Telle est la réaction de Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) à l’annonce du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, d’un investissement de près de 740 millions de dollars pour rénover les écoles du Québec en 2018.
Tant mieux mais…
« Après avoir vu ce gouvernement compresser les investissements en éducation pendant des années, tant mieux qu’il manifeste enfin l’intention de réparer les dommages, notamment aux bâtiments. Cependant, c’est bien beau d’annoncer des centaines de millions de dollars en travaux, encore faut-il s’assurer qu’il y a du personnel en nombre suffisant pour les réaliser. Faut-il rappeler que le personnel de soutien, dont plusieurs corps d’emplois veillent à l’entretien et à la rénovation des infrastructures, a particulièrement souffert des compressions dans les dernières années ? », s’inquiète Louise Chabot.
En effet, il est arrivé, au cours des dernières années, que certains travaux aient dû être reportés en raison d’un manque de ressources humaines, tant pour la réalisation des projets que pour la gestion des appels d’offres.
Encore en deçà des besoins
D’autre part, la présidente de la CSQ rappelle que les investissements annoncés sont encore en deçà des besoins réels : « Malgré les investissements dans les infrastructures des dernières années, on constate que le déficit d’entretien augmente sans cesse. L’an dernier seulement, la hausse du déficit a été de plusieurs dizaines de millions de dollars », ajoute Louise Chabot.
En terminant, la leader syndicale croit que, pour l’ensemble de ces raisons, il faut demeurer vigilants devant de telles annonces, surtout dans le contexte d’une année électorale.
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