Pour Platon, imitation = ruine
Platon fait dire à Socrate que « [s]ouvent ceux qui ont la vue faible aperçoivent les objets avant ceux qui l’ont perçante » (p. 359). Là-dessus, Glaucon refuse de supputer quoi que ce soit en la présence de Socrate. Platon poursuit son analyse de l’imitation. Il la considère comme une véritable « ruine » (p. 359). Il raisonne à partir de l’exemple du menuisier. Puisque, selon lui, l’authentique réalité se retrouve dans les idées, les essences sur lesquelles prend forme le monde matériel n’a rien de véritablement réel : « il (le menuisier Y.P.) ne fait point l’objet réel, mais un objet qui ressemble à ce dernier, sans en avoir la réalité ; et si quelqu’un disait que l’ouvrage du menuisier ou de quelque autre artisan est parfaitement réel, il y aurait une chance qu’il dise faux, n’est-ce pas ? » (p. 361). Par contre, le « peintre » est en mesure de produire quelque chose dans la mesure où son œuvre se situe dans la représentation de quelque chose.
Platon distingue trois choses : l’idée du lit (l’essence éternelle produite par Dieu) ; le lit matériel qui est l’œuvre de l’ouvrier et l’image du lit telle que dessiné par le peintre. Dans cette perspective, Dieu est un artiste de premier degré, l’ouvrier de deuxième degré et le peintre de troisième degré. L’œuvre de l’imitation s’éloigne ainsi de la nature par trois degrés. Ce n’est pas la réalité que reproduit le peintre. Il ne fait qu’imiter une apparence. Platon condamne l’imitation en raison de son éloignement de la vérité :
« L’imitation est donc loin du vrai, et si elle façonne tous les objets, c’est, semble-t-il, parce qu’elle ne touche qu’à une petite partie de chacun, laquelle n’est d’ailleurs qu’une ombre. Le peintre, dirons-nous par exemple, nous représentera un cordonnier, un charpentier ou tout autre artisan sans avoir aucune connaissance de leur métier ; et cependant, s’il est bon peintre, ayant représenté un charpentier et le montrant de loin, il trompera les enfants et les hommes privés de raison, parce qu’il aura donné à sa peinture l’apparence d’un charpentier véritable » (p. 362).
L’imitateur est un homme habile. Il est capable de séduire ses semblables avec des illusions. Il possède l’art du simulacre, sans pour autant savoir créer une originalité par lui-même. Mais ce même art suppose également le pouvoir de tromper quiconque, justement parce qu’il « fera croire » à une réalité qui n’en est pas une. Socrate enseigne donc l’atteinte de la sagesse ou la pratique de la philosophie non pas par des gestes imités, mais bien dans un effort personnel authentique, grâce auquel la personne parviendra à découvrir la vérité par sa propre expérience. Bien entendu, elle peut être guidée par une autre plus habile ou par un système d’éducation. N’empêche que la discipline philosophique exige prioritairement une implication individuelle dans un jeu d’équilibre personnel.
En ce sens, Platon est d’avis que les poètes tragiques ne sont pas sages :
« Mais s’il[s] étai[en]t réellement versé[s] dans la connaissance des choses qu’il[s] imite[nt], j’imagine qu’il[s] s’appliquerai[en]t beaucoup plus à créer qu’à imiter, qu’il[s] tâcherai[en]t de laisser après […] [eux] un grand nombre de beaux ouvrages, comme autant de monuments, et qu’il[s] tiendrai[en]t bien plus à être loué[s]qu’à louer les autres » (p. 363).
Il n’hésite pas à s’interroger sur la portée réelle de l’œuvre d’Homère :
« […] Homère n’a pas rendu de services publics dit-on au moins qu’il ait, de son vivant, présidé à l’éducation de quelques particuliers, qui l’aient aimé au point de s’attacher à sa personne, et qui aient transmis à la postérité un plan de vie homérique, comme ce fut le cas de Pythagore, qui inspira un profond attachement de ce genre, et dont les sectateurs nomment encore aujourd’hui pythagorique le mode d’existence par lequel ils semblent se distinguer des autres hommes » (p. 364).
