Élisabeth Germain, 11 décembre 2020
« » Questions intrusives qui se perpétuent, comme disent les intervenantes consultées, malgré leur non-pertinence juridique, mais toujours inspirées par la culture du viol et infligeant aux victimes des humiliations et douleurs répétées.
Et si on questionnait les « présumés » agresseurs ? Si on les exposait, par exemple, aux questions suivantes ?
Comment faites-vous pour vous assurer du consentement d’une « partenaire » ?
Que signifie un « non » pour vous ?
Avez-vous du plaisir à insister lorsqu’une femme vous dit non ? Est-ce que ça vous excite sexuellement ? Quels sont vos sensations physiques ?
Avec vos amis, est-ce que vous riez des femmes avec qui vous avez eu des relations sexuelles ? Vous arrive-t-il de dire que vous avez eu une relation sexuelle avec une femme alors que ce n’est pas le cas ?
Qu’est-ce qui vous donne une érection habituellement ? Avez-vous souvent des érections ? Vous masturbez-vous souvent ? Regardez-vous de la pornographie ? De la pornographie violente ?
Jouez-vous à des jeux vidéos où le joueur gagne des points en violant une femme ?
Est-ce que votre érection est plus prononcée lorsqu’une femme résiste ? De combien de centimètres, par rapport à une érection habituelle ?
Exagérées, ces questions ? Intrusives ? Humiliantes ? Hors propos ? Réfléchissons.
Je n’ai pas entendu dire que les accusés soient questionnés sur leur passé sexuel ou sur leurs comportements sexuels hors de l’agression précise qui motive l’accusation.
Je me trompe ?
L’article du Devoir : https://www.ledevoir.com/societe/591546/comme-si-c-etait-de-ma-faute
Publié sur FB le 12 décembre
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