La nouvelle annoncée jeudi en fin d’après-midi par la police locale survient quelques jours seulement après l’annonce d’un nouvel accord entre les États-Unis et le Canada, qui rend beaucoup plus difficile le passage de la frontière en toute sécurité. Au moins trois de ces personnes portaient des passeports indiens et les autorités fédérales pensent qu’elles traversaient vers les États-Unis depuis le Canada.
« L’entente sur les tiers pays sûrs (ETPS) et d’autres lois sur l’immigration visent à décourager l’immigration en provenance du Sud en rendant la traversée de la frontière mortelle. Soyons clairs, ces décès étaient prévisibles et prédits - et en ce sens, ils sont intentionnels. Tout comme les morts à la frontière mexicano-américaine, tout comme les morts en Méditerranée, ces morts sont le résultat d’un système conçu pour mettre en danger des personnes qui, tout le monde le sait, ne cesseront pas et ne pourront pas cesser de venir. Ces morts ont pour but de préserver et de consolider la richesse du Nord », a déclaré Nazila Bettache, du collectif Soignons la justice sociale.
« Rien ne vient par hasard. Ces politiques d’immigration mettent les vies des humains en danger ! On traverse la frontière pour un monde meilleur, et on se retrouve face à la mort », a déclaré Samira Jasmin, de Solidarité sans frontières
« Fritznel Richard. Jose Leos Cervantes. Et maintenant six personnes de plus. Nous savons tou·te·s qu’un nombre encore plus important de personnes mourront à la suite de la récente extension de l’ETPS. Cette extension est censée rendre les migrant·e·s invisibles aux yeux des citoyen·ne·s d’ici. Mais nous ne serons pas invisibles. Nos vies et nos morts sont importantes. Et nous tenons Trudeau et Biden pour responsables, ainsi tou·te·s les politicien·ne·s populistes qui font des migrant·e·s le bouc émissaire des crises très réelles auxquelles nous sommes confronté·e·s à l’échelle mondiale », a déclaré Hady Anne, porte-parole de Solidarité Sans Frontières.
« Nous réclamons la fin de l’ETPS et nous réclamons l’égalité et la justice pour tou·te·s les migrant·e·s au Canada par le biais d’un statut de résident·e permanent·e pour tous et toutes afin que personne ne soit obligé de risquer sa vie et sa sécurité », a ajouté Anne.
Source : Solidarité Sans Frontières
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