« Les personnes âgées refusent d’être hospitalisées quand leur état le requiert de crainte d’être envoyées à Baie-Comeau, loin de leurs proches », a appris Danielle Duguay, répondante politique de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) dans la région. « Deux heures de route séparent Les Escoumins de Baie-Comeau, ce n’est pas rien pour les familles, surtout en hiver. »
De plus, une rumeur voudrait que la direction pense à fermer une trentaine de lits dans les installations de la région en raison du déficit de 15 millions de dollars du CISSS. L’inquiétude est telle que les maires et mairesses des municipalités de Bergeronnes, Les Escoumins et Forestville, ainsi que le préfet de la Municipalité régionale de comté (MRC), ont sollicité une rencontre avec le président-directeur général du CISSS de la Côte-Nord, Marc Fortin, pour avoir l’heure juste sur ses intentions. La rencontre qui devait avoir lieu le 14 décembre a été reportée au 20 décembre.
En attendant, à l’instar des citoyen·ne·s, le personnel représenté par l’APTS, qui offre des services aux personnes hospitalisées, se demande s’ils seront toujours requis. En effet, la réduction du nombre de patient·e·s hospitalisé·e·s affecte les activités en travail social, en réadaptation, dans les laboratoires et aux archives.
L’équipe APTS tient à exprimer sa compassion aux familles affectées par ce problème de gestion récurrent, que les autorités n’ont toujours pas su résoudre après des années. Cette fermeture récente vient d’ailleurs s’ajouter à plusieurs autres problèmes et à de nombreuses démissions à des postes-clés.
L’APTS en appelle au ministre de la Santé et des Services sociaux : un sérieux coup de barre doit être donné à la gestion erratique du CISSS et des mesures exceptionnelles doivent être prises pour garantir à la population de la Côte-Nord un niveau de services digne du Québec du XXIe siècle.
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