Cette proposition m’a plutôt gêné parce que, pour moi, l’injustice
est
l’injustice et elle m’indigne avec autant de force peu importe qui elle
touche. L’empathie est universelle, sinon elle n’est qu’égoïsme
élargi. Il me semble que toute atteinte à un humain est atteinte à
l’humanité. Une ou un camarade est aussi digne de mon intérêt qu’un
frère ou une soeur. À l’inverse, on pourrait avoir un frère ou une
soeur dont le degré de camaraderie et de solidarité n’est pas très
élevé.
Je préférerai toujours l’appellation camarade. À l’origine, le
camarade était celui qui partageait la chambre d’un autre militaire.
Pour être camarade, il fallait donc une bonne dose de tolérance et de
respect.
Aujourd’hui, le terme peut désigner tous ceux qui partagent le
travail, les conditions de vie, les objectifs sociaux ou politiques et,
pourquoi pas, l’humanité.
Alors, soyons solidaires, camarades !
P.-S. : En plus, ce mot a l’avantage d’être épicène, c’est-à-dire
qu’il a la même forme au féminin et au masculin.