« Les orientations du Ministère de la Santé et des Services sociaux pour l’application des mesures de contrôle ont maintenant 20 ans, et nous n’observons pas de diminution du recours à ces pratiques discutables dans les établissements psychiatriques et autres institutions de santé au Québec. Bien au contraire ! L’isolement et la contention sont en progression. Il faut agir et faire changer les pratiques institutionnelles, car elles touchent un nombre de plus en plus élevé de
personnes. » Doris Provencher, directrice générale de l’AGIDD-SMQ.
Des pratiques aux lourdes conséquences pour les personnes
Être placé en isolement pendant plusieurs jours, attaché plusieurs heures consécutives ou se voir injecter de multiples substances chimiques, ce sont les réalités vécues par de nombreuses personnes hospitalisées en psychiatrie. L’utilisation des mesures de contrôle a des effets néfastes graves sur la santé physique et psychologique des personnes, ainsi que des répercussions sociales.
Cette mobilisation vise aussi le témoignage des personnes qui les auront vécues afin de mettre en lumière ces conséquences néfastes sur elles.
Un appel à faire la différence. Il est temps d’agir !
Par cette mobilisation nationale, les membres de l’AGIDD-SMQ souhaitent sensibiliser le grand public aux enjeux qui dépassent largement l’univers psychiatrique. Conséquemment, il nous faut dénoncer l’usage de plus en plus répandu des mesures de contrôle et rappeler l’importance de les abolir !
Cette nouvelle mobilisation est surtout l’occasion de souligner l’existence d’alternatives plus humaines et plus respectueuses des personnes vivant un problème de santé mentale, et aussi témoigner qu’elles ont déjà largement fait leurs preuves dans certains établissements québécois et ailleurs dans le monde. Il faut insuffler les innovations et les mettre en place pour donner suite aux volontés incarnées il y a 20 ans.
Engagements négligés à remettre au programme politique
Les aspirations et les engagements issus des Orientations ministérielles relatives à l’utilisation exceptionnelle des mesures de contrôle (2002) ne sont pas tenus. « Nous devons faire ce triste constat d’échec. L’échec ne veut pas dire pour autant qu’il faille abandonner ce vaste chantier et cette volonté, bien au contraire ! L’État québécois doit reprendre les responsabilités qu’il a négligées au fil des récentes décennies. Les nombreux des faits cumulés et le grand nombre des citoyens à risque et atteints dans leurs droits et leur dignité ne passeront plus jamais dans l’ombre. » David-Alexandre Grisé, Collectif de défense des droits de la Montérégie (CDDM).
Grâce à cette nouvelle mobilisation, l’AGIDD-SMQ, le CDDM les groupes de promotion-vigilance et ceux de promotion et de défense des droits en santé mentale du Québec, demandent à notre gouvernement de prendre conscience des situations de maltraitance induites par l’usage des mesures de contrôle, tant par le système psychiatrique actuel que dans les autres milieux de soins et services du Québec.
La population est attendue à partir de 15h au 74, rue Académie, en face du Palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield
Un message, un commentaire ?