Publié par Alencontre le 24 - septembre - 2019
https://alencontre.org/europe/italie/italie-debat-pour-une-gauche-dopposition.html
1.- La crise de l’avant-dernier gouvernement, jaune-vert [Mouvement 5 étoiles, M5S [3], et Lega [4]], est le résultat de l’accumulation des contradictions internes et des changements de rapports de force entre ses composantes, ce qui a amené [le ministre de l’Intérieur, de facto premier ministre et dirigeant de la Lega, Matteo] Salvini à tenter un coup de force pour provoquer des élections anticipées destinées à lui donner l’assise majoritaire nécessaire à son projet autoritaire et réactionnaire. Quant au nouveau gouvernement, jaune-rose [M5S et Parti démocratique, PD [5]], quatre éléments sont à retenir qui expliquent sa naissance :
– la peur de la grande bourgeoisie italienne à l’égard d’élections politiques anticipées qui auraient lieu à la veille des très délicats débats parlementaires de cet automne autour des lois budgétaires, crainte aggravée par le contexte économique peu favorable, couplée à la volonté de cette grande bourgeoisie de se doter d’un gouvernement plus conventionnel et plus à son écoute ;
– les préoccupations analogues de l’establishment politique et économique européen, impatient d’avoir un partenaire gouvernemental italien fiable, intégrant davantage la logique institutionnelle européenne, alors qu’il s’agit d’affronter le Brexit et une concurrence internationale plus rude ;
– la nécessité, pour le Parti démocratique (PD) et le Mouvement 5 étoiles (M5S) de se défendre, à l’extérieur comme à l’intérieur, face à certaines de leurs propres composantes, contre les attaques de Matteo Salvini, ce qui les a amenés à réagir dans l’urgence et à assurer ainsi leur rôle politique, voire leur survie, à travers cette nouvelle et inédite coalition gouvernementale ;
– cela dit sans sous-estimer le fait que de fortes pressions de l’opinion publique et sociale, craignant que le blitz de Salvini ne parvienne à bon port, ont favorisé ce choix du PD et du M5S.
2.- […] Une chose saute aux yeux, c’est qu’à l’exception de Luigi Di Maio (« chef politique » du M5S) et Dario Franceschini (l’un des dirigeants du PD), les membres les plus en vue des deux partis ne figurent pas dans le gouvernement, probablement pour laisser ce rôle à des personnages moins connus et par là même plus rassurants, plus frais, moins compromis. Un choix qui répond à une logique de prudence politique dictée par le fait que cette coalition gouvernementale résulte du sauve-qui-peut et non de l’entente. Il ne s’agit pas d’un projet commun sous-tendant une alliance politique claire et prospective, qui le ferait se reproduire aux divers échelons locaux, où auront lieu prochainement d’importants tests électoraux, comme dans la région Emilie-Romagne [en novembre]. Autant dire que les risques d’échec ne sont pas des moindres.
Paradoxalement, cette nouvelle coalition a quelques cartes importantes à jouer. En premier lieu, le fait qu’elle succède à l’expérience jaune-verte, et aux terribles performances de Matteo Salvini, qui ont donné des sueurs froides à des secteurs significatifs de la société. Le nouveau gouvernement M5S-PD constitue donc un soulagement pour ces secteurs, ce qui lui donne un répit. En deuxième lieu, le rapport qu’il instaure avec l’Union européenne (UE) et avec les marchés est nettement moins tendu, dans la mesure où il s’agit d’un gouvernement Ursula-compatible [Ursula von der Leyen est la nouvelle présidente de la Commission européenne]. En troisième lieu, les courroies de transmission entre les institutions politiques et les syndicats sont ainsi réactivées, et on entend d’ores et déjà certaine concordance s’exprimer entre la Confindustria [la principale confédération patronale], le gouvernement et la CGIL-CISL-UIL [les trois principales confédérations syndicales].
Une chose est claire : ce passage d’un gouvernement bourgeois de volte-face à un gouvernement bourgeois chloroforme risque de générer une convergence de facteurs qui rendront difficile la mobilisation sociale.
