« Où sont les sommes pour apporter les correctifs aux infrastructures vieillissantes et dont l’entretien est carrément négligé ? La santé de nos enfants, de nos profs et de toutes les personnes qui travaillent dans des établissements scolaires contaminés ne doit-elle pas être jugée prioritaire ? Rien ne permet de voir un redressement à ce chapitre pour la prochaine année. On laisse donc aux commissions scolaires le soin de déterminer la part de leur budget qu’elles y consacreront. Or, avec les compressions qu’elles ont subies ces dernières années, quelle part pourront-elles y consacrer ? », a déclaré le président de la FAE, Pierre St-Germain.
Avec une maigre augmentation de 1,8 % du budget alloué au secteur de l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire, qui couvre en fait à peine l’augmentation des coûts de système, la FAE se demande comment on pourra répondre aux besoins urgents. Elle espérait par le dépôt des crédits obtenir des réponses claires. Il n’en est rien si ce n’est que l’on va maintenir l’enseignement de l’anglais intensif en 6e année du primaire.
« Est-ce vraiment cela la priorité ? Rien sur l’implantation des maternelles 4 ans, rien sur la construction de nouvelles écoles, rien sur la manière de venir en aide aux élèves en difficulté d’apprentissage, rien sur l’entretien du parc immobilier, rien sur le développement du secteur de l’éducation des adultes, bref la déception est totale. C’est profondément désolant pour un gouvernement qui avait promis de faire les choses différemment. On ne sait strictement rien de plus que ce que le dépôt du budget nous a appris le 20 novembre et pour lequel nous avions exprimé notre profonde insatisfaction. Le gouvernement a raté une belle occasion de démontrer qu’il ferait autrement en éducation », de conclure, M. St-Germain.