Réalisation : Alexandre Gingras
D’après l’essai Offshore, Paradis fiscaux et souveraineté criminelle d’Alain Deneault
Paris : La Fabrique, Montréal : Écosociété, New York : The New Press, Vérone : Ombre Corte
23m14s
Présentation :
C’est l’histoire d’un signe qui ne trompe pas : depuis des décennies, les fictions cinématographiques produites à Hollywood, tout comme de nombreuses bandes dessinées belges ou les romans de gare publiés à New York ou à Paris, sans parler de productions autres, inscrivent les paradis fiscaux dans leurs intrigues. Pourquoi ? Rarement pour informer le public de leur réalité et encore moins pour le mobiliser politiquement sur cette question, mais parce que ceux et celles à qui sont destinées ces œuvres sont eux-mêmes intuitivement conscients du phénomène et requièrent qu’il en soit fait état dans les intrigues. Par souci de vraisemblance, il faut faire état de l’existence des paradis fiscaux dans les scenarii, sans quoi les spectateurs, à raison, ne les prendraient pas au sérieux ou perdraient tout simplement le fil. Comment croire en la pertinence d’une histoire qui relate les tribulations d’un responsable politique corrompu, d’un baron de la drogue, d’une trafiquante de matières dangereuses ou d’un vendeur d’armes si ces personnages ne recourent pas aux paradis fiscaux et autres législations de complaisance ? Ces productions esthétiques de qualité diverses sont le révélateur d’un état de conscience. Paradis fiscaux : Je ne savais pas que je savais se présente comme une invitation à en tenir compte afin que soit engagée sans ambages, mais cette fois sur un mode critique et politique, une mobilisation publique contre les législations de complaisance et les nombreux torts qu’elles occasionnent.