Au bout du compte, les responsables du Nouveau Parti Démocratique basé sur les syndicats n’ont pas réussi à convaincre la majorité de 1572 délégué-es au congrès fédéral du NPD à Vancouver en Colombie-Britannique du 17 au 19 juin d’approuver un glissement vers la droite.
Dirigée par le très en vue Caucus Socialiste, la gauche du NPD a arrêté net une tentative par la direction d’« assainir » la constitution du parti en supprimant la référence à des « principes socialistes démocratiques » de son préambule.
Qu’est-ce que c’est en une phrase ? Depuis que le NPD a embrassé le capitalisme après sa fondation il y a 50 ans, est-ce que c’est important ? Evidemment ce l’est. Le parti basé sur les syndicats demeure un paratonnerre pour les protestations de la classe ouvrière, indépendant de la classe capitaliste et contre le système dysfonctionnel. Il suffit d’écouter le député Pat Martin (Winnipeg-Centre). Lors du débat crucial, il a fait référence au socialisme comme « une ancre » accablant le parti. Il a exhorté les délégué-e-s à mettre la hache dans le lien socialiste. Mais Martin a été réprimandé par l’ovation pour le contre-argument que « le socialisme est une fusée » (voir l’article ci-dessous). Le capitalisme en crise est ce qui mérite notre mépris, disent de nombreux militants néo-démocrates et syndicaux à travers le pays.
« Le NPD reste socialiste pour l’instant », proclamait une manchette du Toronto Star le 20 juin. Bien qu’étant exprimés dans un sens poétique, ces mots saisissent le sentiment de la base du parti.
Nourrissant un sentiment d’euphorie après les élections du 2 mai, les responsables du NPD ont fait tout leur possible pour que le congrès devienne un love-in pour la direction. Ils ont travaillé fort pour réprimer tout débat politique sérieux et pour marginaliser la controverse. Cependant, ils n’ont pas entièrement réussi :
* Les motions du Caucus Socialiste sur la propriété publique de l’industrie, la démocratie du parti, la Libye, la Palestine, l’OTAN, les droits nationaux du Québec, le pétrole des sables bitumineux, le cannabis et l’enseignement gratuit dans les collèges ont rempli le cahier des résolutions. Elles ont été de précieuses ressources, citées dans de nombreux débats.
• Près de 40 pour cent des délégué-e-s présents pour la séance plénière d’ouverture ont soutenu une motion initiée par le CS pour ajouter une heure au temps alloué pour la discussion politique. Malgré les déclarations des apparatchiks du parti qu’un tel ajout n’était tout simplement pas possible, le temps a été ajouté néanmoins en raison de retard et de pépins techniques.
• Face à la perspective que la tentative d’enlever le socialisme du préambule échouerait, le Président élu du NPD fédéral, Brian Topp, a effectué une manoeuvre pour sauver la face. Il a fait en sorte de renvoyer l’amendement anti-socialiste à l’exécutif fédéral pour un examen ultérieur et pour mener une discussion parmi l’ensemble des membres. Par une marge de 3 contre 2 les délégués ont approuvé le renvoi, y compris la section Québec qui se sentait exclue de la question. Si une large discussion est poursuivie, ce qui est douteux, elle gardera les projecteurs braqués sur le « socialisme » jusqu’au congrès fédéral de 2013. Tout comme la défaite subie par la faction dirigeante quand elle a essayé de changer le nom du parti pour le « Parti démocrate » en 2009 à Halifax, ce dernier revers donnera une pause à la direction pour réfléchir.
• Également le dimanche matin, 464 des 1100 délégués présents ont voté, en principe, d’exclure toute idée de fusion avec le Parti Libéral soutenu par la grande entreprise. Comme un partisan du groupe La Riposte l’a dit, « Nous aurons un choix à faire – est-ce que nous allons avec les Libéraux et nous mettre ainsi contre les travailleurs et les travailleuses parce que c’est plus facile pour nous en tant que direction, ou bien allons-nous soutenir le peuple ? » Alors que la majorité du congrès pencha vers la « flexibilité tactique », le sentiment pro-fusion était assez isolé. La fusion a été rejetée, même par l’ancien chef libéral Stéphane Dion qui était de passage. Le discours prononcé par le président du parti Brian Topp a été hué quand il a révélé un profond désir pour une coalition, et a avoué sa tristesse que Stéphane Dion ait échoué à devenir Premier Ministre en 2009. Des cris de « Pas de coalition ! Pas de coalition ! » suivirent et ont presque enterré ses paroles.