Et de cette première paf !, Platon — à travers les paroles de Socrate — en rajoute :
« […] poserons-nous en principe que tous les poètes, à commencer par Homère, sont de simples imitateurs des apparences de la vertu et des autres sujets qu’ils traitent, mais que, pour la vérité, ils n’y atteignent pas : semblables en cela au peintre dont nous parlions tout à l’heure, qui dessinera une apparence de cordonnier, sans rien entendre à la cordonnerie, pour des gens qui, n’y entendant pas plus que lui, jugent des choses d’après la couleur et le dessin ? » (p. 365).
Platon distingue également trois arts rattachés à chaque chose : lʼart grâce auquel on sʼen sert (l’usage) : il sʼagit dʼune science supérieure dans la mesure où cʼest celui à partir duquel travaille le fabricant ; lʼart grâce auquel on la produit (la fabrication), celui du fabricant ; et lʼart de lʼimitateur (l’imitation) (p. 366). Selon lui, « […] chose médiocre accouplée à un élément médiocre, l’imitation n’engendrera que des fruits médiocres » (p. 368). Conclusion : mieux vaut éviter l’imitation, voire d’oser agir en ce sens autant matériellement qu’idéellement, et ce, dans une intention d’aboutir à des ersatz, peut-être de qualité, mais qui demeurent en quelque sorte trompeurs.
Obéir à la raison implique de ne pas s’apitoyer sur le malheur qui nous affecte :
« La loi dit qu’il n’y a rien de plus beau que de garder le calme, autant qu’il se peut, dans le malheur, et de ne point s’en affliger, parce qu’on ne voit pas clairement le bien ou le mal qu’il comporte, qu’on ne gagne rien, par la suite, à s’indigner, qu’aucune des choses humaines ne mérite d’être prise avec grand sérieux, et que ce qui devrait, dans ces conjonctures, venir nous assister le plus vite possible, en est empêché par le chagrin » (p. 369).
La vie terrestre n’est-elle pas une expérience en elle-même ? Pourquoi s’agiter et se perdre dans la détresse, alors que l’exercice consistait à devoir affronter cette épreuve qui serait venue un jour ou l’autre ? Mieux vaut s’en remettre immédiatement à l’intelligence, à la réflexion, « nous devons […] rétablir nos affaires par les moyens que la raison nous prescrit comme les meilleurs, et, lorsque nous nous sommes heurtés quelque part, ne pas agir comme les enfants qui, tenant la partie meurtrie, perdent le temps à crier, mais au contraire accoutumer sans cesse notre âme à aller aussi vite que possible soigner ce qui est blessé, relever ce qui est tombé, et faire taire les plaintes par l’application du remède » (p. 369).
Se soumettre à la raison implique de ne pas céder au désespoir quand le malheur nous tombe dessus, de cesser d’imiter les autres qui se plaignent, de cesser d’imiter les enfants qui hurlent, donc d’abandonner ce « caractère irritable […] des imitations nombreuses et variées », afin de le troquer pour un « caractère sage et tranquille, toujours égal à lui-même, [qui] n’est pas facile à imiter, ni, une fois rendu, facile à comprendre, surtout dans une assemblée en fête, et pour les hommes de toute sorte qui se trouvent réunis dans les théâtres ; car l’imitation qu’on leur offrirait ainsi serait celle de sentiments qui leur sont étrangers » (p. 370).
L’imitation dans l’art propose de mauvais modèles. Les hommes, selon Platon, se veulent « calmes et courageux » alors que les femmes manifestent de la « sympathie » et de « l’enthousiasme » pour les « héros dans la douleur » :
« Quand nous entendons Homère ou quelque autre poète tragique imiter un héros dans la douleur, qui, au milieu de ses lamentations, s’étend en une longue tirade, ou chante, ou se frappe la poitrine, nous ressentons […] du plaisir, nous nous laissons aller à l’accompagner de notre sympathie, et dans notre enthousiasme nous louons comme un bon poète celui qui, au plus haut degré possible, a provoqué en nous de telles dispositions. […] Mais lorsqu’un malheur domestique nous frappe, […] nous mettons notre point d’honneur à garder l’attitude contraire, à savoir rester calmes et courageux, parce que c’est là le fait d’un homme, et que la conduite que nous applaudissions tout à l’heure ne convient qu’aux femmes » (p. 370-371).