3.- Ce n’est pas un hasard si le président de la Confindustria est intervenu à Ravenne, dans le cadre de la fête du Parti démocratique, pour rappeler l’agenda des industriels de la Péninsule :
a) Diminution des taxes patronales sur le coût de la main-d’œuvre [le cuneo fiscale]. C’est-à-dire promotion de l’augmentation des salaires en agissant sur la part des salaires exemptée de charges sociales, en reportant les montants correspondants sur le fragile welfare contractuel [une partie du salaire payée en prestations en nature, exemptes de charges sociales, affaiblissant donc le revenu différé du salarié et précarisant son salaire fixe]. Non seulement cela permettrait une économie significative pour les patrons, mais en outre, sans être doublée d’une réforme fiscale progressive, cette mesure ne peut qu’accroître les inégalités sociales pourtant déjà criantes.
b) Dépenses publiques massives d’infrastructures. TAV [Train à grande vitesse Turin-Lyon], TAP [Trans Adriatic Pipeline, transportant le gaz naturel de l’Azerbaïdjan à l’Italie du Sud], Gronda [grand contournement autoroutier de Gênes, reliant les 4 autoroutes qui convergent sur l’agglomération], plusieurs ceintures autoroutières générant mandats et profits pour de nombreuses entreprises, au détriment de l’environnement.
c) Décisions en matière de salaire minimum et de loi sur les représentants syndicaux. D’une part, non point des normes de salaire minimum, mais des seuils minima inscrits au cas par cas dans les conventions collectives de travail par catégorie, ce qui permet de stériliser l’effet des minima en les atomisant [par entreprise ou localement]. D’autre part, une loi sur les représentations syndicales dans l’entreprise [et donc sur l’aptitude qu’ont les syndicats à négocier et signer des conventions collectives de travail], directement liée à la représentativité du syndicat, en « pesant » cette représentativité, selon les termes de Vincenzo Boccia [président de la Confindustria], en limitant les représentations syndicales en fonction des membres dans l’entreprise et en les excluant en dessous de 50% plus 1. C’est une disposition qui a été adoptée ce 19 septembre, signée par l’Etat, les patrons et les syndicats [6]. [Signalons au passage que le patronat italien est en train d’imposer, après des décennies de batailles contre les salariés et leurs organisations, ce qui existe depuis… toujours en Suisse, mais en Suisse de manière plus avancée, plus achevée qu’en Italie.] La démocratie syndicale dans l’entreprise, déjà fort mise à mal, est ainsi plus que sérieusement ébranlée [par l’éviction du syndicat de nombreux lieux de travail].
4.- Autant de questions sur lesquelles le gouvernement, les entreprises et les partenaires sociaux semblent en parfaite harmonie. Il vaut la peine de souligner ici le fait que le programme gouvernemental en 29 points [7], qui porte la nouvelle coalition gouvernementale M5S-PD-LeU [Liberi e Uguali, Libres et égaux [8]], s’ouvre par l’affirmation de la nécessité de sauvegarder les « équilibres des finances publiques ». De toute évidence, c’est la clé de voûte programmatique de toute l’action gouvernementale et il serait erroné de prendre ces 29 points par tranche, point par point, sans tenir compte de leur logique d’ensemble. Que dire du fait que les pétitions de principe et les bonnes intentions, tel le Green New Deal [c’est-à-dire les mesures environnementales qui ne se réduisent pas à un simple capitalisme dit vert], les investissements d’utilité publique, la prévention des accidents de travail, etc., exprimées par la coalition sont sans contenu effectif, au vu de l’immensité des investissements nécessaires, strictement incompatibles avec l’« équilibre des finances publiques » ? Et que dire du fait que les points effectivement réalisables dans le cadre de ce programme sont ceux qui vont à l’encontre des intérêts de la classe des travailleurs ? Il s’agit notamment de la spending review [révision, c’est-à-dire diminution, des dépenses publiques sans que cela soit (trop) récessionniste], du réaménagement des déductions fiscales [en faveur des capitalistes], de l’autonomie dite différenciée pour les régions.
Sur le plan de la démocratie, le gouvernement ne laisse entrevoir qu’une simple modification des décrets sur la sécurité publique [décrets liberticides adoptés par le gouvernement précédent, qui touchent au terrorisme, à l’anti-mafia, à l’immigration, à la sécurité et à l’ordre publics]. Il s’agit d’une simple modification, car il s’agit d’éviter l’intervention de la Cour constitutionnelle (qui pourrait remettre en cause ces décrets). Il n’y a pas même d’entrée en matière sur le vote au système proportionnel [actuellement le minimum pour avoir des députés aux Chambres, est fixé entre 3%, pour la plupart des territoires de la Péninsule, à 20%, pour les minorités linguistiques dans les régions respectives, 4% pour les élections européennes]. Et la diminution des membres du Parlement, qui va bientôt entrer en vigueur, est en soi encore une attaque à la représentation proportionnelle [en faisant passer les sénateurs de 315 à 200 et les députés de 630 à 400].
