Il est dommage de voir une civilisation qui a prônée le concept de
liberté et de démocratie se refermer sur elle même et devenir autant
protectionniste tant au plan culturel qu’économique. Il s’agit sûrement d’un signe des temps. Le même phénomène a déjà été vécu en Europe dans les années 30.
Les pays développés tentent alors de conserver leur suprématie, en
mettant au pouvoir des gouvernements aux politiques nationalistes et
réactionnaires, restreignant l’immigration (pensons à Bush aux Etats-Unis, ou possiblement à Sarkozy en France, et Harper au Canada advenant un gouvernement majoritaire) et limitant les ristournes aux classes sociales populaires les plus pauvres au profit des élites économiques. De plus, ces dirigeants négligent l’écologie et donnent carte blanche aux entreprises en matière de protection de l’environnement.
On favorise au contraire la consommation excessive, afin de permettre
un taux de croissance de l’économie qui bénéficie seulement aux grandes entreprises, et hypothèque l’environnement au détriment des générations futures. On croit que la croissance est illimitée, et constitue la réponse à tous les maux de la société. Mais la croissance éternelle est une impossibilité car les ressources de la terre ne sont pas illimitées.
En donnant libre cours au jeu du commerce et du libre marché, on
accentue les inégalités sociales et la pollution de l’environnement, comme l’ont compris les pays du sud. C’est pour cette raison que ces pays ont élus des partis progressistes, visant une meilleure redistribution de la richesse et un respect du milieu de vie des ses habitants. La vie en société nécessite un équilibre entre développement économique, sauvegarde de l’environnement et équité entre tous les membres de la communauté.
Même en Occident, il faut s’attendre à ce genre de revirement dans
l’avenir. Ce n’est qu’une question de temps avant que les populations constatent l’état déplorable de l’économie, de l’environnement ainsi que du système social. Ils devront alors accepter des politiques sociales et
environnementales plus responsables.
Jimmy St-Gelais