Tiré du site de Greenpeace Canada.
Il s’agit du premier rapport complet du GIEC en neuf ans, et le premier depuis l’Accord de Paris. Le rapport de synthèse rassemble trois rapports de groupes de travail et trois rapports spéciaux pour dépeindre une réalité qui donne à réfléchir sans pour autant être dénuée d’espoir – si les gouvernements agissent maintenant.
Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada, a déclaré :
« De l’ouragan Fiona aux incendies dévastateurs en passant par les inondations et les vagues de chaleur meurtrières, le Canada sait à quoi ressemble la crise climatique.
Le rapport du GIEC montre qu’il existe des solutions permettant de sortir de cette autoroute infernale qui nous conduit droit vers un réchauffement planétaire catastrophique où les personnes qui en sont les moins responsables sont les plus touchées. Nos gouvernements doivent cesser d’aider les entreprises d’énergies fossiles et les autres pollueurs, en cessant, entre autres, d’autoriser de nouveaux pipelines ou projets pétroliers et gaziers. Le temps est venu qu’ils commencent à tenir les compagnies pour responsables et à les faire payer pour les pertes et dommages qu’elles causent. Les solutions sont nombreuses pour agir contre la crise climatique et l’heure est au déploiement sans ménagement. Ce rapport est un véritable plan d’action pour l’humanité et l’une des dernières portes de sortie qui s’offrent à nous pour construire un monde plus juste et plus sécuritaire. »
Kaisa Kosonen, conseillère principale en politiques chez Greenpeace Nordique, a déclaré :
« Les menaces auxquelles nous faisons face sont énormes, mais les possibilités de changement le sont tout autant. C’est le moment de nous tenir debout et de faire preuve d’audace. Les gouvernements doivent cesser de faire le minimum et commencer à prendre des mesures adéquates.
Grâce au courage de scientifiques, de communautés et de leaders progressistes du monde entier qui, depuis des années et des décennies, n’ont cessé de faire progresser les solutions climatiques telles que l’énergie solaire et éolienne, nous disposons aujourd’hui de tous les outils nécessaires pour résoudre cette crise. Il est temps d’intensifier nos efforts, de réaliser la justice climatique et d’exclure les intérêts des combustibles fossiles. Nous avons tous un rôle à jouer. »
Reyes Tirado, scientifique principale des laboratoires de recherche de Greenpeace à l’université d’Exeter, a déclaré :
« La science climatique est indéniable : il s’agit de notre manuel de survie. Les décisions que nous prendrons aujourd’hui et chaque jour au cours des huit prochaines années garantiront une Terre plus sûre pour les milliers d’années à venir.
Les décisionnaires politiques et les chefs d’entreprise du monde entier ont une décision à prendre : être des leaders du climat pour les générations actuelles et futures, ou jouer le rôle de l’égoïste qui lègue un héritage toxique à nos enfants et petits-enfants. »
Tracy Carty, experte en politique climatique mondiale chez Greenpeace International, a déclaré :
« Nous n’attendons pas de miracle ; nous disposons de toutes les solutions nécessaires pour réduire de moitié nos émissions au cours de cette décennie. Mais nous n’y parviendrons pas tant que les gouvernements ne feront pas une croix sur les combustibles fossiles. Un accord sur l’élimination équitable et rapide du charbon, du pétrole et du gaz doit être une priorité absolue pour nos gouvernements.
Les gouvernements doivent faire payer les pollueurs pour les dommages causés aux pays et aux communautés les moins responsables de la crise climatique. Une première étape utile consisterait à prélever des taxes sur les bénéfices exceptionnels engrangés par les entreprises pétrolières et gazières afin d’aider les populations à se remettre des pertes et des dommages subis. La marche à suivre est sans équivoque : il est temps d’arrêter de forer et de commencer à payer. »
Li Shuo, conseiller politique principal chez Greenpeace pour l’Asie de l’Est, a déclaré :
« Les recherches sont très claires. La Chine doit réduire immédiatement sa consommation de combustibles fossiles. Il ne suffit pas de développer les énergies renouvelables en parallèle. À ce stade, tout doit être mis en œuvre pour assurer l’avenir des énergies renouvelables. Plus nous continuerons à investir dans le charbon, plus la population sera exposée aux catastrophes climatiques. Le risque financier que représentent les nouvelles centrales au charbon devrait également préoccuper toute partie prenante. »
Le rapport insiste à nouveau sur le fait que les solutions existent déjà et qu’il s’agit d’une décennie cruciale pour l’action climatique, car les incidences climatiques continuent de s’intensifier et devraient s’aggraver à mesure que le réchauffement se poursuit. Le GIEC a exposé les faits sous la forme de directives scientifiques détaillées, donnant ainsi aux gouvernements une nouvelle chance d’agir dans l’intérêt des populations et de la planète.
Mais le temps et les occasions dont nous disposons ne sont pas illimitées et le rapport définira la politique climatique pour le reste de l’année, laissant aux leaders de ce monde le soin d’effectuer des progrès ou d’aggraver l’injustice climatique. La COP28, le prochain sommet sur le climat qui se tiendra aux Émirats arabes unis, devra tenir compte du rapport publié aujourd’hui dans le cadre de la course critique visant à mettre fin à la dépendance aux combustibles fossiles, à stimuler le secteur des énergies renouvelables et à soutenir une transition équitable vers la carboneutralité.
Ceci conclut la sixième évaluation du GIEC.
Les 10 principales conclusions du rapport de synthèse du GIEC sont disponibles ici.
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