Des coupes qui font mal aux services publics
Pour la centrale syndicale, les nombreux cas de coupes directes dans les services à la population en matière de santé, de services sociaux, d’éducation et de services aux immigrantes et immigrants révélés au cours des dernières semaines sont la conséquence des objectifs budgétaires démesurés ordonnés aux ministères et aux organismes publics.
« La nouvelle PDG de Santé Québec a clairement établi son plan de match : couper près de 1,5 milliard afin de respecter les objectifs de rationnement du réseau de la santé et des services sociaux imposé par le dernier budget Girard », souligne la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Ce qu’on voit sur le terrain, ce sont des postes de préposé-es aux bénéficiaires qu’on abolit au CHUM, des centaines de postes qui vont demeurer vacants à Laval parce qu’on suspend les affichages et des milliers d’employé-es de bureau qui vont encore faire les frais de l’austérité avec le gel d’embauche imposé ».
« Qu’on ne vienne pas nous dire qu’une école qui ne peut plus acheter de livres ou réparer ses salles de bains, c’est une école qui n’est pas confrontée aux politiques d’austérité du gouvernement, renchérit la présidente de la CSN. Quand c’est rendu que François Legault cautionne lui-même l’arrêt de classes de francisation des immigrantes et des immigrants, c’est qu’on dépasse la simple rigueur responsable : le gouvernement coupe dans les services directs, résultat direct des baisses d’impôts que ce même gouvernement a distribué de façon totalement irresponsable. »
Ne pas rejouer dans le même mauvais film
« La vague de coupes budgétaires à laquelle font face nos services publics rappelle de bien mauvais souvenirs aux travailleuses et travailleurs qui se relèvent à peine de l’austérité libérale. Couper dans nos services publics n’est pas inévitable. Avec un peu de courage politique, le gouvernement peut aller chercher de nouveaux revenus pour nous donner les moyens de répondre aux besoins de la population. Ce qu’on attend du gouvernement, c’est qu’il change de cap avec sa mise à jour économique. C’est ce qu’attendent des milliers de Québécoises et de Québécois : des services publics de qualité et accessibles », de conclure Caroline Senneville.
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