Tiré du site de la revue Politis.
Événements météorologiques extrêmes
Le rapport précédent, déjà très alarmant, avait été publié en 2014, sous la présidence d’Obama. Comme celui qui entre dans sa phase finale de rédaction, il a été préparé et rédigé par des scientifiques indépendants, même lorsqu’ils travaillent toujours pour l’administration du nouveau Président. Ce travail des chercheurs et des spécialistes des questions climatiques et environnementales, de 1 500 pages, une longueur inhabituelle, a été revu par un groupe de seize experts. Il concerne à la fois l’avenir prévisible du climat aux États-Unis et au niveau de la planète.
L’étude des Académies affirme d’abord, dans son introduction, que, partout aux États-Unis, les températures vont progressivement et inexorablement augmenter, mais aussi que toutes les zones de pêche au large du nord-est du pays vont être touchées par le réchauffement des eaux de l’océan, que le sud-est du pays souffrira de plus en plus de pénuries d’eau et sera menacé et frappé par des événements météorologiques extrêmes qui affecteront et souvent détruiront des infrastructures essentielles.
« Les systèmes côtiers, écrivent aussi les rédacteurs du rapport, sont déjà menacés et dégradés et ils le seront encore plus par la poursuite de la montée des eaux marines et les catastrophes liées aux tempêtes […] ce qui accroîtra et exacerbera les inégalités de nombreuses communautés, ce qui posera la question de savoir qui devra payer pour la relocalisation des villages et des villes affectées par les destructions. » Sont également pointés les dangers pour l’agriculture, l’intensification et la multiplication des incendies, la réduction et la diminution des réserves d’eaux souterraines, et donc les périodes de sécheresse.
La responsabilité des énergies fossiles
S’agissant des États-Unis et des autres régions du monde également menacées, les auteurs du rapport expliquent qu’ils « n’ont trouvé aucune explication convaincante prouvant que les changements climatiques ne sont pas dus aux activités humaines brûlant des combustibles fossiles ; et que l’élévation de 2,7 mètres au-dessus du niveau de la mer est prévisible pour la fin du siècle bien qu’il soit pour l’instant impossible d’en prévoir le rythme ».
Ce pré-rapport, dont le contenu est quasiment définitif, a évidemment beaucoup fâché le président Trump qui a d’ores et déjà demandé à son administration comment il serait possible, notamment en ce qui concerne la partie sur les États-Unis, d’obtenir des modifications afin que le texte contredise moins brutalement ses certitudes et les convictions de ses électeurs. La seule solution, et la crainte des scientifiques, c’est le recours à la pression des subventions publiques pour les organismes de recherche et pour les universités.
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