Nés de la volonté des ouvriers, dans une situation de guerre et de marasme économique aigu, de contrôler la production contre le sabotage des patrons, ils se sont vite heurtés à leur hostilité ainsi qu’à celle du gouvernement provisoire de Kerenski.
Ils sont alors conduits à prendre des responsabilités dans la gestion des entreprises et du pays, et au paroxysme de la crise sociale, politique et militaire, à se poser en alternative d’un appareil d’état déliquescent.
Ils suivront ainsi un chemin hésitant jusqu’à la crise révolutionnaire d’octobre 1917 où surgit le mot d’ordre bolchevique "Tout le pouvoir aux soviets !"
L’ouvrage nous propose une radiographie sociale et culturelle des ouvriers de Petrograd, fer de lance de la révolution. Il offre de nombreux témoignages des acteurs de l’époque, y compris ceux d’éléments hostiles à la révolution.
Portée par les damnés de la terre, la révolution des soviets a ouvert un immense arc d’espérances dans le monde, avant que la contre-révolution stalinienne ne vienne la saccager et la détruire.
David Mandel est professeur au département de sciences politiques de l’Université du Québec à Montréal et codirecteur d’un projet de formation syndicale en Russie.
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