Les coupes prévues représentent une source d’inquiétude très sérieuse pour la population étudiante, le corps professoral, les bibliothécaires, le personnel de l’université, les membres du Sénat ainsi que les membres du Bureau des gouverneurs. En contexte de hausses des droits de scolarité, les coupes à la bibliothèque frappent de plein fouet les étudiant.e.s, qui dépendent des ressources de la bibliothèque pour compléter leurs travaux, ainsi que le corps professoral qui a besoin d’une bibliothèque riche et à jour pour enseigner et mener ses recherches.
Les coupes imposées portent non seulement atteinte à la mission fondamentale d’une institution universitaire, mais elles ne résolvent en rien le problème plus vaste qui consiste à équilibrer les budgets sans compromettre la qualité de l’éducation.
L’annonce de ces coupes survient dans un contexte plus large de marchandisation du savoir et de hausses des prix des publications qui affecte l’ensemble des institutions universitaires. En outre, les universités canadiennes doivent faire face à des pratiques de gonflement des prix par les grandes maisons d’édition.
Les coupes de près de 2 millions de dollars représentent moins de 3% du budget d’un milliard de dollars. Or, historiquement, les budgets universitaires peuvent fluctuer jusqu’à 3% selon les besoins de l’université. Une pétition de plus de 3500 signatures demande à l’administration de l’université d’annuler ces coupes. De plus, la Faculté des sciences sociales, la Faculté des sciences et le Sénat de l’université ont adopté des résolutions en ce sens.
Les membres de sept associations et syndicats établis sur le campus et représentant la population étudiante, le corps professoral, les bibliothécaires et le personnel manifesteront contre les coupes et appelleront l’administration à prendre la bonne décision et à annuler des coupes qui compromettent la qualité de l’éducation et auront un effet néfaste sur notre capacité à maintenir l’excellence en recherche à l’Université d’Ottawa.
Les budgets sont affaires de priorités. Dans la recherche de solutions, l’administration de l’université doit privilégier la qualité de l’éducation et notre capacité à mener des recherches dans l’intérêt public.
Les associations étudiantes et syndicats de l’Université d’Ottawa organisent un rassemblement contre les coupes le mercredi 30 novembre à midi, devant la bibliothèque Morisset.
Appuyé par l’APUO, la GSAÉD, le SCFP 2626, l’APTPUO, la FÉUO, le PSUO et le SEIU local 2.