Il faut conséquemment et absolument, selon Platon, bannir « de notre État (un État-idéal Y.P. et G.B.) un art de cette nature » :
« Que cela donc soit dit pour nous justifier, puisque nous en sommes venus à reparler de la poésie, d’avoir banni de notre État un art de cette nature : la raison nous le prescrivait. Et disons-lui encore, afin qu’elle ne nous accuse point de dureté et de rusticité, que la dissidence est ancienne entre la philosophie et la poésie. Témoins les traits que voici : « la chienne hargneuse qui aboie contre son maître », « celui qui passe pour un grand homme dans les vains bavardages des tous », « la troupe des têtes trop sages », « les gens qui tourmentent à subtiliser parce qu’ils sont dans la misère », et mille autres qui marquent leur vieille opposition. Déclarons néanmoins que si la poésie imitative peut nous prouver par de bonnes raisons qu’elle a sa place dans une cité bien policée, nous l’y recevrons avec joie, car nous avons conscience du charme qu’elle exerce sur nous mais il serait impie de trahir ce qu’on regarde comme la vérité » (p. 372).
L’opposition entre la poésie et la philosophie est belle et bien présente dans l’ouvrage La République. Est-ce surprenant ? La poésie manifeste le droit à l’explosion émotive, au simulacre, à l’illusion, tandis que la philosophie se place du côté de la sagesse, de la rationalité, de l’équilibre… Or même si l’emprise de la dialectique socratique se révèle omniprésente, nous ne pouvons toutefois les considérer comme de parfaits opposés.
Au sujet de l’immortalité de l’âme…
La maladie détruit progressivement le corps. Les vices de l’âme par contre ne peuvent pas engendrer une dissolution comparable au dépérissement anatomique et comme ces vices ne lui sont pas propres, ils ne peuvent pas entraîner sa ruine : « Par la même raison, poursuivis-je, si la maladie du corps n’engendre pas dans l’âme la maladie de l’âme, ne croyons jamais que l’âme soit détruite par un mal étranger, sans l’intervention du mal qui lui est propre, comme si une chose pouvait être détruite par le mal d’une autre » (p. 375). Quel mal gagnerait-il alors sur l’âme ? L’âme est par conséquent immortelle : « Mais quand il n’est pas un seul mal, propre ou étranger, qui puisse détruite une chose, il est évident que cette chose doit exister toujours ; et si elle existe toujours, elle est immortelle » (p. 376).
Puisque l’âme de l’homme est immortelle, il peut par conséquent espérer une récompense en provenance des dieux : les dieux le chériront, ils le favoriseront durant sa vie ou après sa mort ; les hommes le chériront eux aussi au terme de son entreprise et l’homme juste sera récompensé à la fin par les dieux : « Il faut donc admettre, quand un homme juste se trouve en butte à la pauvreté, à la maladie, ou à quelque autre de ces prétendus maux, que cela finira par tourner à son avantage, de son vivant ou après sa mort ; car les dieux ne sauraient négliger quiconque s’efforce de devenir juste et de se rendre, par la pratique de la vertu, aussi semblable à la divinité qu’il est possible à l’homme » (p. 378). Ainsi, le juste saura s’évader des imitations pleurnichardes, afin d’accepter cette expérience présageant une élévation, d’autant plus s’il s’acharne à la pratique de la vertu.
