Il y a quelque chose de pathologique dans cet entêtement de nos gouvernements à vouloir ignorer la gravité de la crise climatique déjà amorcée et due à la combustion des énergies fossiles. Les effets dévastateurs des GES sont connus depuis la fin des années 1970 [2]. Après trente ans de procrastination et de désinformation, les émissions continuent d’augmenter. Même des organismes conservateurs comme la Banque mondiale et l’Agence internationale de l’énergie sonnent aujourd’hui l’alarme. Si des mesures radicales ne sont pas entreprises pour stopper nos émissions, nous nous dirigeons vers un réchauffement de 4° à 6°C d’ici la fin du siècle [3]. Les experts les plus sérieux utilisent les termes « cataclysme » et « chaos » pour décrire les impacts de ce réchauffement qui guette les générations de nos enfants et petits-enfants : perte des récoltes sur l’ensemble de la planète, émeutes de la faim dans les villes, populations sans ressources qui se déplacent, villes entières submergées, épidémies,… [4].
Il existe des stratégies crédibles pour effectuer un virage rapide vers 100% d’énergies renouvelables au Québec [5]. Nous avons tout pour réussir. Il ne manque que la volonté politique de ceux qui nous dirigent. Il est minuit moins une pour notre civilisation. Il faut de toute urgence faire comprendre aux parlementaires qu’ils ont été élus pour servir le bien commun et non pour servir les intérêts économiques et géopolitiques de délinquants à jupons et à cravates. Il faut se sortir la tête du sable. Il faut dire toute la vérité sur les gaz à effets de serre. Il faut sortir du pétrole maintenant.
Louise Morand
Comité vigilance hydrocarbures l’Assomption
13 décembre 2014