Tiré d’Alter-Québec.
Le monde brûle. Les feux de forêt, les sécheresses et les inondations se multiplient à travers le monde. L’État israélien massacre la population palestinienne avec la complicité des puissances occidentales, mettant à risque la région. Les inégalités augmentent un peu partout sur la planète. Des gens sont évincés de leur logement et d’autres peinent à payer leur loyer tandis que les propriétaires s’enrichissent. L’épicerie coûte de plus en plus cher alors que les grands commerces d’alimentation réalisent des profits records. Des migrant·e·s se noient en traversant le Rio Grande et la Méditerranée pendant que leurs confrères et leurs consœurs sont exploité·e·s et sous-payé·e·s dans les champs, les entrepôts et les hôpitaux du Nord global.
Il est de plus en plus urgent de mettre en œuvre des solutions de gauche radicale : socialiser les moyens de production ; créer des coopératives de travail et de consommation ; verdir et désasphalter nos milieux de vie ; développer des logements hors marché ; décentraliser le pouvoir ; partager collectivement le travail de soins ; démilitariser nos sociétés. Ces mesures apparaissent comme le minimum nécessaire pour créer les conditions d’une vie décente pour toutes et tous. Il semble évident que le capitalisme, le patriarcat et le colonialisme doivent être démantelés.
Pourtant, la droite autoritaire et l’extrême droite montent en puissance. Elles ont pris le pouvoir dans plusieurs pays ; elles sont aux portes du pouvoir dans plusieurs autres. Comme elles l’ont toujours fait, elles détournent l’attention des vrais problèmes en s’attaquant à des boucs émissaires comme les personnes racisées ou les personnes LGBTQ+. Même si elles poursuivent des politiques favorables au grand capital, elles se donnent parfois une image « sociale » ou se drapent dans un discours soi-disant anti-élite. Force est d’admettre qu’elles réussissent à convaincre une partie des classes populaires.
La gauche a connu récemment certains succès électoraux et certaines mobilisations importantes, mais ses propositions les plus fortes peinent à s’imposer. Souvent, les mouvements politiques de gauche se cantonnent à la protection des acquis sociaux. Comment reprendre l’offensive ? Comment contrer à la fois le discours néolibéral et celui de l’extrême-droite ? Comment changer le rapport de forces pour que les idées et les pratiques de gauche s’implantent durablement ?
La pandémie a brisé une vague de contestation qui semblait prendre de l’ampleur ; du Chili à Hong Kong, en passant par le Liban et le Soudan, des soulèvements populaires ébranlaient le pouvoir, et les manifestations climatiques rassemblaient de plus en plus de gens. Pour cette cinquième édition de la Grande transition, nous souhaitons retrouver cet élan et renouer avec l’énergie créatrice des mobilisations d’envergure.
Nous voulons aussi trouver des manières pour la gauche de rejoindre nos voisin·e·s, nos collègues et nos concitoyen·ne·s, de s’ancrer dans nos milieux de vie, de développer des liens de confiance avec ceux et celles qui nous entourent, de créer des communautés. Ces alliances seront nécessaires pour lutter contre l’exploitation et l’expropriation de masse, protéger nos espaces naturels et construire ensemble des quartiers et des villages vivants et habitables.
Raviver les solidarités post-capitalistes, c’est aussi reconnaître la richesse des expériences qui préfigurent le monde à bâtir. Il s’agit de s’inspirer par exemple des pratiques autochtones de protection du territoire, des communautés qui ont su mettre en œuvre une réelle autogestion ou encore des services publics démocratiques qui accroissent notre liberté et notre autonomie.
L’heure est venue de dépasser la critique pour s’organiser et aller de l’avant. Nous vous invitons à proposer pour la Grande transition 2025 des ateliers et des communications sur les tactiques, les stratégies, les bilans d’expériences passées et récentes et les modèles alternatifs qui nous aident à avancer vers un monde post-capitaliste.
Pour soumettre une activité cliquez ici
Comment contribuer ?
Nous encourageons les activités qui sortent du format « panel » classique : ateliers pratiques, partages d’expériences, discussions stratégiques, débats, mémoires de luttes, remue-méninges, performances artistiques et culturelles, actions militantes, etc. Les activités donnant la parole à plusieurs participant·e·s seront favorisées, mais les propositions individuelles seront aussi considérées. Nous accueillons avec un enthousiasme accru les soumissions provenant de personnes marginalisées et issues de la diversité. Il est possible que les propositions qui ne tiennent pas compte de cet idéal de diversité soient refusées. Notez aussi que nous encourageons les activités qui visent à initier le public à un thème dans une perspective d’éducation populaire. L’évènement sera principalement en français et en anglais. Nous avons hâte de lire vos idées les plus audacieuses !
Qu’est-ce que le Forum social mondial des intersections (FSMI) ?
Cette édition thématique du Forum social mondial promeut une conception de l’intersection en tant que démarche concrète pour favoriser des changements systémiques. Dans un contexte où l’intersectionnalité met en lumière les croisements entre oppressions et privilèges, il s’agit plutôt de créer des opportunités de co-apprentissage qui mènent à l’action, en décloisonnant les différents milieux tels que l’urbain et le rural, l’action environnementale et sociale, les féminismes et l’action climatique, l’académie et l’activisme, etc. Ce concept préconise une approche intergénérationnelle et relie les échelles locales et globales pour la multiplication de transformations profondes et inclusives.
Comme La Grande transition 2025 sera tenue dans le cadre du FSMI, nous vous invitons à soumettre des propositions qui s’inspirent de cette volonté de croiser des expériences et des expertises dans l’espoir de créer des solidarités post-capitalistes sans frontières.
Exemples de thèmes
– Transformation du capitalisme à l’ère des changements climatiques
– Décroissance, transition juste et création de nouveaux communs
– Mouvements de solidarité internationale (Boycott, désinvestissement, sanctions contre l’État d’Israël (BDS) ; Black Lives Matter ; mouvements anti-paradis fiscaux, Marche mondiale des femmes, etc.)
– Luttes syndicales et luttes pour le droit à la mobilité et à la dignité de travailleurs et travailleuses temporaires, de migrants et migrantes, de sans papiers
– Mouvements pour le droit au logement et pour le droit à la ville, résistance contre des mégaprojets urbains
– Initiatives locales et internationales d’émancipation, d’éducation populaire et de démocratisation
– Luttes contre la hausse du coût de la vie, réponses collectives contre la pauvreté et l’exclusion
– Coopératives d’habitation, squats, occupations et autres solutions contre la crise du logement
– Bilans des campements de solidarité avec la Palestine
– Mouvements pour la démilitarisation et contre la guerre
– Blocages et résistance contre des projets écocidaires et extractivistes
– Relations entre différents mouvements sociaux : créer des alliances, des convergences, élaborer des stratégies communes, mener ensemble des campagnes d’action
– Définancement de la police et opposition à la répression
– Réflexions sur le rapport de la gauche à l’État
– Alternatives féministes, queers, décoloniales, antiracistes et anticapitalistes au système actuel
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.
Cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Un message, un commentaire ?