Le mythe d’Er
Dans la section réservée au récit du mythe d’Er le Pamphylien, Platon amène Socrate à soutenir l’idée d’une sanction dans l’autre vie :
« Ce n’est point, dis-je, le récit d’Alkinoos que je vais te faire, mais celui d’un homme vaillant, Er, fils d’Arménios, originaire de Pamphylie. Il était mort dans une bataille ; dix jours après, comme on enlevait les cadavres déjà putréfiés, le sien fut retrouvé intact. On le porta chez lui pour l’ensevelir, mais le douzième jour, alors qu’il était étendu sur le bûcher, il revint à la vie ; quand il eut repris ses sens il raconta ce qu’il avait vu là-bas. Aussitôt, dit-il, que son âme était sortie de son corps, elle avait cheminé avec beaucoup d’autres, et elles étaient arrivées en un lieu divin où se voyaient dans la terre deux ouvertures situées côte à côte, et dans le ciel, en haut ! deux autres qui leur faisaient face. Au milieu étaient assis des juges qui, après avoir rendu leur sentence, ordonnaient aux justes de prendre à droite la route qui montait à travers le ciel, après leur avoir attaché par devant un écriteau contenant leur jugement ; et aux méchants de prendre à gauche la route descendante, portant eux aussi mais par derrière, un écriteau où étaient marquées toutes leurs actions. Comme il s’approchait à son tour, les juges lui dirent qu’il devait être pour les hommes le messager de l’au-delà, et ils lui recommandèrent d’écouter et d’observer tout ce qui se passait en ce lieu » (p. 379-380).
Suit une description de lʼautre monde, du ciel où arrivent les âmes et cette description fait terriblement penser aux concepts chrétiens du paradis et de lʼenfer :
« Déclaration de la vierge Lachésis, fille de la Nécessité. « Âmes éphémères, vous allez commencer une nouvelle carrière et renaître à la condition mortelle. Ce n’est point un génie qui vous tirera au sort. C’est vous-mêmes qui choisirez votre génie. Que le premier désigné par le sort choisisse le premier la vie à laquelle il sera lié par la nécessité. La vertu n’a point de maître : chacun de vous, selon qu’il l’honore ou la dédaigne, en aura plus ou moins. La responsabilité appartient à celui qui choisit. Dieu n’est point responsable. » À ces mots, il jeta les sorts et chacun ramassa celui qui était tombé près de lui, sauf Er, à qui on ne le permit pas. Chacun connut alors quel rang lui était échu pour choisir. Après cela, l’hiérophante étala devant eux des modèles de vie en nombre supérieur de beaucoup à celui des âmes présentes. Il y en avait de toutes sortes ! toutes les vies des animaux et toutes les vies humaines ; on y trouvait des tyrannies, les unes qui duraient jusqu’à la mort, les autres interrompues au milieu, qui finissaient dans la pauvreté, l’exil et la mendicité. Il y avait aussi des vies d’hommes renommés soit pour leur aspect physique, leur beauté, leur force ou leur aptitude à la lutte, soit pour leur noblesse et les grandes qualités de leurs ancêtres ; on en trouvait également d’obscures sous tous ces rapports, et pour les femmes il en était de même » (p. 382-383).
