Édition du 19 novembre 2024

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Amérique centrale et du sud et Caraïbes

« La crise haïtienne : violence des gangs et effondrement de l’Etat »

Extrême violence, gangstérisme, urgence humanitaire : Haïti est à nouveau sous les feux de la rampe.
Depuis la deuxième semaine de février, on assiste à une accélération de la crise et à son déploiement international. La presse s’est empressée de décrire la catastrophe haïtienne comme un cas sans issue, au-delà de tout espoir.

22 mars 2024 | tiré du site alencontre.org | Photo : Des enfants font la queue pour recevoir de la nourriture dans un refuge pour les familles déplacées, Port-au-Prince, 14 mars 2024.
https://alencontre.org/ameriques/amelat/haiti/la-crise-haitienne-violence-des-gangs-et-effondrement-de-letat.html

Le président de facto Ariel Henry – qui a succédé à Jovenel Moïse, assassiné le 7 juillet 2021 – a finalement démissionné le lundi 11 mars et est resté à Porto Rico pour le moment. A court terme, les interventions extérieures – armées et humanitaires – semblent inévitables, alors que les discussions en Haïti se déroulent avec la facilitation de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et sous la pression des Etats-Unis.

Mais au-delà du sensationnalisme et de l’exotisme, pour saisir la situation dans ses justes dimensions, nous proposons une approche analytique en trois étapes : 1. la déconstruction des récits actuels ; 2. le rétablissement des faits et de leurs articulations ; et 3. l’analyse des enjeux présents. L’objectif est de mettre en lumière les enjeux et défis plus larges qui se cachent derrière l’image d’exceptionnalité de Haïti.

Déconstruire les récits

L’habitude de traiter Haïti sur le mode du folklore, sans rigueur, ni analyse, ni même information fiable, n’est pas nouvelle. Ces dernières semaines, le pays a fait les gros titres de la presse internationale comme un repaire chaotique de criminalité incontrôlée ayant entraîné environ 5000 morts violentes en un an.

Les médias rapportent en détail et avec des images choquantes les exactions des bandes criminelles qui « contrôlent 80% de la capitale ». La séquence et l’intensité des attaques ne semblent pas fortuites. Les gangs ont attaqué, selon un calendrier systématique, des bâtiments publics, des prisons, des hôpitaux, l’université et des institutions clés telles que les ports et les aéroports. En réaction, une partie du corps diplomatique – y compris des représentants de l’Union européenne et des Etats-Unis – a ostensiblement quitté le pays en tant qu’« évacués ».
Unifiés depuis trois semaines, les gangs ont déclaré le Premier ministre Ariel Henry persona non grata et se sont présentés comme les architectes de son éviction, tout en menaçant de « guerre civile » et de « génocide » si Henry ne démissionnait pas.

Le conflit est essentiellement présenté comme un affrontement entre ces bandes criminelles – responsables de plusieurs massacres, tolérées par le gouvernement de facto bénéficiaire de leurs exactions contre la population – qui contrôlent la capitale et d’autres régions et un gouvernement que tout le monde avait déclaré failli depuis le 7 février [1].Opportunément, des déclarations spectaculaires de l’un des leaders de gang, l’ex-policier Jimmy Cherisier, alias « Barbecue », ont laissé entendre que les objectifs de leurs groupes étaient désormais « révolutionnaires » et qu’ils entendaient défendre Haïti contre toute intervention étrangère. Ils se seraient substitués à l’Etat failli ! C’est là que réside la grande fable.

Il ne serait pas difficile de réfuter cette présentation déformée des faits, même si cela risquerait de minimiser l’ampleur du drame que vit le pays. Par exemple, aucune des attaques mentionnées ci-dessus n’a entraîné la destruction ou l’occupation durable de bâtiments ou d’institutions publiques ; certains diplomates et employés d’organisations internationales restent probablement en Haïti sans grande crainte.

