm : « Êtes-vous du côté des simples NewyorkaisEs qui ont besoin d’aide ou de celui des millionnaires et multimillionnaires » ?
À Peoria en Illinois, un groupe de militants a installé des bannières de protestations sur le parapet d’un viaduc au-dessus d’une auto route.
Un journal a demandé à unE proche de la Maison Blanche si le président Obama n’allait pas enrager sa base s’il faisaitt des compromis sur les programmes sociaux auxquels des droits sont attachés : « Et alors ? Il va faire ce qui est le mieux pour le pays, point à la ligne. Il l’a fait pour l’assurance maladie. Il va le refaire ».