5.- Sinistra anticapitalista a clairement exprimé sa satisfaction à l’égard du faux pas et de la défaite de Matteo Salvini [9], qui a sous-estimé l’impopularité politique d’un exécutif qui n’a cessé de produire des lois infâmes. Que ce soit les lois sur la sécurité publique, sur la fermeture des ports [à l’immigration dite illégale et à l’asile], politique toutefois reprise par le nouveau gouvernement, sur la criminalisation de la solidarité aux immigrés [extra-légaux]. Un gouvernement qui a hissé l’étendard de l’inhumanité, œuvrant foncièrement à la contamination raciste et antidémocratique de la société, sur le point d’édicter des mesures honteuses telles que l’autonomie régionale différenciée, reprise malheureusement pour l’essentiel par le nouveau gouvernement, et la remise en cause des droits des femmes, avec le décret Pillon sur la famille [10].
Sinistra anticapitalista a exprimé tout aussi clairement l’urgence de se définir comme opposition à ce gouvernement néo-conservateur-européaniste qui, à travers ses politiques d’austérité, risque de ramener au premier plan les néo-conservateurs-nationalistes. Nous sommes conscients que Matteo Salvini et la Lega ont subi un revers, mais il serait parfaitement erroné de croire qu’ils sont hors jeu, disposant encore de plusieurs cartes à jouer, sur le plan institutionnel comme sur le plan social plus général, y compris tenter un retour sur les devants de la scène avec d’autres forces d’extrême droite. Ce serait une erreur capitale de laisser aux droites le monopole de l’opposition politique et sociale au nouveau gouvernement.
6.- Cette situation des plus complexes et non exempte de contradictions a non seulement produit des discussions difficiles jusqu’au sein des forces de la gauche dite radicale, mais également de nombreux égarements, dans plusieurs organisations. Signalons, entre autres, une tendance inquiétante à vouloir déléguer à ce gouvernement la riposte aux droites, ou l’attente presque messianique de ruptures et de discontinuités qui s’avèrent pourtant impossibles eu égard aux positions politiques et à la position de classe du PD et du M5S. La désagrégation de la nébuleuse La Sinistra [11] se prolonge aujourd’hui dans la désastreuse décision de Liberi e uguali (LeU) et de Sinistra italiana [12] d’entrer dans le nouveau gouvernement.
7.- Nous proposons d’emprunter un autre chemin ! Pour faire obstacle au retour des droites populistes, il est nécessaire de battre les politiques d’austérité, qui provoquent la détérioration dramatique des conditions de vie de millions de travailleuses et de travailleurs, en emploi ou au chômage, jeunes et femmes, défaites qui préparent le terrain aux solutions les plus réactionnaires. Nous ne devons accorder le moindre crédit ni la moindre confiance au nouveau gouvernement. Nous devons construire une nouvelle opposition politique et sociale. Pour cela, l’unité d’action la plus large possible, de toutes les forces de la gauche de classe, politique, sociale, syndicale, autour d’un certain nombre d’objectifs démocratiques et sociaux, une opposition claire et exempte de toute ambiguïté, est le préalable à la reprise des mobilisations et à la reconstruction d’un mouvement des travailleuses et des travailleurs.
Pour atteindre cet objectif, il faudra disposer d’une masse critique suffisante pour intervenir sur les lieux de travail, d’étude et dans les quartiers, comme sur le terrain médiatique et de la communication. Nous devrons également soutenir et participer aux expériences territoriales issues d’un nouvel enracinement social des luttes et résultant de l’émergence de forces qui se battent pour un horizon radicalement alternatif au capitalisme. Nous devrons aussi tisser des liens avec les nouvelles expériences quotidiennes, avec le vécu et l’imaginaire des jeunes générations.
8.- Pour cela, nous ne pouvons faire l’économie d’une assemblée générale des luttes et des gauches de classe, dès l’automne, afin de créer les conditions pour cette nouvelle convergence des oppositions. Au sein de cette assemblée, nous devons établir, démocratiquement, avec des règles claires, les méthodes et les contenus de cette opposition. Nous proposons donc à tous les collectifs, syndicats et groupes syndicaux, associations et organisations politiques de la gauche de classe, en partant de Potere al popolo a Rifondazione comunista, avec lesquels nous avons déjà entamé cette discussion afin de mettre rapidement sur pied une rencontre de toutes les forces avec lesquelles nous sommes en contact ou nous collaborons, pour promouvoir collectivement ce grand rendez-vous, destiné à empêcher que la seule force d’opposition soit celle de la Lega et de Fratelli d’Italia [13].
