L’austérité : un plan pour plus d’inégalités hommes-femmes
En Abitibi-Témiscamingue, dans le Bas-St-Laurent, dans la Capitale-Nationale, dans le Centre-du-Québec, sur la Côte-Nord, en Estrie, en Gaspésie, aux Îles-de-la-Madeleine, dans Lanaudière, dans les Laurentides, à Laval, en Mauricie, en Montérégie, à Montréal, dans le Nord-du-Québec, au Saguenay - Lac-St-Jean et en Outaouais, les centres de femmes feront des manifestations, des actions tannantes, iront rencontrer leurs députés, feront de l’art de rues, etc., pour dénoncer les mesures d’austérité et leurs impacts sur l’égalité entre les femmes et les hommes.
Contrer la détérioration des conditions de vie des femmes
L’R des centres de femmes du Québec considère primordial de se joindre à la lutte contre l’austérité puisque les impacts des mesures annoncées par le gouvernement augmenteront les inégalités hommes-femmes. Les femmes sont déjà plus pauvres que les hommes, avec un revenu moyen correspondant à 66.7% de celui des hommes. De plus, elles occupent les deux tiers des emplois dans les secteurs qui seront coupés par le gouvernement. Plus présentes que ces derniers dans les métiers traditionnellement féminins, elles seront plus nombreuses qu’eux à perdre leur emploi.
De surcroît, lorsque l’État coupe dans les services sociaux, ce sont les femmes qui reprennent le flambeau, puisque la division sexuelle du travail existe encore. Leur travail invisible augmentera, alors que leur revenu diminuera.
Des impacts sont déjà observés
Dès novembre 2014, les représentantes régionales des centres de femmes témoignaient de nombreux impacts de l’austérité sur les femmes. Vu la gravité des impacts déjà constatés, les représentantes régionales ont jugé nécessaire d’initier dès janvier 2015 une démarche visant à dresser un portrait complet de la situation. D’ici au 31 mars 2015, elle impliquera les 92 centres de femmes membres de L’R, répartis dans toutes les régions du Québec.
Les centres de femmes membres de L’R travaillent à l’amélioration des conditions de vie des femmes et rejoignent annuellement plus de 300 000 Québécoises dans toutes les régions de la province.