De plus, Haïti ne se résume pas à Port-au-Prince. Les plus de sept millions d’habitants vivant hors de la capitale continuent de produire, de créer et de se réapproprier le pays malgré les problèmes liés à l’absence de communication avec le centre économique du pays. Mais surtout, il faut noter que, depuis leurs origines à l’aube du XXIe siècle, les bandes criminelles ont attaqué, massacré, appauvri et expulsé de leurs quartiers et de leurs maisons presque exclusivement les secteurs populaires et la population la plus démunie. Il n’y a pas et il ne peut y avoir de guerre civile dans un contexte où seules la violence et la spoliation motivent les bandes, totalement dépourvues d’idéologie autre que le crime.

De plus, c’est un secret de polichinelle que de puissants membres du secteur privé, de la classe politique et des mafias étrangères sont à l’origine du développement et de la fourniture d’armes à ces groupes criminels.

Seuls quelques-uns de ces financiers ont été « sanctionnés » par les autorités des pays où ils ont des intérêts ou des investissements (Etats-Unis, Canada, République dominicaine). Par conséquent, en aucun cas ces hordes, qui restent aux ordres de leurs maîtres – bien que relativement émancipées par l’affaiblissement relatif de leurs financiers – ne peuvent être considérées comme un élément de solution.

Plus grave peut-être, l’exigence nationale d’une solution haïtienne et endogène à la crise a été instrumentalisée et récupérée à des fins politiques. Cette publicité pour le discours des gangs n’est ni fortuite ni innocente. Elle ignore totalement l’histoire de ceux qui ont pris position en faveur d’une solution haïtienne à la crise et ce qui est aujourd’hui en jeu dans les négociations ayant trait à une intervention étrangère dans le pays.

Le revers de la médaille, ce sont les appels insistants à répondre aux besoins humanitaires croissants, qui ont atteint un niveau critique et que les Nations unies (ONU) estiment à près de 700 millions de dollars, une somme presque équivalente à celle dont aurait besoin une force multinationale de sécurité.

Parmi les urgences humanitaires répertoriées figurent la nourriture, l’eau potable et les médicaments, dont les pénuries accablent les populations urbaines pauvres, en particulier dans la zone métropolitaine.

Haïti semble être l’un des territoires prioritaires pour une offensive internationale de secours humanitaire et sécuritaire. L’ONU et son Conseil de sécurité, l’Organisation des Etats américains (OEA), le CARICOM et même le G20 ont analysé la crise haïtienne et exprimé leurs opinions de différentes manières, bien qu’aucun ne se soit pleinement engagé dans le dossier haïtien. Derrière le discours actuel sur la crise haïtienne se cache un processus complexe impliquant la plupart de ces acteurs internationaux.

La crise actuelle : un rappel et quelques rectifications

Pour comprendre la crise actuelle, il est nécessaire de rappeler les étapes de l’effondrement de l’Etat haïtien, car celui-ci est bel et bien défait. Aucune de ses institutions centrales ne fonctionne, même le gouvernement qui vient de démissionner n’avait aucune légalité ni légitimité. Mais cette réalité est le résultat d’une histoire. Il suffit de rappeler quelques faits marquants.

Il est devenu habituel de dater le début de la crise ouverte qui secoue Haïti au 7 juillet 2021, jour de l’assassinat brutal du président Jovenel Moïse. En réalité, le processus de destruction de l’édifice étatique a commencé en 2011 [2], avec un diktat international qui a porté le chanteur Michel Martelly à la présidence du pays : l’OEA, l’ambassade des Etats-Unis et la mission de l’ONU sont intervenues pour modifier les résultats des deux tours des élections en faveur de Martelly [son mandat a débuté le 14 mai 2011].

Les pratiques de mépris total des obligations, des calendriers et même des rituels liés à la gestion de l’Etat se sont généralisées, et bien sûr, avec elles, tout ce qui a trait à l’autorité publique. A la fin du mandat de Martelly [6 février 2016], les conditions de respect du calendrier électoral n’étaient pas réunies. Il s’en est suivi une deuxième crise qui a conduit à la répétition des élections de 2015-2016, qui ont intronisé Jovenel Moïse. Ce sont également les dernières élections organisées à ce jour : ni les élections législatives et locales prévues en 2019 et 2020, ni les élections présidentielles prévues fin 2020 n’ont eu lieu.

