« Il faut déplorer l’oubli du gouvernement canadien en ce qui a trait à l’aide aux secteurs aérien et aéronautique dans le dernier discours du Trône. Franchement, on se demande à quoi pense le fédéral. Ces secteurs d’activité sont en crises depuis mars dernier et on attend toujours un signe qui montre que cette industrie compte pour nos élus. À eux seuls, les transporteurs ont perdu des centaines de millions de dollars, des milliers de travailleurs et travailleuses se retrouvent sans emploi et bien souvent sans revenu. Si ça continue, nous allons perdre ces industries et les compétences qui s’y rattachent », déclare le président de la FTQ Daniel Boyer.
« Mais attention, l’aide gouvernementale ne doit pas servir à mettre d’autres millions dans les poches des dirigeants et actionnaires, c’est aux travailleurs et travailleuses qu’il faut penser. En remettant en vol et en production ces secteurs d’activité, c’est de l’oxygène qu’Ottawa injecte dans cette industrie. Mais il y a urgence, le gouvernement Trudeau, le ministre fédéral des Transports Marc Garneau, doivent agir et vite », conclut Daniel Boyer.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses. Le secteur aérien et de l’aéronautique à la FTQ sont représentés par l’AIMTA, le Syndicat des Métallos, le SCFP, les Teamsters et Unifor.
Unifor réclame un soutien financier d’urgence pour le transport aérien
En compagnie d’autres syndicats du secteur aérien, Unifor s’est adressé au gouvernement fédéral et provinciaux afin que des mesures d’aide directes soient mises en place rapidement pour aider le secteur du transport aérien.
« Alors que depuis mars dernier, plusieurs pays dont les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, pour ne nommer que ceux-là, sont venus en aide à leur industrie aérienne, le Canada n’a rien fait jusqu’à maintenant pour la sienne. Portant le transport aérien est un rouage stratégique dans nos infrastructures que ce soit pour le déplacement de la population, l’accès aux régions, le transport de biens et de marchandises au pays et à l’international. Elles sont aussi de très grands employeurs qui ont dû mettre à pied des milliers de gens », explique le confrère Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.
Il faut aussi prendre en compte l’impact du ralentissement du transport aérien sur l’industrie aérospatiale qui souffre elle aussi d’une baisse généralisée de la demande pour tout ce qui concerne les avions, les moteurs et les équipements entrant dans la composition des avions de lignes commerciales.
C’est pourquoi Unifor lance un appel aux gouvernements fédéral et provinciaux pour une aide de l’ordre de sept milliards de dollars se composant :
– d’une combinaison de garanties de prêt et d’aide financière directe pour le rétablissement et/ou le maintien des services aériens, et ce, de manière semblable au soutien offert par d’autres pays ; et
– de financement pour l’élaboration d’un plan de quarantaine et de dépistage rigoureux afin d’assurer un environnement sécuritaire pour les usagers et les travailleuses et travailleurs.
Dans la seule région de Montréal, Unifor représente 2500 travailleuses et travailleurs dans le transport aérien et 6000 autres dans l’industrie aérospatiale.
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