• Le vendredi matin les délégués au comité de priorités pour la politique étrangère ont réussi à déplacer la résolution du Bateau canadien pour Gaza de très bas sur la liste à la position # 2. Mais quelques minutes avant que l’on puisse voter sur l’approbation du contenu de la résolution, les dirigeants du parti ont rassemblés 30 à 40 députés ainsi que des membres du personnel dans la salle pour voter contre. Ce fut une victoire à la Pyrrhus pour la direction parce que la flottille d’aide est restée le sujet le plus chaud dans les couloirs.
• La clinique InSite de Vancouver pour des injections sécuritaires a gagné l’approbation du congrès, mais seulement après une motion de suspension des règles pour garantir le débat à ce sujet le dimanche matin. Le président a déclaré la motion irrecevable, mais a été renversé par un vote du congrès, suite à une contestation amère.
• Le congrès a adopté à l’unanimité une résolution d’urgence pour soutenir le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes, y compris un engagement que « les néo-démocrates du Canada feront tout en leur pouvoir pour empêcher toute tentative par le gouvernement conservateur de restreindre les droits des travailleurs et des travailleuses des postes ... à la libre négociation collective, comme la loi pour le retour au travail ou autrement en limitant le droit de grève, de s’organiser ou de participer à un syndicat ». De nombreux délégués ont demandé si cela inclurait l’appui du NPD pour le défi de la loi pour le retour au travail. (À la fin de juin, suite à une obstruction parlementaire du NPD, la majorité conservatrice au Parlement a adopté une odieuse loi pour le retour au travail qui renvoie la plupart des questions en litige à un arbitre nommé pour la « sélection de l’offre finale », mais qui fixe des salaires inférieurs à ceux que la direction des postes avait offert.)
À bien des égards le congrès de Vancouver 2011 a été un événement décisif. Il a démontré une plus grande diversité que d’habitude pour un congrès du NPD fédéral. En plus d’y avoir 50 pour cent de femmes, le rassemblement a compté davantage de francophones, de noirs, de bruns, d’autochtones et d’asiatiques que jamais auparavant. Les jeunes ont eu une grande visibilité. Les procédures et les fonctions protocolaires ont été menées sur le podium en français et en anglais dans une mesure presque égale.
Les nouveaux députés québécois ont affiché assurance, compétence et habileté, rejetant le mensonge généralisé par les médias pour ridiculiser les députés « inexpérimentés », jeunes, francophones et féminins élu-es le 2 mai.
Même si un accueil tiède fût réservé au président du Congrès du Travail du Canada, Ken Georgetti, c’était principalement du à sa réputation de mauviette. Les délégués ont confirmé et célébré les liens du NPD avec les syndicats. Le CTC a co-fondé le Nouveau Parti avec le CCF en 1961. La revue officielle du congrès a été remplie de publicités du Syndicat uni des métallurgistes, des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce, de l’Alliance de la Fonction publique, des Travailleurs canadiens de l’automobile, de l’Association internationale des machinistes, du Syndicat canadien de la fonction publique, du Syndicat national des employées et employés généraux, du Syndicat international des employés des services, du Syndicat des communications, de l’énergie et des travailleurs des pâtes et papier, de l’Association internationale des pompiers, de l’IATSE, tout comme du CTC et des fédérations provinciales des travailleurs et des travailleuses. Toutes ces organisations ont élu des délégués sur le plancher, dont beaucoup ont parlé au micro.
Les politiques adoptées au congrès de Vancouver 2011 tranchaient avec la doctrine pro-capitaliste de la direction du NPD : règlementation au lieu de nationalisation. Taxe de plafonnement et d’échange au lieu de la transformation écosocialiste. La confiance dans l’OTAN plutôt que de ramener les troupes au pays maintenant et de rompre avec le militarisme.
