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Services publics

Réaction du SISP à l'étude de l'IRÉC - Écart salarial : Le fossé se creuse entre le secteur public et les autres travailleurs

MONTRÉAL, le 27 mai 2014 - Le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) accueille favorablement l’étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), publiée ce matin, qui vient confirmer l’existence d’un écart salarial considérable entre les employés des services publics québécois et les autres travailleurs.

« À la veille des périodes de négociation dans le secteur public, on assiste toujours à une campagne de peur sur la question des finances publiques. La preuve n’est plus à faire, les employés des services publics ne peuvent se serrer encore une fois la ceinture. Ces travailleurs dévoués n’ont pas à faire les frais des politiques d’austérité du gouvernement ni de la mauvaise gestion des fonds publics ! » dénonce Lucie Martineau, porte-parole du SISP.

En s’appuyant sur les données de Statistique Canada, l’étude de l’IRÉC parvient au constat qu’entre 1997 et 2012, le salaire horaire moyen des employés du secteur public a augmenté de 4,8% tandis que celle des autres travailleurs avait une croissance de 12,1%. Cette progression est 2,5 fois supérieure à celle des employés du gouvernement du Québec. De plus, en tenant compte des caractéristiques individuelles des travailleurs, telles que la scolarité, l’ancienneté, le statut syndical et le type de profession, l’étude constate que le salaire horaire moyen des employés des services publics à temps plein était inférieur de 7,3% à celui des autres travailleurs québécois en 2012. Il est intéressant de noter que malgré que l’étude évalue différentes caractéristiques des travailleurs, 55,1 % de l’évolution des différences entre les salaires horaires moyens du secteur public et du reste des travailleurs demeure inexpliqués. Pour le SISP, c’est une preuve supplémentaire que ce n’est pas l’évolution normale du marché du travail qui explique les conditions salariales dans le secteur public.

Les constats de la recherche de l’IRÉC viennent appuyer ceux du rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) de 2013 qui démontrait un retard de 8,3% des employés de l’administration québécoise par rapport aux autres salariés québécois en ce qui a trait à la rémunération globale, une situation vivement critiquée par le SISP. Bien que la comparaison d’emploi soit moins précise que le rapport de l’ISQ, l’étude de l’IRÉC a pour caractéristique de tenir compte des entreprises de 200 employés et moins.

Pour le SISP, cet écart salarial a des conséquences directes sur l’attraction et la rétention de la main d’œuvre ainsi que sur la qualité de nos services publics. « La négociation pour le renouvellement de la convention collective des employés du secteur public représente une occasion en or pour le gouvernement de réparer cette injustice, surtout en considérant l’actuel renouvellement de la fonction publique suite aux départs massifs à la retraite. Nous l’invitons fortement à la saisir afin d’assurer la qualité et la pérennité de nos services publics », insiste Lucie Martineau.

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