Selon le mythe, au moment de leur réincarnation, les âmes manquent de discernement. Elles sont toujours influencées par leurs vies antérieures. Celles qui n’ont pas connu la souffrance optent pour une vie de privilèges. Elles restent prisonnières d’une vision à court terme alors que les âmes qui ont souffert, réfléchissent avec plus de finesse. Platon déduit l’importance de la philosophie lors de la réincarnation. Étant donné que l’âme se réincarne, le véritable bonheur consiste à préserver la justice :
« […] voilà pourquoi chacun de nous, laissant de côté toute autre étude, doit surtout se préoccuper de rechercher et de cultiver celle-là, de voir s’il est à même de connaître et de découvrir l’homme qui lui donnera la capacité et la science de discerner les bonnes et les mauvaises conditions, et de choisir toujours et partout la meilleure, dans la mesure du possible. En calculant quel est l’effet des éléments dont nous venons de parler, pris ensemble puis séparément, sur la vertu d’une vie, il saura le bien et le mal que procure une certaine beauté, unie soit à la pauvreté soit à la richesse, et accompagnée de telle ou telle disposition de l’âme ; quelles sont les conséquences d’une naissance illustre ou obscure, d’une condition privée ou publique, de la force ou de la faiblesse, de la facilité ou de la difficulté à apprendre, et de toutes les qualités semblables de l’âme, naturelles ou acquises, quand elles sont mêlées les unes aux autres ; de sorte qu’en rapprochant toutes ces considérations, et en ne perdant pas de vue la nature de l’âme, il pourra choisir entre une vie mauvaise et une vie bonne, appelant mauvaise celle qui aboutirait à rendre l’âme plus injuste, et bonne celle qui la rendrait plus juste, sans avoir égard à tout le reste ; car nous avons vu que, pendant cette vie et après la mort, c’est le meilleur choix qu’on puisse faire. Et il faut garder cette opinion avec une inflexibilité adamantine en descendant chez Hadès, afin de ne pas se laisser éblouir, là non plus, par les richesses et les misérables objets de cette nature ; de ne pas s’exposer, en se jetant sur des tyrannies ou des conditions semblables, à causer des maux sans nombre et sans remède, et à en souffrir soi-même de plus grands encore ; afin de savoir, au contraire, choisir toujours une condition moyenne et fuir les excès dans les deux sens, en cette vie autant qu’il est possible, et en toute vie à venir ; car c’est à cela qu’est attaché le plus grand bonheur humain » (p. 383-384).
Être heureux consiste à maximiser son bien-être dans l’éternité et pour y parvenir, il importe de philosopher dans chaque vie :
« De là venait, ainsi que des hasards du tirage au sort, que la plupart des âmes échangeaient une bonne destinée pour une mauvaise ou inversement. Et aussi bien, si chaque fois qu’un homme naît à la vie terrestre il s’appliquait sainement à la philosophie, et que le sort ne l’appelât point à choisir parmi les derniers, il semble, d’après ce qu’on rapporte de l’au-delà, que non seulement il serait heureux ici-bas, mais que son voyage de ce monde en l’autre et son retour se feraient, non par l’âpre sentier souterrain, mais par la voie unie du ciel » (p. 384).
Conclusion
Platon conclut son livre par une profession de foi envers la philosophie :
« Et c’est ainsi, Glaucon, que le mythe a été sauvé de l’oubli et ne s’est point perdu ; et il peut nous sauver nous-mêmes si nous y ajoutons foi ; alors nous traverserons heureusement le fleuve du Léthé et nous ne souillerons point notre âme. Si donc vous m’en croyez, persuadés que l’âme est immortelle et capable de supporter tous les maux, comme aussi tous les biens, nous nous tiendrons toujours sur la route ascendante, et, de toute manière, nous pratiquerons la justice et la sagesse. Ainsi nous serons d’accord avec nous-mêmes et avec les dieux, tant que nous resterons ici-bas, et lorsque nous aurons remporté les prix de la justice, comme les vainqueurs aux jeux qui passent dans l’assemblée pour recueillir ses présents. Et nous serons heureux ici-bas et au cours de ce voyage de mille ans que nous venons de raconter » (p. 386).
Philosopher consiste à pratiquer en même temps la justice et la sagesse. Cela permet d’être en paix avec soi-même et avec les dieux. Le philosophe est une espèce d’athlète intellectuel (et moral) dont la vertu a pour effet de le rendre heureux dans chacune de ses vies.
Il se dégage de ce Livre X que pour Platon, l’imitation est mauvaise en soi étant donné que ses productions sont trop éloignées de la réalité authentique, lire : le monde des idées. Il faut par conséquent se méfier des poètes parce que les modèles présents dans leurs ouvrages nous éloignent de la sagesse. Étant donné le caractère éternel de l’âme, l’homme a tout intérêt à être juste. Il est appelé à encaisser les conséquences de ses choix dans une vie antérieure.
Pour Platon, la philosophie, la pratique de la philosophie, est la solution pour être heureux dans la présente vie et les suivantes.
Yvan Perrier
Guylain Bernier
2 novembre 2020
yvan_perrier@hotmail.com
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