Les présidents du congrès ont rejeté à maintes reprises des motions de renvoi pour injecter du contenu socialiste dans les résolutions. Les résolutions du SC ont été relégués par la bureaucratie en bas de chaque liste de sujets. Les députés et le personnel du parti ont accaparé les micros pour faire de l’ obstruction, juste pour s’assurer qu’il n’y aurait pas de temps pour débattre des politiques radicales en provenance de la base.
Pour empêcher les débats sur la Libye, la bande de Gaza et l’OTAN, le comité de la politique étrangère a déplacé deux résolutions sur les affaires des anciens combattants militaires et de la GRC, ainsi qu’une motion sur la « maternité » pour des médicaments accessibles et une autre sur les conflits de minerais. À la consternation de beaucoup, l’icône du parti Stephen Lewis, a donné une introduction dithyrambique aux choix de politique étrangère, au cours de laquelle il a accordé sa bénédiction aux bombardements meurtriers de l’OTAN sur la Libye, prétendument comme un antidote aux viols collectifs présumés attribués aux forces du régime de Kadhafi.
Les résolutions hiérachisées et approuvées sur l’emploi, la pauvreté, l’exploitation minière, l’eau, le commerce, la fiscalité et autres questions importantes sont très éloignées de toute notion de planification économique démocratique et de la redistribution fondamentale des richesses et du pouvoir dans la société de classe qui est de plus en plus polarisée aujourd’hui.
Mais cela n’a pas empêché de nombreux échanges animés, plus particulièrement aux micros du congrès. Là, les délégués de gauche ont martelé la direction et ont reçus de fortes ovations. C’est ainsi que des centaines de personnes sur le plancher ont montré leur soutien pour des appels clairs à réduire, et non seulement geler, la hausse croissante des frais de scolarité universitaires ; à éliminer, et non seulement réduire, les taxes de vente régressives et à louanger au lieu de critiquer l’ancienne page rebelle du Sénat Brigette DePape qui exhorte les Canadien-nes à « Arrêter Harper ».
De nombreux délégués ont exprimé leur frustration et leur colère au sujet des efforts des contrôleurs du parti pour faire taire les nouvelles voix et pour empêcher la libre discussion des questions controversées, comme l’endossement du NPD de la guerre de l’OTAN contre la Libye, y compris sa récente prolongation de trois mois par le vote de la Chambre des Communes.
Les délégués, suppléants et observateurs qui cherchent des solutions radicales aux problèmes économiques et environnementaux qui rongent de plus en plus la vie quotidienne ont trouvé un certain vide. Les changement générationnels, le départ ou la cooptation d’anciens dissidents du NPD ainsi que des réalignements régionaux (surtout l’afflux d’un grand nombre d’activistes du Québec) ont créé une situation de discontinuité et de changements perpétuels dans la gauche.
Le Caucus Socialiste a seulement commencé à remplir ce vide. Une grande visibilité sur le plancher du congrès, et même une plus grande visibilité publique via les médias avant, pendant et après le congrès, l’ont propulsé vers une certaine importance.
Des entrevues avec l’auteur de cet article, et des références fréquentes au CS ont paru dans la presse écrite des médias (Toronto Star, Globe and Mail, National Post, le Vancouver Sun), à la radio (CBC The Current) et à la télévision (SRC, GlobalTV, CTV, SunMedia TV, CHCH-TV, C-PAC). La couverture sur Internet, les entrées sur YouTube, les affichages sur Facebook et Twitter ont multiplié l’attention sur le CS au-delà de toute évaluation. Littéralement, des centaines de milliers de personnes à travers l’État canadien, et au-delà, ont appris l’existence du Caucus Socialiste, ont appris qu’il y a une aile gauche organisée dans le seul parti politique de masse basé sur les syndicats en Amérique du Nord, et ont vu qu’une force militante ouvertement socialiste lutte à l’intérieur pour faire avancer un ordre du jour des travailleurs et des travailleuses.
