« Ce projet de loi part d’un principe louable, sans que les mesures proposées permettent d’atteindre l’objectif annoncé par le ministre de la Santé. Il ne s’attaque pas aux causes de l’exode et risque même de légitimer les départs vers le secteur privé. Ce qu’il faut, c’est améliorer les conditions de travail et investir massivement dans les infrastructures du réseau public au lieu d’imposer une contrainte temporaire aux nouvelles personnes médecins » affirme Robert Comeau, président de l’APTS.
L’organisation souligne que les médecins ne quittent pas le réseau public en début de carrière, mais après plusieurs années d’expérience. Obliger les nouvelles personnes médecins à y travailler cinq ans dès le départ ne changera pas cette réalité. L’APTS propose donc des mesures concrètes pour garder les médecins dans le réseau public : revoir leur formule de rémunération, limiter la perméabilité de pratique entre public et privé pour certaines spécialités et mieux contrôler la facturation à la RAMQ, par exemple.
« Pour assurer un accès équitable et universel aux soins, nous devons offrir un milieu de travail attrayant aux médecins ainsi qu’à l’ensemble des professionnel•le•s et technicien•ne•s de la santé et des services sociaux. Il ne faut pas leur imposer des restrictions mais plutôt créer des conditions qui leur donnent envie de rester » ajoute Émilie Charbonneau, vice-présidente de l’APTS.
Le mémoire déposé par l’APTS contient sept recommandations clés pour améliorer le réseau public. Du même souffle, l’organisation demande au gouvernement de revoir son approche et d’adopter une stratégie plus efficace.
« Le Québec ne peut plus se contenter de demi-mesures. Il faut agir pour protéger notre réseau public. Nous demandons au gouvernement d’aller plus loin et d’adopter une stratégie efficace pour consolider le réseau public de la santé et des services sociaux » conclut Robert Comeau.
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