Cet assassinat [de Jovenel Moïse] inaugure une nouvelle étape dans l’effondrement de l’Etat. D’abord, la dernière personnalité élue (mais dont le mandat a expiré) encore au pouvoir disparaît. Ensuite, le crime déclenche une « lutte de succession » dans laquelle le rôle des tuteurs internationaux de Haïti – le Core Group autoproclamé – démontre son pouvoir en désignant le successeur de Moïse dans un tweet. Ce groupe est composé de l’Allemagne, du Brésil, du Canada, de l’Espagne, des Etats-Unis, de la France, de l’Union européenne, de l’OEA et de la mission de l’ONU en Haïti elle-même.

Enfin, au cours des 32 mois écoulés depuis juillet 2021, les éléments du scénario d’aujourd’hui ont pris forme : l’effacement de toute autorité de l’Etat haïtien avec le départ de son seul porte-parole formel, le Premier ministre de facto Ariel Henry ; la criminalité, déjà installée sous Martelly, déborde face à la passivité systématique de la police et de l’administration publique. La « classe politique » se délite dans des luttes internes ou entre partis, souvent pour des intérêts mesquins et personnels.

Parallèlement, à partir de 2020, un front d’associations de la société civile commence à se constituer pour tenter d’animer la scène politique et de se faire une place dans la recherche d’une solution nationale. Ainsi, en mars 2021, la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise (CRSC) est créée, qui aboutira quelques mois plus tard à l’Accord du 30 août, dit Accord de Montana. Ce groupement est incontestablement une voix forte de la société et a élaboré des propositions pour la table des négociations. En effet, il y a une dizaine de jours, une tentative de facilitation politique entreprise par le CARICOM il y a plusieurs mois a repris de la vigueur. Une proposition de l’accord de Montana promeut une présidence collective pour remplacer le pouvoir exécutif vacant.

Il est clair que l’épuisement du modèle de gouvernance et de ses structures est au cœur de la crise actuelle. En effet, dans un environnement de décomposition sociétale et de faiblesse organisationnelle, seul le contrôle du pouvoir par le Core Group et surtout les Etats-Unis explique le maintien pendant plus de deux ans et demi d’un pseudo-exécutif illégal, ignoré et répudié au niveau national.

Ce qui est en jeu aujourd’hui

La situation actuelle a commencé avec la sollicitation du Premier ministre Ariel Henry à l’ONU le 2 octobre 2022, qui a débouché, un an plus tard, sur la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité. L’organisation d’une mission multinationale de soutien à la sécurité de Haïti a alors été approuvée. Cette initiative a déclenché deux dynamiques qui ont fini par miner la base de soutien déjà faible du gouvernement de facto.

La première est le rejet majoritaire de l’intervention de forces étrangères, qui était déjà incluse dans l’accord de Montana, y compris par les alliés du gouvernement. La deuxième conséquence de l’appel à l’intervention est l’ingérence désormais directe de divers organismes extérieurs dans les décisions qui concernent le pays. Le problème de savoir qui sera chargé de mettre en œuvre la résolution de l’ONU se pose immédiatement.

Les Etats-Unis, véritables instigateurs de la résolution, ont pris contact avec le Canada avant de se tourner vers les Caraïbes, l’Amérique latine et enfin le Kenya. [Le Kenya a accepté en 2023 de mettre sur pied une force de police de 2500 hommes censés intervenir en Haïti lors du premier trimestre 2024. Cette force n’interviendra pas – pour autant que ce soit le cas – avant la mise en place d’une structure gouvernementale.] Au fur et à mesure des discussions internes sur l’implication de la police kenyane, la situation sécuritaire et la violence ont connu une accélération soudaine et apparemment irrépressible dans une atmosphère de dissolution de l’Etat.

Avec la multiplication des attentats et des kidnappings, les massacres dans les quartiers pauvres (Bel Air, Carrefour-Feuille, La Plaine, Torcel sont les cibles d’attaques particulièrement sanglantes, avec l’expulsion massive de centaines de familles réfugiées dans des bâtiments publics non équipés pour les accueillir) et la multiplication des groupes criminels et leur expansion autour de Port-au-Prince, la capitale connaît une paralysie partielle qui l’isole peu à peu du reste du pays. Les gangsters disposent d’énormes quantités d’armes et de munitions [venant des Etats-Unis]. Face à ce processus de décomposition, on remarque la paralysie totale et suspecte de l’oligarchie et du secteur privé, pourtant affectés par la situation.

