Les mesures actuelles sont présentées comme une concession face aux nombreuses mobilisations des associations étudiantes et sont un petit pas de plus contre la précarité, principalement pour les parents étudiants. Cependant, après plusieurs années de coupures dans les budgets des institutions d’enseignement, de dégel des frais et de coupures dans l’aide financière, elles représentent moins de la moitié des compressions faites en éducation lors dernières années. « Cela fait plusieurs années qu’on se mobilise contre l’austérité et pour un réinvestissement en éducation et dans les services publics. Face aux milliards coupés dans les dernières années par le gouvernement, il est hypocrite d’annoncer des sommes si petites ! » s’exclame Rosalie Rose, porte-parole de l’ASSÉ.
Plusieurs problématiques ont été oubliées dans l’élaboration des solutions et se doivent d’être nommées. Les étudiantes internationales et les étudiants internationaux n’ont toujours pas accès à l’aide financière, et font face à des frais de scolarité plus faramineux et à des contraintes en terme d’emploi. Les étudiantes et les étudiants en situation de handicap n’ont toujours pas une aide adaptée à leurs besoins, et plusieurs d’entre elles et eux n’ont pas une situation reconnue ou n’ont pas accès à un diagnostic. Les postes et les services coupés sur les campus n’ont pas été remplacés ou réouverts, notamment dans le soutien aux survivantes d’agressions à caractère sexuel.
L’ASSÉ revendique des mesures globales pour y arriver. Un réinvestissement majeur en éducation est nécessaire pour un régime de prêts et bourses réellement adapté, pour des services d’aide aux études, pour une rémunération des stages obligatoires et pour la gratuité scolaire à tous les niveaux, de la maternelle à l’université.
Cette année, l’ASSÉ continuera de se mobiliser contre la précarité étudiante et pour une éducation réellement accessible. Le 6 avril 2017, les étudiantes et les étudiants seront dans la rue pour exiger des solutions concrètes et rappeler que c’est par la mobilisation que les gains se font.