La principale cause de cette crise que nous vivons au Venezuela est l’épuisement du modèle rentier minier (pétrole, or, cuivre, etc.) qui a marqué la dynamique nationale depuis un siècle. Cet épuisement a été accéléré entre autres par deux facteurs importants. D’une part, la chute des prix du pétrole suite à la saturation du marché pétrolier international et, d’autre part, l’appropriation sans scrupule de la rente par la classe dirigeante du pays, soit le MUD-PSUV (Table de l’Unité Démocratique et le Parti socialiste unifié du Venezuela), ce qui a à son tour entraîné des degrés très élevés de corruption dans tous les milieux de la société vénézuélienne.
Il faut souligner que cette crise est également le produit de la décadence, de l’inconséquence et de la complicité des prétendus progressismes latino-américains du XXIe siècle. Ceux-ci ont fait des concessions aux capitaux nationaux et au capital transnational sous couvert d’un discours anti-impérialiste et anti-capitaliste répété à l’infini, confus et déroutant qui entraîne la liquidation des espoirs de libération des peuples du continent.
Une des raisons pour lesquelles les travailleurs, les travailleuses et la société dans son ensemble nous nous trouvons dans cette impasse est le verrouillage des espaces de participation citoyenne ainsi que la dictature que la droite unifiée (MUD-PSUV-militaires-Eglise catholique) a imposée aux luttes populaires. Cela en criminalisant toutes les positions dissidentes qui remettent en question leur actuel pacte bipartisan dont la trompeuse dispute vise non pas l’amélioration des conditions de vie dégradantes de la majorité de la population – qui vit exclusivement de son travail – mais l’administration de la rente pétrolière.
Nous rejetons catégoriquement les actions démagogiques de ceux qui se battent actuellement pour occuper ou pour maintenir le siège présidentiel [de maduro aux divers opposants médiatisés], car ce ne sont pas eux qui vont s’occuper des besoins les plus pressants de ceux et celles qui vivent honnêtement de leur travail, pour mettre un terme à la pénurie d’aliments et de médicaments, aux salaires de misère et à l’insécurité.
En outre nous sommes convaincu·e·s de l’urgente nécessité de consolider un nouveau pôle politique de référence, c’est-à-dire un mouvement éthico-social ample qui exprime les véritables aspirations et les besoins des hommes et des femmes vénézuéliens. C’est la raison pour laquelle nous convoquons tous les secteurs sociaux et politiques de l’Etat ainsi que du pays (travailleurs ruraux et urbains, étudiants, commerçants, producteurs, communautés organisées, autres organisations populaires et le peuple en général) à construire ce mouvement politico-social sans dirigeants ni corrompus.
Ni Assemblée, ni Miraflores !
Ni OEA, ni faim !
Organisations signataires :
Movimiento Voces
Voces Antiimperialistas
Frente Nacional Comunal Simón Bolívar
Colectivo Trabajadores en Revolución
Movimiento Nacional Campesino Pedro Pérez Delgado
Colectivo Pueblo Rebelde
Frente Nacional de Trabajadores Universitarios
Marea Socialista
Partido Revolucionario del Trabajo PRT
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