Le Caucus Socialiste a ouvert des forums, qui se sont tenus pendant les pauses repas et ont attiré plus de 100 délégués. Plus de 60 personnes ont assisté à la table ronde « Solidarité avec la Palestine et le boycott de l’apartheid israélien », mettant en vedette Karen DeVito, un participant de Vancouver sur le « Tahrir », le prochain Bateau canadien pour Gaza ; Hanna Kawas, présidente de l’Association Canada-Palestine, et Tom Baker, un membre du comité directeur du CS et délégué de Hamilton-Centre pour le NPD. En raison de conflits d’horaire, moins de gens se sont déplacés pour la session « Que veut le Québec ? », avec le député Philip Toone (Gaspésie) ainsi que l’auteur de cet article, et pour le forum « Le défi des syndicats à l’ordre du jour de Stephen Harper », avec Mike Palecek un militant du STTP à Vancouver, et Julius Arscott le vice-président du local 532 du SEFPO, qui est également un délégué du NPD à Danforth et un membre du comité directeur du Caucus Socialiste.
Tous les débats furent animés et fructueux. Lors de la session sur les syndicats, un autre député du Québec s’avança pour déclarer son adhésion au SC sur le plancher du congrès, des dizaines de délégués ont signé pour se joindre aux socialistes du NPD, incluant un ministre du cabinet gouvernemental du NPD au Manitoba.
Les délégués ont mis la main sur plus d’un millier d’exemplaires d’une édition spéciale de 28 pages du journal du Caucus Socialiste Turn Left (Virons à gauche). Les partisans du CS ont recueilli plus de 225 $ en dons, collectes durant les forums et ventes du Manifeste du CS.
Les partisans de Socialist Action/Ligue pour l’Action Socialiste ont vendu plus de 200 macarons « Arrêtons Harper », plus de 120 exemplaires du journal de SA, et des dizaines de livres et de brochures marxistes, y compris une nouvelle brochure publiée en français et en anglais juste à temps pour le congrès, intitulée « Le Québec, les Acadiens et les peuples autochtones : la question nationale dans l’État canadien » par Robbie Mahood. Les ventes de macarons de SA/LAS, de journaux et de documentation ont généré plus de 430 $ au cours de la fin de semaine, qui incluaient des ventes lors d’un forum public organisé conjointement par SA/LAS et le groupe Socialist Solidarity de Vancouver le samedi soir.
Malgré l’annulation de dernière minute des tables d’affichage pour la plupart des groupes qui les ont demandé (les organisateurs ont invoqué le manque d’espace), plus de soixante délégués ont essayé d’obtenir des feuilles d’inscription sur le plancher du congrès, ou à des forums publics, et ont adhéré au Caucus Socialiste. Dans la région de Vancouver seulement, 23 néo-démocrates ont signé, marquant ainsi la fondation d’une nouvelle et dynamique section du CS sur la côte ouest. Des demandes de partout au pays pour participer au CS continuent d’arriver sur le site web : www.ndpsocialists.ca
Le leadership de Jack Layton a été fermement endossé lors d’un scrutin secret par 97,9 pour cent des membres. En ce qui concerne les questions controversées, M. Layton est habilement resté à l’écart, laissant la sale besogne à ses bras droits Brian Topp et Brad Lavigne. De toute évidence, son équipe est bien en contrôle de l’appareil du parti. Mais elle fût incapable de faire bouger la ligne politique du parti vers la droite.
La gauche du NPD est très vivante. Elle commence à s’organiser sur une base de lutte des classes pour relever les défis posés par le système capitaliste en crise.
Les points cruciaux pour la consolidation des acquis du 2 mai resteront certainement les suivants :
Résistons aux attaques des conservateurs contre les travailleurs et les travailleuses, les syndicats, les emplois et les pensions. Appuyons les droits du Québec et des autochtones. Mobilisons-nous pour mettre fin aux guerres d’occupation et au pillage.
Le mandat de M. Harper est mince comme du papier. Il peut être vaincu, mais seulement si nous agissons maintenant, plutôt que d’attendre quatre ans pour le faire.
Le socialisme est une fusée !
