Or, s’il est une chose que la pandémie de Covid19 a bien permis de mettre en évidence, c’est que les démocraties libérales ne sont que des démocraties de papier.
Si le gouvernement est là pour accomplir la volonté du peuple, comment se fait-il que les États soient les obligés des entreprises pharmaceutiques quant à la production et à la livraison de vaccins ?
Si la santé est une fonction de l’État, ce dernier doit être responsable de la chaîne de production des médicaments.
Mais, les coûts de la recherche, me direz-vous ? Comme si ces coûts n’étaient pas déjà assumés par des subventions, comme si ces coûts n’étaient pas maintes fois récupérés par les profits astronomiques, comme si les États prétendument en guerre contre le virus n’avaient pas le pouvoir de réquisitionner la force de production aux fins de cette « guerre », ce dont ils ne se sont jamais privés au siècle dernier quand il s’est agi de fabriquer des armes.
Quand on est un libéral économique, on ne s’émeut pas du fait que le public soit soumis au privé, que ce soit en santé, en éducation, en environnement, en protection du territoire agricole où la terre est soumise aux promoteurs, en énergie, en informatique, dans la non protection des données où l’on veut que vous payiez pour transmettre vos informations à des entreprises d’évaluation de crédit, en transport, en télécommunications où les forfaits sont si nombreux et complexes que vous payez toujours plus que pour ce dont vous avez besoin, en finance, où ce sont toujours les banques qui ont raison et où les riches sont récompensés et les pauvres obligés de payer des frais, *ad infinitum*.
Tout cela a pour résultat que la démocratie libérale est bien le gouvernement du peuple, par les compagnies, pour les compagnies.
LAGACÉ, Francis
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