Le Regroupement interrégional gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent regroupe 117 comités de citoyens. Lors de leur assemblée générale, fin octobre, ils ont adopté une résolution pour appuyer le comité Ensemble pour l’avenir durable du grand Gaspé.
De passage à Gaspé la semaine dernière, le coordonnateur du Regroupement, Jacques Tétreault, a dit avoir obtenu « une partie de gain » avec le moratoire sur le gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. Toutefois, « si c’est dangereux pour nous, ça l’est pour l’ensemble des résidants de la province et pour le pétrole de schiste aussi. »
Le Regroupement craint les nouvelles méthodes d’extraction, dont la fracturation. Ses membres ont fait signer à 62 000 propriétaires fonciers de la vallée du Saint-Laurent un formulaire signifiant aux gazières qu’elles n’étaient pas les bienvenues chez eux, note M. Tétreault. « On peut faire peser la force du nombre et celle de nos contacts politiques », a-t-il déclaré.
Bénéfice à double sens
« Le règlement de la Ville de Gaspé nous a galvanisés, nous a donné un essor, une motivation pour poursuivre notre combat », souligne M. Tétreault.
Ce règlement sur l’eau potable adopté en décembre 2012 a pour effet d’empêcher Pétrolia de forer Haldimand n° 4. Il avait été adopté par plus de 40 municipalités du sud du Québec avant Gaspé, mais sans grandes retombées médiatiques. Une trentaine de plus l’ont adopté après Gaspé.
Ces règlements municipaux seront supplantés par le règlement provincial en préparation, trop permissif selon M. Tétreault. « On va sensibiliser les nouveaux élus au fait qu’ils vont perdre la possibilité de protéger leur eau si une gazière ou une pétrolière s’installe chez eux. »
Les représentants du Regroupement ont rencontré les maires de la MRC d’Avignon et le maire de Gaspé la semaine dernière.