Édition du 17 décembre 2024

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Europe

Et la Russie

En 1990 devant les ruines du mur de Berlin, Gorbatchev et Baker secrétaire d’État des États-Unis se donnent la main. Ils ont atteint un accord verbal du moins c’est ce que Gorbatchev pense. Baker vient d’affirmer que son pays n’ira pas 1 pouce à l’est de l’Allemagne réunifiée.

Depuis, l’OTAN est passé de 16 à 28 pays tous à l’est. Il y a de quoi inquiéter la Russie qui se retrouve encerclée d’ennemis. Comment réagiraient les États-Unis si la Russie installait des missiles à sa frontière au Mexique de même qu’à Cuba et au Venezuela ? 

Dans les années 60 avec la crise des missiles à Cuba, nous avons vu comment les États-Unis étaient prêts à déclencher une guerre pour chasser les missiles soviétiques de sa frontière. La Russie aussi ne veut pas de missiles à sa frontière. De là, sa demande d’un engagement écrit de l‘OTAN à ne pas accepter l’Ukraine dans ses rangs. Pour la Russie, il est temps de sortir de l’étau de l’OTAN.

 La Russie veut discuter de la sécurité des pays européens. Il s’agit de garantir à tous les pays la sécurité, la Russie ne cherche pas un avantage unilatéral comme le laissent entendre nos médias et politiciens. Elle recherche un accord raisonnable. La Russie a tracé une ligne rouge, il n’est pas question d’accepter que l’Ukraine adhère à l’OTAN. Si la raison ne l’emporte pas sur l’esprit des va-t-en guerre, la Russie prévient quelle n’est plus une colonie comme elle l’était devenue à la chute de l’URSS. 

Les États-Unis affirment que chaque pays est libre de décider lui-même de ses alliances militaires de sa politique internationale. Mais qu’en est-il de Cuba et du Venezuela ? Ne pourraient-ils pas eux aussi faire le choix d’une alliance militaire avec la Russie et la Chine qui déploieraient leur armée dans ces pays ? Comment réagiraient les pays impérialistes. Devant l’alliance de la Chine, de la Russie les impérialistes doivent constater que le bon vieux temps des colonies est terminé. Pour les États-Unis et ses alliés la pilule est dure à avaler mais c’est de ce constat que devra se construire les relations internationales de l’avenir.

Le monde unipolaire impérialiste n’est plus. Il est devenu multipolaire et il exige une nouvelle approche basée sur la sécurité au lieu de l’encerclement. Le Canada devrait en tenir compte.

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