Des données qui font réagir le président du SPGQ, Richard Perron : « Le gouvernement ne cesse de répéter qu’il y a péril en la demeure, qu’il faut absolument réduire les dépenses de l’État, alors que clairement la réduction des dépenses dans le secteur des services sociaux est débutée depuis un bon moment. »
De plus, le gouvernement prévoit un surplus budgétaire de l’ordre de 1,6 milliard de dollars dès l’an prochain. Un surplus qui sera versé au Fonds des générations. « Cet argent pourrait être utilisé autrement, à financer les services sociaux, mais aussi à s’assurer que l’État québécois puisse conserver son expertise à l’intérieur de sa fonction publique. En faisant mentir les chiffres, le gouvernement se donne les moyens pour continuer à appliquer ses mesures d’austérité », explique Richard Perron.
En fait, le désinvestissement dans les dépenses de programmes et dans le budget de fonctionnement de l’État est tellement prononcé qu’il a déjà de nombreux effets pervers pour la société québécoise.
Les représentants du SPGQ ont affirmé l’importance de s’assurer que les services publics soient offerts à un coût raisonnable. « Il faut continuer à offrir des services de qualité aux citoyens à un prix abordable. C’est au gouvernement à prendre ses responsabilités et à nous présenter les vrais chiffres », dit M. Perron.
D’ailleurs, le SPGQ demande depuis 3 ans à ce qu’un poste de directeur parlementaire du budget soit créé afin de s’assurer d’avoir une analyse indépendante de l’état des finances de la province.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente près de 25 000 spécialistes, dont environ 17 720 dans la fonction publique, 4 420 à l’Agence du revenu du Québec et 2 850 en santé, en éducation et dans les sociétés d’État.