« Nous espérions que la première ministre et ses ministres agissent enfin dans l’intérêt de la population et qu’ils s’engagent à cesser de vendre des parts d’Hydro One, admet le président du SCFP-Ontario, l’un des plaignants dans cette affaire. Devant leur absence de réponse, nous avons été contraints d’aller de l’avant avec notre poursuite. Nous nous sommes tournés vers les tribunaux pour exiger qu’ils rendent compte des décisions qui ont lésé les Ontariens et l’État. »
Depuis l’avis d’intention remis en septembre, deux plaignants se sont ajouté : Dianne Dowling, exploitante d’une ferme familiale dans l’Est ontarien et présidente de la section Kingston du Syndicat national des cultivateurs, et John Clarke, organisateur à la Coalition ontarienne contre la pauvreté.
« Les producteurs laitiers comme moi ont besoin d’électricité pour faire fonctionner l’équipement de traite et d’alimentation, réfrigérer le lait, chauffer l’eau pour l’assainissement, actionner les outils utilisés pour les réparations et l’entretien et éclairer les lieux, explique Mme Dowling. Nous ne pouvons pas absorber la hausse des tarifs d’électricité. La première ministre et son gouvernement ont été élus pour représenter l’ensemble de la population ontarienne. Or, ils ne semblent pas s’être souciés des conséquences de la privatisation de l’électricité sur les villages et les gens qui gagnent leur vie en nourrissant les citadins. »
« Je me suis joint à cette poursuite parce que la privatisation de l’électricité décidée par la première ministre touche les personnes à faible revenu le plus durement, raconte M. Clarke. La hausse des tarifs oblige bien des gens à choisir entre se chauffer et se nourrir. En outre, à long terme, les revenus du gouvernement vont diminuer, ce qui entraînera inévitablement d’autres coupes dans les services publics vitaux pour les pauvres. »
« La première ministre doit cesser de s’excuser pour le tort qu’a fait son gouvernement et se mettre à corriger les problèmes qu’elle a engendrés en ouvrant notre système d’électricité aux actionnaires privés, tance M. Hahn. Et détourner nos impôts pour faire baisser la facture d’électricité tout en finançant les profits des actionnaires privés, ça n’arrange rien. Pour réparer ses erreurs, elle doit stopper la vente d’autres parts d’Hydro One, conserver le contrôle de l’État sur notre système d’électricité et gérer adéquatement les tarifs avec Hydro One. »