« C’est inadmissible que le gouvernement du Québec, peu importe le parti politique au pouvoir, se place, année après année, dans une position de faiblesse devant les autres employeurs. Cela favorise la volatilité de la main-d’œuvre engendrant inévitablement la perte d’expertise nécessaire au bon fonctionnement des ministères et organismes nuisant ainsi à la livraison de services publics de qualité. L’État québécois doit cesser d’être bon dernier s’il veut attirer et retenir l’expertise, il doit pouvoir se comparer avantageusement avec tous les employeurs du marché de l’emploi, y compris ceux des secteurs municipal et fédéral », rappelle Christian Daigle, président général du SFPQ.
L’ISQ constate que le retard de la rémunération globale du secteur public québécois par rapport aux autres employeurs publics – les secteurs fédéral, municipal et universitaire ainsi que les sociétés d’État québécoises – s’établit dorénavant à 24,6 %.
Le groupe des ouvriers du secteur public demeure celui qui accuse le plus grand retard par rapport aux autres salariés. En ce qui concerne le salaire, l’écart est de 36,4 % et en matière de rémunération globale, l’écart est de 39,1 % avec les autres salariés québécois.
Pour pallier le manque de personnel, le gouvernement a recours à la sous-traitance, ce qui contribue à dépouiller l’État de sa capacité de s’acquitter de ses missions. « Le nouveau gouvernement de la CAQ semble vouloir mettre un terme à la sous-traitance et embaucher dans certains domaines comme les transports et les technologies de l’information. Nous tendons la main au nouveau gouvernement pour trouver des solutions concrètes à l’amélioration des conditions de travail de nos membres afin qu’elles soient suffisamment attractives par rapport au secteur privé et les autres administrations publiques. Lorsqu’on manque d’effectif, on ne peut évidemment pas supporter les entreprises dans leur développement comme le souhaite le nouveau gouvernement ni accompagner adéquatement les citoyens. L’État québécois doit cesser une fois pour toutes d’être le « club-école » des autres employeurs », affirme M. Daigle.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 40 000 membres à travers le Québec, dont quelque 30 000 d’entre eux sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 26 000 employés de bureau et techniciens et environ 4 000 ouvriers travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 10 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
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