Soulignant qu’il a fallu faire appel à la loi d’accès à l’information pour obtenir les données complètes du sondage annuel mené par Hydro-Québec auprès de ses employés, Nicolas Cloutier, président du Syndicat professionnel des ingénieurs d’Hydro-Québec, souligne : « La lecture des résultats complets du sondage nous permet de mettre en lumière des faits que la haute-direction aurait préféré garder pour elle. On apprend notamment qu’à peine la moitié des employés considère que la haute direction se préoccupe de leur bien-être et a confiance dans les décisions qu’elle prend. Cela représente 30 points de retard par rapport à la norme visée par les entreprises à haute performance. Et c’est un recul significatif par rapport à l’an dernier. Il est donc particulièrement ironique, pour ne pas dire insultant, de voir la haute direction se péter publiquement les bretelles avec le classement de Forbes. »
Des résultats frappants
Le sondage annuel « Notre énergie, notre engagement 2019 » compte 16 381 répondants, provenant de tous les niveaux et secteurs de l’entreprise.
On y apprend notamment qu’Hydro-Québec est très en retard sur les normes mondiales des entreprises à haute performance sur indicateurs stratégiques :
Parmi les 13 catégories thématiques surveillées,
– 7 ont connu un recul par rapport à 2018
– Les deux qui sont le plus en régression sont la « Haute direction » et le « Changement organisationnel »
– 10 sur 13 sont en dessous de la norme mondiale des entreprises à haute performance, dont la Haute direction et l’Amélioration continue.
Parmi les domaines d’amélioration qu’Hydro-Québec devrait traiter en priorité, les deux questions les plus préoccupantes sont :
– À peine 52 % des employés considèrent que la haute direction se préoccupe du bien-être des employés, soit 29 points de retard sur la norme mondiale des entreprises à haute performance.
– À peine 55 % des employés ont confiance dans les décisions prises par la haute direction, soit 30 points de retard sur la norme mondiale des entreprises à haute performance.
Preuve additionnelle du manque de confiance des employés :
– À peine 52 % des employés croient que la haute direction s’efforcera à trouver des solutions aux problèmes soulevés dans ce sondage, soit 28 points de retard sur la norme mondiale des entreprises à haute performance.
En conclusion, Nicolas Cloutier, ajoute : « Aucun doute, la haute-direction fait preuve d’un aveuglement volontaire et refuse d’admettre qu’elle a du travail à faire pour retrouver la confiance de ses équipes. »
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