Ce que l’on remarque surtout, ce sont les multiples faiblesses de la classe politique, qui se trouve aujourd’hui confrontée à une transition divisée après le départ du premier ministre du pays.
La « transition » est un thème récurrent depuis la fin de la dictature des Duvalier en 1986. Bien qu’appartenant à une région et à une culture politique de compromis et de compromission, Haïti, contrairement à d’autres sociétés confrontées à des problèmes similaires, n’a pas réussi à construire et à stabiliser un système politique de compétition et d’alternance des forces politiques au pouvoir. Ce problème est aujourd’hui au cœur des préoccupations des pays qui interviennent en Haïti : les puissances hégémoniques, mais aussi la République dominicaine, le Mexique, le Brésil et les pays de la Caraïbe.

La problématique de la transition soulève deux questions qui conditionnent la compréhension du cas haïtien. Tout d’abord, la coordination des forces en présence afin de parvenir à des accords minimaux devant conduire à la transition. Le contexte haïtien est celui d’une multitude de petites formations politiques, plus ou moins idéologisées, et surtout très faiblement organisées. Il en résulte une atomisation de la scène politique qui a favorisé la prédominance du statu quo en faveur de l’oligarchie traditionnelle et facilité le contrôle externe du système politique, et notamment du pouvoir électoral.
Depuis 2000, la désaffection de l’électorat est devenue évidente et, depuis 2011, il n’y a pas eu d’élection qui n’ait déclenché des vagues de protestation. Cela perpétue l’instabilité politique et la paralysie qui en résulte pour ce qui est de la mise en œuvre de projets, de continuité des politiques publiques et, par conséquent, de consolidation du système politique.

Ce qui est nouveau dans ce scénario, c’est la trajectoire politique de la société civile entre 2018 et 2024. Les organisations de défense des droits de l’homme, paysannes et professionnelles animent les débats et coordonnent les revendications sociales et politiques. Mais l’absence d’interlocuteurs politiques et étatiques légitimes, combinée à leurs propres limites – notamment leur faible ancrage organisationnel dans la population – a en partie réduit leur impact et exposé certaines de leurs organisations au risque d’instrumentalisation par les groupes politiques traditionnels. Cependant, bien qu’ignorées ou marginalisées par les politiciens et les tuteurs externes, leur poids politique s’est accru, comme en témoigne leur rôle prépondérant dans les discussions politiques actuelles.

Reconstruire les fondements du gouvernement

Le cycle de discussions initié le 11 mars sous les auspices de la CARICOM et la proposition de cette dernière rendue publique le 12 mars concernant la recherche d’une issue aux crises multiples qui accablent Haïti reflètent l’imbrication des intérêts et des points de vue en discussion parmi les « parrains » du pays – grands et petits.

Pour l’instant, elle n’apporte pas de solutions, mais vise à obtenir une trêve entre les responsables politiques, dans une situation où les priorités sont de rétablir la sécurité physique, sociale et économique d’une population terrorisée par des bandes criminelles et de remettre sur pied les institutions effondrées au cœur de l’Etat : municipalités, parlement, présidence et pouvoir judiciaire.
Cet exercice doit permettre de jeter les bases pour entreprendre, avec l’accompagnement plus ou moins étroit de partenaires extérieurs, la reconstruction de l’Etat. Il ne s’agit rien de moins que de rétablir la présidence (absente depuis près de trois ans), de remplacer un gouvernement et son premier ministre illégaux depuis leur nomination, et de renforcer les institutions de sécurité et de justice pour un retour rapide à la tranquillité et à la protection de la vie des gens.

