OSSTF/FEESO organise une journée de débrayage à certains emplacements le 13 février 2020
février 2020 | organisations syndicales enseigantes de l’Ontario
TORONTO (Ontario) – Le 7 février 2020 — Le jeudi 13 février, les travailleuses et travailleurs en éducation et le personnel enseignant, représentés par la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (OSSTF/FEESO), dans certains conseils scolaires (voir la fiche de renseignements ci-jointe), participeront à une autre journée de retrait complet des services, à certains emplacements partout en Ontario.
Les membres d’OSSTF/FEESO dans les autres conseils scolaires de la province continueront de participer à des activités qui soulignent les dangers du programme du gouvernement Ford en matière d’éducation.
Le retrait limité des services, qui a commencé en novembre, se poursuivra à l’échelle de la province.
Harvey Bischof, président d’OSSTF/FEESO, a réitéré l’offre permanente de la Fédération de repousser les moyens de pression en cours si le gouvernement accepte de revenir aux ratios d’effectifs de classe et au niveau de dotation qui étaient en place dans les écoles de l’Ontario durant l’année scolaire 2018-2019 et de les maintenir.
« Nous continuons de suivre une approche de nature à faire prendre conscience des enjeux tout en perturbant le moins possible l’apprentissage », a déclaré Harvey Bischof. « Malheureusement, notre démarche pondérée contraste radicalement avec le flux presque quotidien de déclarations provocatrices et de désinformation de la part du ministre de l’Éducation. »
« Malgré les fausses représentations constantes des enjeux dans l’arène publique effectuées par le Ministre, nous sommes disposés à retourner à la table de négociation dès que le gouvernement sera prêt à discuter véritablement et franchement des questions qui tiennent à cœur aux élèves de l’Ontario et à la qualité de leur éducation », a conclu Harvey Bischof.
OSSTF/FEESO, créé en 1919, représente plus 60 000 membres de partout en Ontario. Ils comprennent le personnel enseignant des écoles secondaires de l’Ontario, le personnel enseignant suppléant, les aides à l’enseignement, les éducateurs et éducatrices, le personnel enseignant à l’éducation permanente et les instructeurs, les éducateurs et éducatrices de la petite enfance, les psychologues, les secrétaires, les orthophonistes, les travailleurs et travailleuses sociaux, le personnel de conciergerie, le personnel de soutien des universités ainsi que plusieurs autres membres du personnel du domaine de l’éducation.
L’AEFO annonce la phase 3 de la grève des enseignantes et enseignants franco-ontariens
OTTAWA, le 7 février 2020 – Les enseignantes et enseignants franco-ontariens membres de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) annoncent la phase 3 de leur grève. Cette phase 3 consiste en une journée de débrayage pour les 12 000 membres du personnel enseignant et suppléant de l’AEFO, à l’échelle de la province, toutes les semaines. La phase 3 inclut les consignes de la grève du zèle qui est en cours. La première journée de débrayage est prévue pour le 13 février 2020.
Le président de l’AEFO, Rémi Sabourin, a déclaré : « L’AEFO doit se battre sur plusieurs fronts. D’une part, les conseils scolaires continuent à rejeter du revers de la main les préoccupations des enseignantes et enseignants franco-ontariens. D’autre part, le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, et le premier ministre Ford refusent de maintenir, entre autres, l’investissement pour les élèves à besoins particuliers. On a déjà vu de quelle façon le gouvernement Ford avait saccagé le programme de services destiné aux enfants autistes et à leur famille. Il est déplorable qu’il veuille maintenant s’en prendre à la réussite de nos élèves à besoins particuliers. Voilà pourquoi, entre autres, les membres de l’AEFO s’activent à préparer les piquets de grève. Ils sont prêts à utiliser les grands moyens pour lutter pour leurs droits et pour des conditions de travail favorables à l’apprentissage des élèves ».
Cette intensification des moyens de pression fait suite aux récentes rencontres des parties à la table centrale, lors desquelles, encore une fois, les discussions ont piétiné.
« Les conseils scolaires et le gouvernement semblent déterminés à se braquer contre toute possibilité d’avancement dans les discussions. À titre d’exemple, les conseils scolaires maintiennent des retranchements aux conditions de travail des enseignantes et des enseignants. Pour sa part, le gouvernement continue à déclarer que les négociations ne portent que sur les salaires et les avantages sociaux. Nous lui avons pourtant expliqué maintes et maintes fois que les enseignantes et enseignants franco-ontariens, qui ont à cœur le succès de leurs élèves, lui demandent aussi de réévaluer certaines décisions comme l’augmentation de la taille des classes, l’obligation de suivre des cours en ligne, auxquelles vient s’ajouter le refus d’octroyer le même financement qu’en 2017 à l’enfance en difficulté et aux élèves ayant des besoins particuliers. La phase 3 vise à faire comprendre au gouvernement et aux conseils scolaires que nous ne pouvons pas nous regarder dans le blanc des yeux indéfiniment. »
Par ailleurs, c’est la première fois depuis la création des conseils scolaires francophones, en 1997, que l’AEFO se voit dans l’obligation de déclencher un mouvement de grève d’une telle envergure. Le président de l’AEFO, Rémi Sabourin, a déclaré : « Les revendications des enseignantes et enseignants dépassent largement le cadre habituel des négociations. Un grand nombre de parents et d’élèves, de citoyennes et de citoyens s’inquiètent aussi de la réelle possibilité d’une détérioration de notre système d’éducation francophone. Nous souhaitons ardemment que le gouvernement et les conseils scolaires ne restent pas sourds à ce mouvement social et syndical historique. »
L’AEFO comprend que des mouvements de grève peuvent perturber le quotidien des parents d’élèves franco-ontariens et leur demande de comprendre qu’il s’agit d’une action syndicale dont le but est, entre autres, de lutter contre la détérioration du système d’éducation. Les sites de piquets de grève seront affichés sur le site web de l’AEFO dans les prochains jours. Pour consulter les consignes de la grève du zèle : www.ensemblepouragir.ca.
