Le porte-parole de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) pour les régions de l’Abitibi-Témiscamingue et de l’Ungava, Luc Gravel, profite du passage, aujourd’hui à La Sarre, de la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain, pour dénoncer avec vigueur les effets désastreux des mesures gouvernementales d’austérité.
« Jamais nos régions n’auront été frappées aussi durement, et ce, par leur propre gouvernement. En éducation, l’austérité et l’idéologie de droite du gouvernement mettent en péril la qualité des services et hypothèquent l’avenir de nombreux jeunes qui ne recevront tout simplement pas le soutien dont ils ont besoin pour réussir. En santé, le personnel est littéralement à bout de souffle et on augmente encore la charge de travail et de responsabilités qu’il devra supporter. C’est irresponsable », commente Luc Gravel.
Une région affaiblie et moins représentative
Le porte-parole régional de la CSQ ajoute que pendant qu’on diminue les investissements en santé et en éducation dans la région, on hausse de façon draconienne le coût des services de garde.
« La population, particulièrement nos membres œuvrant en santé, en éducation et en petite enfance, est extrêmement inquiète face à l’avenir. Elle a l’impression d’être victime d’un gouvernement qui impose des réformes, sans aucune consultation, et sans savoir où il veut nous mener et ce qui nous attend. En même temps, on fait disparaître des services et structures gouvernementaux importants, tels que les CLD et les CRÉ. On accentue la centralisation au profit des grands centres pendant que l’Abitibi-Témiscamingue et l’Ungava voient leur représentativité s’affaiblir considérablement », analyse Luc Gravel.
Un projet de société mis à rude épreuve
Pour sa part, la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain, soutient que les graves conséquences de ces mesures d’austérité seront d’ailleurs au cœur des débats du 41e Congrès de la Centrale. Sous le thème Agissons ! Ripostons !, l’instance suprême de la CSQ se tiendra au Centre des congrès de Québec du 26 au 29 juin prochain. Plusieurs représentantes et représentants des syndicats du secteur de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de la petite enfance de la région seront d’ailleurs présents.
« Voilà plus de 40 ans que les militantes et militants de la CSQ ont permis de définir un projet de société plus juste et égalitaire. Nous militons pour que les valeurs de justice, de solidarité, de démocratie et d’égalité soient partagées par l’ensemble de la société québécoise. Aujourd’hui, dans le contexte d’austérité généralisé, ce projet de société est mis à rude épreuve. Nos dirigeants perpétuent un courant économique néfaste pour nos conditions de travail, nos conditions de vie et accentuent les inégalités sociales. Le déficit zéro ne peut se faire à n’importe quel prix. Notre Congrès est donc un tremplin pour élaborer des stratégies syndicales afin de contrer les attaques répétées contre les droits des travailleuses et travailleurs ainsi que des personnes retraitées, mais aussi pour légitimer notre organisation. Nous définirons ensemble la vigueur de nos actions et nous proposerons des pistes de solutions », explique la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain.
Tournée précongrès
Les membres du Conseil exécutif de la CSQ ont entamé une tournée des syndicats dans toutes les régions du Québec en prévision du Congrès de juin. Quelque 1 200 personnes déléguées et invitées, invités nationaux et internationaux échangeront autour du renouveau syndical pour améliorer la représentativité de la Centrale et l’efficacité de son action collective visant à demeurer un agent de transformation légitime, efficace et engagé. De plus, la délégation élaborera les stratégies syndicales à déployer dans le contexte actuel d’austérité.