Greenpeace est sur place à Cacouna et veille au grain
Depuis hier, Greenpeace est présent en kayak sur le Saint-Laurent, exactement à l’endroit où TransCanada veut implanter son terminal pétrolier pour exporter le pétrole sale. Nos activistes sont accompagnés d’un guide de kayak local, certifié et formé pour l’observation des mammifères marins et s’affairent à documenter la situation et vérifier la présence de bélugas.
Premier constat : à part Greenpeace, aucun autre observateur indépendant n’est sur place pour vérifier la présence de bélugas, alors que la compagnie dit vouloir amorcer ces travaux cette semaine. Difficile pour elle de voir des bélugas si la compagnie ne regarde même pas…
Deuxième constat : environ une dizaine de bélugas était présents ce mardi, exactement à l’endroit où TransCanada souhaite amorcer ses travaux cette semaine. Nos activistes ont pu observer une quarantaine de sorties de bélugas échelonnées sur environ une heure.
Les travaux de TransCanada perturberont les bélugas
Par ses observation, Greenpeace vient confirmer que les bélugas sont déjà présents dans le secteur visé par TransCanada .Or, selon les scientifiques indépendants, les travaux de TransCanada risquent de perturber les bélugas et sont susceptibles de réduire leur capacité à emmagasiner des réserves énergétiques essentielles pour assurer le succès de leur reproduction et leur survie pendant les périodes où la nourriture est réduite. Selon eux, l’ensemble des activités associées aux travaux de levés géotechniques (forages) est susceptible de tenir des femelles bélugas à l’écart de certaines ressources alimentaires à un moment critique de leur cycle annuel et pour les femelles gestantes à un moment critique de leur gestation qui dure au-delà de 14 mois et se termine vers fin juin. Pêches et Océans Canada a délivré une autorisation à TransCanada sans soumettre le projet à ses propres scientifiques (http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/406609/port-petrolier-a-cacouna-transcanada-procedera-a-des-forages).
Robert Michaud, un scientifique de renom indépendant, est catégorique (http://www.cqde.org/wp-content/uploads/2014/05/Requête_injonction_14_05_16.pdf) : « étant donné la faible taille de la population des bélugas du Saint-Laurent et la tendance à la baisse de ses effectifs mise en évidence récemment, les travaux de levés géotechniques (forages) prévus par TransCanada dans le secteur de Cacouna nuiront à la population des bélugas. Par leurs effets sur les femelles en fin de gestation ou s’occupant de leurs nouveau-nés, ces travaux pourraient accélérer le déclin de la population et lui imposer ainsi un préjudice irréparable. »
Rappelons que les bélugas sont une espèce menacée dont la population est en déclin et qui est sur le point d’être classée « en voie de disparition ». Malgré ce statut plus que précaire, TransCanada compte dès cette semaine amorcer ces travaux de forage à Cacouna, soit dans l’habitat essentiel des bélugas (habitat minimum nécessaire pour assurer le rétablissement de l’espèce).
Aider-nous à arrêter les travaux de TransCanada
Greenpeace et la Fondation David Suzuki ont mis en place une alerte vous permettant d’écrire à la ministre de Pêches et Océans Gail Shea pour lui signifier votre opposition au projet de port pétrolier à Cacouna et demander la protection de l’habitat du béluga du Saint-Laurent. Écrivez dès maintenant à la ministre Gail Shea (http://www.greenpeace.org/international/en/).
Mentionnons qu’il est aussi inquiétant de constater le silence du Québec (http://www.cqde.org/leves-et-forages-a-cacouna-que-fait-le-quebec/) sur ces questions ainsi que le refus d’expliquer clairement à la population son choix de ne pas intervenir sur la tenue de ces travaux et sur quelle base juridique. Québec doit sortir de son mutisme…
Rappel de quelques faits : TransCanada menace (encore) les bélugas
La série de travaux que veut exécuter TransCanada cette semaine viendrait s’ajouter aux travaux qu’elle a déjà effectués dans le secteur et pour lesquels nous avions d’ailleurs mobilisé nos activistes. Rappelons qu’il y a quelques semaines, TransCanada a fait des tests sismiques à Cacouna en plein mois d’avril, avant même le début de l’évaluation du projet de pipeline Énergie Est. Des scientifiques indépendants (http://baleinesendirect.org/blogue/actualites-dici-et-dailleurs/enjeux/projet-de-port-petrolier-a-cacouna-un-danger-pour-les-belugas/#experts), ont demandé la semaine dernière à TransCanada et Pêches et Océans Canada d’annuler toutes les activités en cours et prévues dans la zone de Cacouna. Tout cela grâce à la complicité et complaisance du gouvernement Harper qui promeut l’implantation d’un terminal pétrolier à Cacouna pour exporter le pétrole des sables bitumineux qui y serait acheminé par le pipeline Énergie Est que TransCanada compte construire.
LISTE D’ENVOI : Il est plus que temps de bloquer ses projets dangereux. Restez informés en vous inscrivant à notre liste d’envoi (http://www.greenpeace.org/canada/fr/campagnes/Energies/sables-bitumineux/) sur les sables bitumineux.
Photo et illustration : Greenpeace