9.- C’est dans cet esprit que Sinistra anticapitalista a participé et participera aux échéances à venir : l’assemblée nationale d’Energie in movimento [Energies en mouvement], la grève pour le climat, la manifestation nationale féministe du 28 septembre, à Rome, l’assemblée nationale des [syndicats indépendants – comités de base] SI Cobas du 29 septembre, à Naples, l’assemblée nationale contre l’autonomie régionale différenciée du 29 septembre, à Rome.
Pour conclure nous livrons à la réflexion cette pensée de Gramsci, quelque peu alambiquée, tirée des Cahiers de prison (cahier 16) [14] :
« Le concept de moindre mal ou de moins pire est des plus relatifs. Un mal est toujours moindre qu’un plus grand mal successif, et un danger est toujours moindre qu’un plus grand danger suivant. Un mal apparaît comme mineur par rapport à un autre qui s’annonce plus grand et ainsi de suite. La formule du moindre mal, du moins pire, est donc finalement une forme prise par le processus d’adaptation à un mouvement historiquement régressif ; c’est un mouvement guidé par le développement d’une force audacieuse et efficace, tandis que les forces antagonistes (ou, mieux, leurs chefs) sont décidées à capituler progressivement, par étape et non soudainement, soudaineté qui prendrait une signification tout autre, par l’importance de l’effet psychologique induit, et qui pourrait ainsi engendrer une force concurrente ou la renforcer si elle existe déjà, rendant active celle qui ne fait que s’adapter avec fatalisme. » (Résolution publiée sur le site de Sinistra anticapitalista en date du 7 septembre 2019 ; traduction Dario Lopreno. Une deuxième résolution, prenant en compte divers éléments, a été adoptée le 22 septembre)
Notes
[1] Le M5S et la Lega ont formé un gouvernement de coalition de la mi-2018 à la fin de l’été 2019, coalition dite jaune-verte, selon les couleurs respectives du M5S et de la Lega (le 65e gouvernement depuis juin 1946, début de la République), dirigé par Giuseppe Conte, considéré comme indépendant. C’est le Conte I, dans les médias. Depuis le 5 septembre 2019, le même premier ministre préside un gouvernement du Mouvement 5 étoiles, M5S, avec le Parti démocratique, PD, et Liberi e uguali, LeU (le 66ème gouvernement, dit jaune-rouge par les médias, jaune-rose par Sinistra anticapitalista). C’est le Conte II ou le Conte bis. [ndt]
[2] Le Palais du Quirinal est la très grande résidence officielle du Président de la République, après avoir été une résidence royale et, avant encore, une résidence papale. [ndt]
[3] M5S, Movimento 5 stelle (Mouvement 5 étoiles) : sans programme économique et social précis, c’est un groupe hétéroclite interclassiste, à la fois xénophobe, anti-Union européenne bien que composant aujourd’hui avec elle, contre le clientélisme, dénonciateur des phénomènes mafieux et, jusqu’à la veille de son entrée au gouvernement, contre le pouvoir. Le M5S est au gouvernement, en coalition avec la Lega, de juin 2018 à septembre 2019, dans le gouvernement dit jaune-vert, puis, depuis septembre 2019, avec le Parti démocratique, dans le gouvernement dit jaune-rose (cf. note 2 à l’article de Franco Turigliatto, Italie. « La gauche au temps du gouvernement jaune-rose. Ne laissons pas la rage populaire à Salvini », sur alencontre.org). [ndt]
[4] La Lega (Ligue), fondée entre 1984 (fondation de la Lega autonomista lombarda), 1989 (fédération des ligues national-régionalistes d’Italie du Nord) et 1991 (1er congrès de la Lega Nord comme organisation unifiée), est le plus ancien parti de l’actuel Parlement, le second parti en députés (124 sur 630), après le M5S (216 sur 630) ; mais aux élections européennes de mai dernier la Lega a pris le poids du M5S et ce dernier a été relégué à celui de la Lega. Cela explique pourquoi les dirigeants du M5S ont été prêts à tout, même à une coalition avec le PD, plutôt que d’affronter des élections politiques nationales anticipées, lors de la chute du gouvernement M5S-Lega, cet été. Avec le M5S en position politique subordonnée, la Lega a constitué le gouvernement italien de juin 2018 à septembre 2019, son dirigeant Matteo Salvini étant ministre de l’Intérieur et, de facto, le dirigeant du gouvernement dont le président du Conseil des ministres était officiellement Giuseppe Conte. Le récent changement de nom (fin 2017 pour les élections de mars 2018), de Lega Nord (national-antiméridionale) en Lega sans autre attribut, correspond à la tentative en cours – et point achevée – de fonder un grand parti de la droite national-souverainiste de type lepéniste-Rassemblement national, donc un parti parlementaire à la fois et paradoxalement en porte à faux avec et à cheval sur les territoires politiques des autres droites dites dures et des extrêmes droites. [ndt]