Lors du débat majeur à Vancouver sur les « principes socialistes démocratiques », auxquels il est fait référence dans la Constitution du Nouveau Parti Démocratique fédéral, le député Pat Martin (Winnipeg-Centre) a dénoncé le socialisme comme une « ancre » ralentissant le parti. Il a demandé que le lien soit rompu avec « une grande hache ».
L’orateur suivant fût le président du Caucus Socialiste du NPD, Barry Weisleder, qui a répondu à Martin et à l’aile droite du parti comme suit (version légèrement modifiée) :
« Le socialisme n’est pas une ancre. C’est une fusée ! Vous pouvez enlever le mot socialisme du préambule, mais vous ne pouvez pas enlever le socialisme du NPD.
À bien des égards, ce débat est particulier. La congrès de Halifax en 2009 avait donné le mandat de réviser le préambule de la Constitution. Alors, combien de temps a t-il fallu pour formuler cette proposition d’amendement ? Pourquoi la nouvelle formulation a t-elle circulé seulement à la veille de ce congrès ?
Pourquoi « social-démocrate » est-elle une expression plus moderne que « socialiste », étant donné que les deux termes coexistaient au XIXe siècle ?
Le NPD fait partie de l’Internationale Socialiste. Est-ce que cela signifie que le NPD va quitter l’IS si le « socialisme » reste dans le nom ?
Est-ce vraiment un mouvement vers le modernisme, ou est-ce plutôt la modération d’un message dilué ?
Et regardons le moment choisi. Nous vivons dans la plus grave crise capitaliste mondiale depuis les années 1930. Les gens qui travaillent sont endettés à un niveau sans précédent. Il y a une crise alimentaire, une crise environnementale, plusieurs guerres de pillage et d’occupation au nom du profit. Et maintenant, quelques génies veulent retirer le socialisme de la Constitution ? Que dirait Tommy Douglas ? Non, Non, Non, mille fois non !
Aucun changement de formulation ne peut effacer les racines socialistes et les origines ouvrières du CCF-NPD. Alors quelle est la fonction d’un tel changement proposé ?
Elle est double. Elle met une distance entre le parti d’aujourd’hui et les générations d’activistes du mouvement ouvrier et socialiste qui ont combattu les briseurs de grève sur les lignes de piquetage, ont été arrêté, ont versé leur sang dans les batailles pour la justice sociale, l’assurance-maladie, la démocratie et la paix. Le changement enverrait également un signal à la classe dirigeante canadienne. Il dirait que vous pouvez faire confiance au NPD de ne pas mettre en danger le capitalisme canadien, de ne pas contester le système en tant que tel. Oh, les médias d’affaires appelleraient encore le NPD « socialiste », quoiqu’on fasse. Mais les dirigeants du parti pourraient désavouer publiquement le terme. Pire, ce changement priverait les jeunes d’une éducation socialiste dans les réalités de la lutte des classes.
Soeurs et frères, ce n’est pas le temps de diluer nos principes. Ce n’est pas le temps d’envoyer un mauvais signal aux jeunes rebelles et à des millions d’électeurs mécontents.
Gardons le socialisme dans la Constitution, et nous allons le mettre en pratique, non seulement au Parlement, mais sur les lignes de piquetage, dans les lieux de travail, et dans la rue.
C’est le capitalisme qui a dépassé son utilité. L’avenir appartient au socialisme démocratique. Gardons le drapeau rouge bien en vue.
Délégués, nous allons rejeter cette motion massivement ! "
(Dans un geste pour sauver la face, l’amendement a été renvoyé à l’exécutif fédéral pour un examen ultérieur et une discussion des membres à travers le pays. Ce fût une victoire pour la gauche – et une discussion que nous accueillons chaleureusement)
Adhérez au Caucus Socialiste du NPD. Luttez pour un ordre du jour des travailleurs et des travailleuses. Lisez et faites circuler Turn Left. Faites une contribution financière régulière pour soutenir notre travail.
Téléphone : 416-535-8879.
Visitez le site web SC : www.ndpsocialists.ca
Courriel : barryaw@rogers.com