Tiré de Greenpeace Canada.
Si l’accord reconnaît la nécessité de réduire considérablement les émissions au cours de la présente décennie, ces engagements ont été reportés à l’année prochaine. Les jeunes qui ont grandi avec la crise climatique ne tolèreront plus ce type de résultats. Pourquoi le feraient-ils alors qu’ils se battent pour leur avenir ?
Glasgow devait s’engager à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour rester en deçà des 1,5°C, cela n’a pas été le cas, mais en 2022, les nations devront revenir avec des objectifs plus ambitieux. Si nous avons obtenu ce que nous avons obtenu, c’est uniquement parce que les jeunes, les leaders autochtones, les citoyennes et citoyens ainsi que les pays victimes du changement climatique ont imposé des engagements qui ont été accordés à contrecœur. Sans eux, ces négociations climatiques auraient complètement échoué. Notre climat, autrefois stable, est en train de s’effondrer autour de nous, comme en témoignent chaque jour les feux de forêt, les ouragans, les sécheresses et la fonte des glaces. Le délai qu’il nous restait pour agir est écoulé. Pour notre propre survie, nous devons nous mobiliser de toute urgence et avec toutes nos forces pour faire pression et mettre enfin un terme à l’ère des énergies fossiles.
La COP26 a vu des progrès en matière d’adaptation, les pays plus riches commençant enfin à répondre aux appels des pays en développement en faveur d’une hausse du financement climat. Il a été reconnu que les pays vulnérables subissent aujourd’hui des pertes et des dommages réels du fait de la crise climatique, mais ce qui a été promis n’a rien à voir avec ce qui est nécessaire sur le terrain. Cette question doit figurer en tête de l’ordre du jour des pays développés lorsque la COP se tiendra en Égypte l’année prochaine.
La phrase sur la fin du charbon et la fin des subventions aux énergies fossiles est faible, mais son existence même est néanmoins une avancée, et l’accent mis sur une transition juste est essentiel. L’appel à des réductions d’émissions de 45 % d’ici la fin de la décennie est conforme à ce que nous devons faire pour rester sous la barre des 1,5 °C et reconnaît la science comme support pour l’action. L’action après la COP 26 sera cruciale.
La supercherie que constituent les mécanismes de compensations carbone a pris encore plus d’ampleur à Glasgow. Il s’agit d’échappatoires intolérables qui mettent en danger la nature, les peuples autochtones et l’objectif de 1,5°C lui-même. Le secrétaire général des Nations Unies a annoncé qu’un groupe d’experts examinerait de près ces marchés de compensation, mais il reste encore beaucoup à faire pour mettre fin aux tricheries qui donnent un laissez-passer aux grands pollueurs.
Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie à Greenpeace Canada a affirmé :
« Bien qu’il n’ai pas reçu de prix fossile, la crise climatique exige beaucoup plus de la part du Canada qui, malgré qu’il figure parmi les 10 plus grands pays pollueurs de l’histoire, n’a pas annoncé de cible de réduction des GES plus ambitieuse ou de financement significatif pour aider les pays en développement qui ont besoin de toute urgence que les pays plus riches montrent la voie et respectent leurs engagements. »
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