L’AEFO compte environ 12 000 membres et représente les enseignantes et les enseignants des écoles élémentaires et secondaires de langue française de l’Ontario, tant catholiques que publiques, en plus du personnel professionnel et de soutien œuvrant dans différents lieux de travail francophones.
Les syndicats en éducation de l’Ontario dénoncent l’adoption du Projet de loi 124
Le 7 novembre 2019 Quatre syndicats de l’Ontario, représentant le personnel enseignant et les travailleuses et travailleurs en éducation du système d’éducation financé par les fonds publics de l’Ontario, dénoncent vivement l’adoption, aujourd’hui, du Projet de loi 124 par le gouvernement de Doug Ford.
L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario (FEEO/ETFO), l’Ontario English Catholic Teachers’ Association (OECTA) et la Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (OSSTF/FEESO) s’unissent pour affirmer que, pour les trois prochaines années, la Loi visant à mettre en œuvre des mesures de modération concernant la rémunération dans le secteur public de l’Ontario vient bafouer le droit à la négociation collective et cible les travailleuses et travailleurs du secteur public par des mesures d’austérité injustes.
Cette loi fait en sorte que la rémunération des éducatrices et éducateurs et des autres travailleuses et travailleurs du secteur public continuera de prendre du retard sur le taux d’inflation. Ce projet de loi a été adopté au lendemain des déclarations du ministre des Finances, qui s’est vanté à la population ontarienne que l’économie est florissante et que le gouvernement avait dépassé de plus d’un milliard de dollars ses objectifs de réduction du déficit.
Les syndicats, qui sont tous présentement en négociation avec le gouvernement pour leurs nouvelles conventions collectives, envisagent une contestation judiciaire de la nouvelle loi, qui viole vraisemblablement les droits de leurs membres en vertu de la Charte. Les syndicats se sont engagés dans les négociations de bonne foi et font tout en leur pouvoir pour faire avancer le processus. L’adoption de ce projet de loi vient d’assombrir la perspective d’une négociation de bonne foi.
« Le gouvernement de Ford ne recule devant rien pour s’imposer, même si ce n’est que pour des raisons idéologiques. Sa cible économique toujours changeante lui a enlevé toute crédibilité. Et maintenant, ce gouvernement ignore les droits des travailleuses et des travailleurs et s’ingère dans la négociation collective. La Charte canadienne des droits et libertés nous accorde le droit de négocier une entente gagnant-gagnant, mais Ford et son gouvernement ont choisi d’ignorer ce droit, » a déclaré le président de l’AEFO, Rémi Sabourin.
« Les éducatrices et éducateurs constituent le cœur du système d’éducation, qui façonne l’avenir de chaque élève, » a affirmé Sam Hammond, président de la FEEO. « Ce sont des professionnels hautement qualifiés qui méritent une rémunération équitable. Le gouvernement Ford tente d’équilibrer son budget au détriment des élèves de l’Ontario, ce qui est totalement inacceptable. »
« L’essentiel est que, malgré son titre, le projet de loi 124 n’a absolument rien à avoir avec le fait de protéger le secteur public ou d’en assurer sa durabilité, » a dit Liz Stuart, présidente de l’Ontario English Catholic Teachers’ Association. « C’est plutôt une déclaration sur la façon dont le gouvernement Ford choisit de dénigrer les travailleuses et travailleurs du secteur public et nos droits. » « Le gouvernement Ford détruit tout sur son passage, » a déclaré le président d’OSSTF/FEESO Harvey Bischof.
« L’éducation, les efforts en matière de changements climatiques, les soins de santé, les services aux enfants autistes, etc. — ce gouvernement en a fait un beau gâchis. Et maintenant, il met en péril le processus de négociation au moment même où les éducatrices et éducateurs, les parents et les élèves comptent surtout sur son bon fonctionnement. » Les quatre syndicats promettent d’explorer toutes les possibilités et tous les mécanismes à leur disposition, y compris les tribunaux, pour contrer ce projet de loi et rétablir le droit de négocier librement.
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