« Nous applaudissons l’intention de la ministre de mettre sur pied une nouvelle politique touchant la formation professionnelle et de former davantage de main-d’œuvre. Par contre, c’est un peu contradictoire lorsqu’on voit que de l’autre côté, on applique compression par-dessus compression aux budgets des commissions scolaires », enchaîne Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE(CSQ).
Priorité aux services professionnels
La présidente de la FPPE(CSQ) s’inquiète également de l’absence d’un budget distinct, réservé à l’embauche de ressources professionnelles dans les centres de formation et dans les écoles. « Les professionnelles et professionnels de l’éducation offrent des services essentiels à la réussite des élèves, jeunes et adultes, et nous craignons qu’en raison des compressions, on retarde l’embauche de ressources pour compenser des déficits », ajoute Johanne Pomerleau. « Trêve de belles paroles, il faut que les bottines suivent les babines et que le financement soit à la hauteur des besoins réels ! » Rappelons que le gouvernement du Parti québécois s’était engagé à embaucher 600 ressources professionnelles de plus d’ici 2015.
Implantation des maternelles 4 ans
Par ailleurs, la Fédération salue l’initiative d’implanter des programmes de maternelle 4 ans dans les écoles du Québec, mais déplore qu’aucune mention d’un arrimage avec les programmes existants d’éducation préscolaire n’ait été faite. « L’éducation préscolaire qu’on connaît surtout sous le nom de programme Passe-Partout est unique au Québec et a fait ses preuves, souligne Johanne Pomerleau. Encore une fois, on semble mettre de côté des services professionnels efficaces alors qu’ils participent à une saine transition du préscolaire vers l’école grâce à leur travail auprès des enfants, mais surtout auprès des parents », déplore-t-elle.