[5] Le Parti démocratique (Partito democratico, PD) est un parti bourgeois dit de gauche, né des cendres de la droite classique libérale et démocrate-chrétienne et de la gauche post-stalinienne, qui a fourni les présidents du Conseil des ministres (1er ministre) d’avril 2013 a juin 2018. Il participe, depuis septembre, à la nouvelle coalition gouvernementale dite jaune-rouge par les médias et jaune-rose par Sinistra anticapitalista (cf. note 1 à l’article de Franco Turigliatto, Italie. « La gauche au temps du gouvernement jaune-rose. Ne laissons pas la rage populaire à Salvini », sur alencontre.org). [ndt]
[6] Voir INPS, Comunicato stampa, Stipulata la convenzione per l’avvio della misurazione della rapprentanza dei sindacati dei lavoratori nelle aziende del sistema Confindustria, Roma, 19/09/2019. [ndt]
[7] On peut consulter le programme du gouvernement M5S-PD notamment sur le site du quotidien La Repubblica : https://www.repubblica.it/politica/2019/09/04/news/programma_governo_conte_2_bis-235177774/ [ndt]
[8] Liberi e uguali (LeU), Libres et égaux, est un parti satellite du Parti démocratique (PD), né de la fusion de bribes des trois groupes Movimento democratico e progressista-Articolo 1 (MDS, une scission du PD), Sinistra italiana (SI, un conglomérat de sociaux-démocrates, d’écologistes, d’ex-membres du PD et aussi du M5S) et Possibile (une scission du PD). [ndt]
[9] Mateo Salvini, dirigeant de la Lega, ministre de l’Intérieur et, de facto, président du Conseil des ministres, officiellement dirigé par Giuseppe Conte, a fait éclater la dernière crise gouvernementale cet été (gouvernement de coalition M5S-Lega), pensant pouvoir acquérir un (plus) fort poids électoral en provoquant des élections anticipées, et pouvoir ainsi faire passer son chapelet de durcissements et d’autoritarisme sur tous les fronts. Mais… peut-être n’a-t-il pas eu tort, par rapport à un futur moyen terme qui aura subi les méfaits de la fragile coalition M5S-PD-LeU épaulés par la collaboration des gauches et les capitulations syndicales (la première ne s’étant pas faite attendre, celle sur les représentations syndicales, cf. note 6). [ndt]
[10] Mis (provisoirement ?) au rancart il y a peu de jours par la nouvelle majorité parlementaire issue de la nouvelle coalition gouvernementale, le décret du sénateur Simone Pillon, membre de la Lega et du Family Day (expression de l’intégrisme catholique et, ce qui va de pair, de l’extrême droite) fragilisait à la fois les familles – parents et enfants – en situation conflictuelle ou séparée, la position des femmes dans ce contexte et face aux violences domestiques. [ndt]
[11] La Sinistra est une coalition électoraliste informe, entre des partis dits de gauche, ex-staliniens, ex-sociaux-démocrates, groupes pro-austérité de gauche à la Syriza (Grèce), etc., qui a pris forme en vue des élections européennes de mai dernier et a disparu après son échec. [ndt]
[12] Cf. note 5.
[13] Fratelli d’Italia, FdI, dirigé par Giorgia Meloni, est un parti que la Radio télévision suisse RTS défini comme « les post-fascistes alliés de Berlusconi » (Silvio Berlusconi, qui détient l’une des 200 plus grandes fortunes mondiales, selon la revue Forbes, dirigeant et référence du parti Forza Italia renommé Popolo della Libertà, a présidé le Conseil des ministres en 1994-1995, 2001 à 2006 et 2008 à 2011). C’est une sorte de Trump avant la lettre. [ndt]
[14] Traduit à partir de l’extrait des Quaderni sur https://quadernidelcarcere.wordpress.com/indici-e-sommario/indici/
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