Édition du 19 novembre 2024

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COP 26

CLIMAT Cop26 : mobilisation à Paris

Entre défi, blabla, et effets d’annonce

Face a l’urgence climatique et l’inaction qui s’installe dans la durée, un seul appel : passer à l’acte ! Ils étaient des centaines, ce samedi 6 novembre sur le parvis de l’hôtel de ville parisien, a manifester contre le réchauffement de la planète.

De Paris, Omar HADDADOU
photo militant antinucléaire Omar Haddadou

Décarboner ! Quelle sornette !
Des signes alarmants qui ne trompent pas ! Dérèglement climatique, fonte de glaciers (7.600 milliards de tonnes, sans compter le Groenland), élévation du niveau de la mer, déséquilibre et disparition de la faune et la flore. La liste est longue… L’artisan de la catastrophe écologique ? L’homme ! Cet être qui se plait à assouvir ses appétits ravageurs, sans se soucier des émissions de gaz à effet de serre. Dans le sillage de ses excès (activité et consommation intempérantes), le non-respect de l’équilibre et du maintien de la température en dessous de 2°C, en limitant l’augmentation à 1,5 °C.

Pour nombre de militants et d’observateurs conscients de l’enjeu climatique que nous avons rencontrés ce samedi à Paris en marge de la mobilisation, la question environnementale en France, occupe la 4ème place, après le pouvoir d’achat, la sécurité, et l’immigration. Les Français sont loin derrière les Scandinaves. L’engament de l’Etat français à décarboner à travers une transition énergétique, est en deçà des promesses formulées au lendemain de l’Accord de Paris. Certes, il ne fait pas partie de ce Top 10 des plus gros pollueurs, mais il n’en est pas loin. Onzième (11ème) au classement, ses efforts doivent répondre aux données factuelles qui contribuent au désastre climatique. Taux toujours élevé du CO2 dans l’atmosphère en 2021 et son pic à 421, 36 ppm. Un seuil jamais atteint, depuis que l’homme a fait ses premiers pas sur Terre.
De Glasgow - où se tient le sommet de la COP 26 sur le climat - à Sidney, en passant par Paris, des milliers de manifestants se sont mobilisé, ce samedi, appelant à l’action (300 à travers le monde, d’après certains médias), réclamant une « Justice climatique ». Dans la capitale française, des militants de la CGT, Solidaires, Greenpeace, Attac, Alternatiba, ATD Quart Monde, Oxfam, ont répondu à l’initiative du rassemblement, devant l’Hôtel de Ville de Paris. Sur la façade de l’édifice, frappée de banderoles « Inactifs à la Cop26 », « Inaction climatique = Crime contre le vivant », des portraits géants de chefs d’états des plus grandes puissances, Joe Biden, Emmanuel Macron, Boris Johnson, Xi Jinping et Jair Bolsonaro, ont été exposés, afin de les interpeller sur leurs engagements.

Prenant part à cette manifestation, le candidat « Europe Ecologie Les Verts » Yannick Jadot, déclarait aux journalistes : «  Les Françaises et les Français le vivent au quotidien, le dérèglement climatique. Ce qu’ils attendent, bien sûr au-delà de l’Hexagone, c’est de l’action. La COP 26, vous savez ? Cela veut dire, c’est la 26ème Conférence internationale. Ça n’avance pas assez vite ! Il y a trop de discours et pas assez d’actions. Les citoyennes et les citoyens sont prêts (es) à bouger, à agir. Simplement, leurs gouvernements tiennent de beau discours, mais n’agissent pas comme on le voit depuis quelques jours ».
Le son de cloche recueilli incidemment auprès d’un Américain (de Floride, accompagné de son épouse) qui se trouvait sur la place de l’Hôtel de Ville, en dit long sur la hauteur de l’audace US. Pour ce Citizen, l’Amérique fait figure de bon élève : « I ».
Une copie à revoir impérativement ! Faut-il rappeler à notre interlocuteur que les États-Unis, et non la Chine, selon un média britannique spécialisé dans le réchauffement climatique, sont les champions du monde de la pollution. En effet, l’analyse menée par « Carbon Brief », rendue publique le 5 octobre, et qui se base sur la responsabilité nationale des émissions historiques de CO2 de 1850 à 2021, atteste que les USA sont bel et bien à l’origine de la plus grande part de ces émissions, à hauteur de 20% du total mondial. « Yes, we can ! ».

S’affranchir des énergies fossiles, les plus polluantes, relève d’un combat collégial des pays industrialisés (Energivores), avant d’impliquer les foyers. On estime que pour 1kWh d’électricité produite avec du charbon, on émet 1060 grammes de CO2, contre 6 grammes avec l’hydraulique.

La réduction de l’empreinte carbone et la sortie définitive de ce cercle vicieux de la COP copiée- collée, ce n’est pas pour demain.
O.H

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