La plupart des acteurs ont cependant critiqué ce qu’ils appellent la « formule CARICOM ». Cependant, les discussions se sont poursuivies entre les acteurs haïtiens et une formule a été convenue. Celle-ci consiste en la formation d’une présidence collective – un Conseil présidentiel – avec la participation inclusive de la société civile, des principaux courants politiques et du secteur privé [3]. Les noms définitifs devaient être connus le 19 mars [4]. Reste à connaître les accords qui devraient garantir leur mise en œuvre. Une fois de plus, les vieux démons des rivalités idéologiques et des intérêts personnels qui ont bloqué tous les accords depuis des décennies sont à l’œuvre. Mais d’un autre côté, il semble que nous ayons touché le fond de la crise politique et sociale. Le pays est en attente de perspectives et de progrès concrets et les acteurs politiques, y compris une certaine représentation du secteur privé, sont encore engagés dans une recherche commune.

Enfin, aujourd’hui l’urgence est criante, la criminalité cherche à garantir son impunité par ses menaces armées et la population est épuisée [5]. Même un accord médiocre, pour autant qu’il reflète des valeurs claires qui n’admettent pas la collusion avec le crime et la corruption, servira pour l’instant à essayer de trouver une solution. D’autre part, l’intervention militaro-humanitaire reste de mise. Mais reconstruire l’Etat, c’est aussi, d’une certaine manière, (re)définir le projet de nation. Un objectif sans doute hors de portée à court terme, mais dont les contours conditionnent l’avenir de Haïti. (Opinion publiée par Nueva Sociedad en mars 2024 ; traduction rédaction A l’Encontre)

Sabine Manigat est politologue et historienne. Elle travaille actuellement comme consultante indépendante à l’Université Quisqueya à Port-au-Prince. Elle est membre de la coordination de l’Accord de Montana.


[1] Le 7 février 2024 devait marquer l’entrée en fonction d’un gouvernement élu selon l’accord signé entre le Premier ministre Ariel Henry et des acteurs haïtiens. Cet « accord » est radicalement contesté. (Réd.)
[2] Pour rappel, le 12 janvier 2010, Haïti a été secoué par un tremblement de terre ayant fait 230’000 morts, 300’000 blessés et 1,2 million de sans-abri. Les élections prévues pour le 3 mars 2010 ont été reportées à mai 2011. Ce fut l’occasion d’affrontements quant aux résultats électoraux, l’OEA a dicté le retrait du candidat Jules Célestin, arrivé deuxième au premier tour. Le deuxième tour, le 20 mars 2011, aboutit à l’élection de Martelly dont le passé fut débattu comme les liens avec la famille Duvalier. (Réd.)
[3] Le Conseil présidentiel transitoire doit être formé de sept membres votants qui représenteront les principales forces politiques en Haïti et le secteur privé. Deux observateurs sans droit de vote doivent en outre porter la voix de la société civile et de la communauté religieuse. (Réd.)
[4] Maître Gédéon Jean, avocat et directeur du Centre d’analyse et de recherche sur les droits humains (CARDH), représentant de la société civile au sein du Conseil présidentiel de transition, déclare le 22 mars : « Toutes les grandes tendances politiques se trouvent au sein de ce Conseil, incluant la société civile que je représente. Ce n’est pas la solution idéale, mais cela répond à un besoin. Quand on vient avec cette solution, ça permet quand même de passer un cap, à savoir trouver une formule consensuelle, pour pouvoir mettre en place le nouveau gouvernement et le conseil électoral. » (FranceTVGuadeloupe, 22 mars)
[5] Plus de 30’000 personnes ont fui la capitale entre le 8 et le 20 mars. Le nombre de personnes en fuite qui ont rejoint les départements du Grand Sud sont estimées à quelque 120’000, alors que ces provinces ne disposent d’aucune ressource pour les recevoir. Cela a poussé le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés à déclarer : « La vie, la sécurité et la liberté des Haïtiens sont menacées par une confluence de violences croissantes des gangs et de violations des Droits de l’Homme (…). Nous réitérons également notre appel à tous les Etats à ne pas renvoyer de force les personnes vers Haïti, y compris celles dont la demande d’asile a été rejetée. » Une demande qui s’adresse à la République dominicaine, aux Etats-Unis, au Canada, à la France (avec ses départements d’outre-mer), etc. (Réd.)

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